Entretien avec Mounir Khalil, directeur général de TOOMORE

C'est assez navrant que la datte, considérée par les nutritionnistes comme fruit-médicament, ne soit pas encore ancrée dans les habitudes de consommation quotidiennes chez les Marocains (Photo, AFP).
C'est assez navrant que la datte, considérée par les nutritionnistes comme fruit-médicament, ne soit pas encore ancrée dans les habitudes de consommation quotidiennes chez les Marocains (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 31 mars 2021

Entretien avec Mounir Khalil, directeur général de TOOMORE

  • « L'offre de dattes de cette année est assez abondante vu la production record de l'actuelle campagne »
  • Tout en étant un producteur moyen en termes de quantité (12ème au rang mondial), le Maroc a le grand avantage de posséder une gamme variétale des plus nobles et des plus variées

Quelle est la situation du marché des dattes à la veille du mois de Ramadan ?

La datte est l’un des produits les plus consommés pendant la période du Ramadan. Le Maroc en produit actuellement 140 000 tonnes, et en importe annuellement 40 à 50 mille tonnes. L'offre de cette année est assez abondante vu la production record de l'actuelle campagne et la mévente de la précédente causée par la pandémie. Néanmoins, il y a une grande élasticité des prix due aux écarts de qualité suivant les variétés et l'origine. Le consommateur aura un large choix de dattes selon ses préférences et son budget.

Comment évaluer l’offre en dattes marocaines en comparaison avec l’offre de l’import ?

Tout en étant un producteur moyen en termes de quantité (12ème au rang mondial), le Maroc a le grand avantage de posséder une gamme variétale des plus nobles et des plus variées. Le Maroc est le berceau de la Rolls Royce des dattes, la ‘Majhoul’ prisée mondialement, ainsi que des variétés typiquement locales telles que Aziza, Boufegouss ou Nejda, qui ont toutes des consommateurs inconditionnels malgré leurs prix élevés (à partir de 50 Dh le kilo) comparativement aux variétés importées. Ces dernières sont principalement, la Deglet Nour importée d'Algérie et de Tunisie, et le Sukkari importé d'Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis. Vu les grandes quantités produites dans ces pays et les accords commerciaux préférentiels qui les lient au Maroc, leurs variétés se vendent chez nous à partir de 30 Dh le kilo, ce qui est assez attractif pour le consommateur Marocain au détriment de la production nationale.

Que pourriez-vous nous dire sur les habitudes de consommation des Marocains ?

Hors les régions oasiennes, la consommation de dattes au Maroc reste saisonnière, particulièrement pendant le mois de Ramadan, Achoura et durant l'été où il y a de nombreuses célébrations de fiançailles et de mariages. Avec une moyenne de 3 kg par an et par habitant, on est loin de la consommation des autres pays producteurs qui dépasse les 10 kg/an/ habitant. C'est assez navrant que la datte, considérée par les nutritionnistes comme fruit-médicament, ne soit pas encore ancrée dans les habitudes de consommation quotidiennes chez les Marocains. Les études médicales ne cessent de confirmer les grands bienfaits de la datte sur la santé, allant de son effet antioxydant à sa contribution à prévenir de maladies neurodégénératives telle que l’Alzheimer, et son rôle avéré dans l'augmentation de l'immunité du corps. La hausse de consommation des dattes constatée annuellement aux USA, Canada, Europe et Chine, est en grande partie due à la prise de conscience de ses effets salutaires sur la santé humaine.

Qu’en-est-il du produit TOOMORE ? Comment vous êtes accueilli par le consommateur Marocain ?

Justement, la Maison TOOMORE vise à réconcilier le consommateur Marocain avec les trésors de son terroir, en lui proposant tout au long de l'année les meilleures variétés de dattes avec une qualité premium constante. TOOMORE a développé également une gamme de produits mettant en vedette la célèbre datte Majhoul, joyau Marocain ancestral découvert dans les oasis du Tafilalet au XIX siècle, en lui incorporant les recettes de confiseries les plus raffinées, et en les déclinant en des packaging des plus luxueux. Le grand symbolisme de nos traditions que l'offre de dattes représente pour le Marocain, se retrouve ainsi remis à l'air du temps, et les différents articles TOOMORE répondent aussi bien aux besoins des particuliers, qu'à ceux des entreprises à la recherche de cadeaux chics, authentiques et healthy de surplus.

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.

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Le président libanais veut reprendre les rênes de la souveraineté nationale

Le président libanais Joseph Aoun en entretien exclusif avec Ghassan Charbel, rédacteur en chef d'Asharq Al-Awsat. (Photo : Asharq Al-Awsat)
Le président libanais Joseph Aoun en entretien exclusif avec Ghassan Charbel, rédacteur en chef d'Asharq Al-Awsat. (Photo : Asharq Al-Awsat)
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  • Le président libanais Joseph Aoun affirme vouloir bâtir un État qui détient seul le pouvoir de décision concernant la guerre et la paix
  • Le chef de l'État a réaffirmé avec fermeté son engagement envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun affirme vouloir bâtir un État qui détient seul le pouvoir de décision concernant la guerre et la paix, tout en soulignant son engagement à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité.

"Notre objectif est de construire un État souverain où les décisions de guerre et de paix lui appartiennent exclusivement." Cette déclaration forte du président libanais Joseph Aoun, dans sa première interview accordée à Asharq Al-Awsat depuis son élection en janvier, marque clairement ses ambitions pour un Liban en quête de stabilité.

Face au rédacteur en chef Ghassan Charbel, le chef de l'État libanais n'a pas mâché ses mots concernant la souveraineté nationale. "Le concept même de souveraineté implique que l'État détienne le monopole des armes et des décisions stratégiques", a-t-il martelé

"Quand cela sera-t-il réalisé? Les circonstances le permettront certainement," a-t-il confié au journal.

À la question épineuse de savoir si l'État libanais pourra imposer son autorité sur l'ensemble du territoire sans partenariat militaire extérieur, Aoun a été catégorique: "Il n'est désormais plus acceptable que quiconque, hormis l'État, assume la protection du territoire et du peuple."

"Lorsqu'une agression est perpétrée contre le Liban, c'est à l'État seul de décider de la riposte et de déterminer comment mobiliser ses forces pour défendre le pays", a précisé le président.

Le chef de l'État a réaffirmé avec fermeté son engagement envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies. "L'État et toutes ses institutions sont pleinement engagés à appliquer cette résolution sur l'intégralité du territoire libanais", a assuré Aoun.

Questionné sur la nécessité d'une stratégie de défense nationale, le président a souligné qu'un État responsable doit se doter d'une vision sécuritaire globale, "même en l'absence d'ennemis à ses frontières", englobant non seulement les aspects militaires mais aussi économiques.

"Nous sommes las de la guerre", a-t-il confié. "Notre espoir est de clore définitivement l'ère des conflits armés et de privilégier les solutions diplomatiques."

Concernant le maintien controversé de l'armée israélienne sur cinq points stratégiques dans le sud du Liban, Aoun n'a pas caché sa déception. "Israël aurait dû honorer l'accord de cessez-le-feu parrainé par les États-Unis et la France, impliquant un retrait complet des zones occupées pendant le conflit avec le Hezbollah", a-t-il déclaré.

"Nous maintenons un dialogue constant avec Paris et Washington pour exercer une pression sur Israël afin qu'il se retire de ces cinq points, qui n'ont d'ailleurs aucune valeur militaire stratégique", a précisé le président. Et d'ajouter: "À l'ère des drones et des satellites, une simple colline n'offre plus d'avantage tactique significatif."

Le président libanais a justifié son choix de l'Arabie Saoudite comme destination de sa première visite officielle à l'étranger: "Le Royaume est devenu un acteur incontournable pour la région et pour le monde entier, une véritable plateforme pour la paix mondiale."

Aoun ne cache pas ses attentes vis-à-vis de Riyad: "J'espère que nous pourrons, avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, redresser nos relations bilatérales dans l'intérêt mutuel et lever tous les obstacles à une coopération naturelle entre nos deux pays."

Le président a également révélé son intention de solliciter la réactivation d'une aide militaire saoudienne au Liban.

Sur le dossier syrien, Aoun a évoqué sa volonté d'établir des relations constructives avec "la nouvelle administration syrienne", soulignant l'urgence de résoudre la question de la frontière poreuse entre les deux pays.

"La contrebande transfrontalière pose problème, et nous devons prioritairement procéder à une délimitation précise des frontières terrestres et maritimes avec la Syrie", a-t-il indiqué.

Le président libanais a conclu en appelant à une solution pour les quelque deux millions de réfugiés syriens présents sur le sol libanais: "L'État syrien ne peut se permettre d'abandonner autant de ses citoyens." Selon lui, leur retour est désormais justifié puisque "la guerre syrienne est terminée et le régime qui les persécutait s'est effondré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Décolonisation du Sahara Occidental : Bendjama recadre la délégation marocaine à l’ONU

(El Watan)
(El Watan)
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  • L’ambassadeur Bendjama a rappelé qu’«il y a plusieurs organisations internationales qui se trouvent actuellement à Tindouf et qui témoignent régulièrement sur la situation dans les camps de réfugiés»
  • Pour conclure, il a réitéré que «l’Algérie n’est pas partie au conflit, et elle n’y a aucune ambition territoriale».

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a recadré, par deux fois, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, à propos du processus de décolonisation du Sahara occidental en rappelant les vérités historiques et les fondamentaux du conflit sahraoui. 

Réagissant au narratif fallacieux et éculé de la délégation marocaine, Amar Bendjama a exercé deux droits de réponses consécutifs lors des travaux de la session du Comité de décolonisation de l’ONU (C-24), tenus mardi à New York, et consacrés à la question du Sahara occidental.

L’ambassadeur marocain a été visiblement déstabilisé par l’intervention de la délégation algérienne et les autres délégations, mais aussi et surtout par la participation active de plusieurs pétitionnaires militants pour la cause sahraouie, dont des ressortissants marocains. Dans ses réponses, adressées aussi à certains pays épousant les thèses marocaines, l’ambassadeur Bendjama a tenu à préciser qu’il tenait à faire part de sa réaction à «ceux qui ont cité mon pays dans leurs interventions/citations, qui, me semble-t-il, dérivent d’un même talking points». 

Sur la question des tables rondes, il a affirmé que «c’est moins la table que le menu qui pose problème». «Le Maroc ne veut en effet y discuter que de sa soi-disant proposition d’autonomie. Demandez-lui, s’il veut comme le souhaitent les représentants légitimes du peuple sahraoui discuter de l’autodétermination, du référendum, des droits de l’homme, de l’exploitation illégale des ressources…», s’est-il interrogé.

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2 millions de pèlerins commencent le Hajj vendredi avec des services complets à leur disposition

Les pèlerins passeront la journée à Mina avant de se diriger vers Arafat samedi. (SPA)
Les pèlerins passeront la journée à Mina avant de se diriger vers Arafat samedi. (SPA)
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  • Plus de 2 millions de pèlerins commenceront vendredi le pèlerinage annuel du Hajj, à partir de Mina, et au milieu d'un ensemble complet de services mis à leur disposition visant à garantir un voyage sûr et fluide
  • Les pèlerins passeront la journée à Mina où ils accompliront les prières du Duhr, de l'Asr, du Maghreb et de l'Isha avant de se diriger vers Arafat samedi, jour le plus important du Hajj

Plus de 2 millions de pèlerins commenceront vendredi le pèlerinage annuel du Hajj, à partir de Mina, et au milieu d'un ensemble complet de services mis à leur disposition visant à garantir un voyage sûr et fluide.

Les pèlerins passeront la journée à Mina où ils accompliront les prières du Duhr, de l'Asr, du Maghreb et de l'Isha avant de se diriger vers Arafat samedi, jour le plus important du Hajj.

Mina est considérée comme la plus grande ville de tentes du monde et l’un des mégaprojets de l’Arabie Saoudite. Il s'étend sur 2,5 millions de mètres carrés pour accueillir 2,6 millions de pèlerins.

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