JERUSALEM : Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé mercredi les dirigeants des partis de droite à le rejoindre pour former une coalition gouvernementale, dans son premier discours depuis les élections.
A l'issue des législatives du 23 mars, le Likoud (droite) de M. Netanyahu est arrivé en première place, avec 30 sièges sur les 120 du Parlement, suivi de la formation Yesh Atid (« Il y a un futur ») de son rival, le centriste Yaïr Lapid, avec 17 sièges.
Pour pouvoir prolonger ses 12 ans d'affilée au pouvoir, le Premier ministre a besoin du soutien d'au moins 61 députés, alors que 57 parlementaires cherchent à évincer M. Netanyahu, actuellement visé par des accusations de corruption.
« Le peuple a donné une majorité à la droite avec 65 sièges » a affirmé M. Netanyahu dans une brève intervention télévisée.
Les partis ultra-orthodoxes Shass et Judaïsme unifié de la Torah ainsi que le parti d'extrême droite Sionisme religieux, lui ont assuré leur soutien avec 22 sièges ensemble.
Mais M. Netanyahu a encore besoin d'au moins neuf sièges pour avoir la majorité. Et pour cela il espère pouvoir compter sur le soutien de Naftali Bennett, ténor de la droite radicale à la tête de Yamina (7 sièges) et de Gidéon Saar, qui dirige Nouvel Espoir (6 sièges).
S'adressant directement aux leaders de ces deux partis de droite, qui n'ont pas annoncé qui des principaux candidats ils allaient soutenir pour former une coalition, M. Netanyahu les a appelés « à revenir à la maison ».
« Mettons nos différends de côté pour former ensemble un gouvernement stable de droite comme le veut le peuple », a-t-il dit.
Gidéon Saar et Naftali Bennett ont tous les deux dans le passé été proches de Benjamin Netanyahu avant de devenir ses rivaux.
M. Saar a réagi sur Twitter affirmant qu'il tiendrait sa promesse faite à ses électeurs « de ne pas rejoindre ni soutenir un gouvernement dirigé par Netanyahu ».
De son côté, le parti Yamina a affirmé dans un communiqué que son leader Naftali Bennett « continuera à déployer tous ses efforts pour former un gouvernement stable qui sauvera Israël du chaos », sans préciser s'il soutient ou pas le Premier ministre.
Le président israélien Reuven Rivlin a déclaré lundi qu'il choisirait d'ici le 7 avril celui qui formera le prochain gouvernement, alors qu'aucun des candidats à l'investiture n'est pour le moment capable de réunir les 61 nécessaires.