La normalisation avec Israël apporterait «d’énormes avantages», affirme Riyad

Le prince Faisal ben Farhan a déclaré lors d'un entretien avec CNN que tout accord potentiel visant à normaliser les relations entre l'Arabie saoudite et Israël serait bénéfique pour le Moyen-Orient. (Reuters/Fichier Photo)
Le prince Faisal ben Farhan a déclaré lors d'un entretien avec CNN que tout accord potentiel visant à normaliser les relations entre l'Arabie saoudite et Israël serait bénéfique pour le Moyen-Orient. (Reuters/Fichier Photo)
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Publié le Samedi 03 avril 2021

La normalisation avec Israël apporterait «d’énormes avantages», affirme Riyad

  • La normalisation d’Israël dans la région apporterait d’énormes avantages au Moyen-Orient», a affirmé le prince Faisal ben Farhan au cours d’un entretien avec la chaîne CNN
  • Le prince Faisal a toutefois précisé que tout accord potentiel ne serait possible que si des progrès dans le processus de paix entre Israël et la Palestine étaient réalisés

LONDRES: Tout accord potentiel visant à normaliser les relations entre l’Arabie saoudite et Israël serait bénéfique pour le Moyen-Orient, mais dépendra de l’avancement du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, a affirmé jeudi le ministre des Affaires étrangères du Royaume.

«La normalisation avec Israël dans la région apporterait d’énormes avantages au Moyen-Orient», a expliqué le prince Faisal ben Farhan au cours d’un entretien avec la chaîne CNN. «Cela s’avèrerait extrêmement utile sur les plans économique, social, et sécuritaire.»

Le ministre des Affaires étrangères a toutefois ajouté que tout accord potentiel ne serait possible que si des progrès vers une paix durable entre Israël et la Palestine étaient réalisés, attribuant aux Palestiniens un État souverain basé sur les frontières de 1967.

«Je ne sais pas si un accord est imminent, cela dépend des progrès du processus de paix», a affirmé le prince Faisal. «Il y a bien sûr un accord de normalisation en cours de négociation – c’est le plan de paix arabe, en cours depuis 2002. Plus tôt encore, le Royaume avait proposé en 1982 l'initiative de Fès. Elle mettait en avant la perspective d'une normalisation complète et totale avec Israël, en échange d'un règlement équitable de la question palestinienne.

«Aujourd’hui, la normalisation dans la région ne peut réussir que si nous abordons la question des Palestiniens, et si nous sommes capables de créer un État palestinien à l’intérieur des frontières de 1967, donnant aux Palestiniens leurs droits et leur dignité. Si nous pouvons nous diriger vers cette voie, je pense que la région sera alors beaucoup plus sûre et de loin plus prospère qu’aujourd’hui. Tout le monde pourra contribuer à son succès, y compris Israël», a-t-il poursuivi.

 Le prince Faisal ben Farhan a également discuté avec Becky Anderson, journaliste à CNN, de la possibilité pour les musulmans israéliens d'effectuer le pèlerinage de La Mecque. (Capture d'écran / CNN)

Le prince Faisal ben Farhan a également discuté avec Becky Anderson, journaliste à CNN, de la possibilité pour les musulmans israéliens d'effectuer le pèlerinage de La Mecque. (Capture d'écran / CNN)

Interrogé sur la possibilité pour les musulmans israéliens d'effectuer le pèlerinage de La Mecque, le prince Faisal a affirmé que cela dépendrait également des progrès du processus de paix israélo-palestinien.

«Nous n’avons pas donné notre accord, mais comme je l’ai dit, si nous progressons sur la question israélo-palestinienne, nous pourrons, espérons-le, accueillir dans le Royaume des citoyens israéliens de toutes les confessions, pas seulement des musulmans», a-t-il précisé.

Les Émirats arabes unis et Bahreïn ont signé des accords de normalisation avec Israël en septembre dernier, dans le cadre des Accords d'Abraham, négociés par l’ancien président américain Donald Trump, et signés à Washington.

Ce sont les premiers pays arabes à normaliser leurs relations avec Israël, après l'Égypte en 1979 et la Jordanie en 1994. Le Soudan et le Maroc leur ont depuis emboîté le pas.

En février, le prince Faisal a déclaré aux ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe que l'Arabie saoudite restait attachée à la création d'un État palestinien, soutenait le peuple palestinien, et appuyait tous les efforts pour parvenir à une solution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.