Le caricaturiste Willem, figure du quotidien français Libération, tire sa révérence

Le caricaturiste néerlandais Willem signe des autographes lors du 42ème Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, le 31 janvier 2015 (Photo, AFP/Archives)
Le caricaturiste néerlandais Willem signe des autographes lors du 42ème Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, le 31 janvier 2015 (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Mardi 30 mars 2021

Le caricaturiste Willem, figure du quotidien français Libération, tire sa révérence

  • Cultivé et polyglotte --il parle aussi français, allemand, anglais et norvégien--, cet anarchiste flegmatique tire sa révérence à 80 ans, cédant la place à la dessinatrice Coco, 38 ans
  • «C'est celui qui a la meilleure vision et analyse géopolitique dans le monde. Il voit ce qu'il y a à voir et ce que les autres ne voient pas», jugeait en janvier dans Libé l'éditeur Jean-Pierre Faur

PARIS: « Un dessin de presse, ça doit se comprendre en deux secondes », dit Willem. Le caricaturiste néerlandais, qui met un terme cette semaine à 40 ans de dessins en noir et blanc pour le quotidien français Libération, est un maître de la provocation et de la satire corrosive. 

Cultivé et polyglotte --il parle aussi français, allemand, anglais et norvégien--, cet anarchiste flegmatique tire sa révérence à 80 ans, cédant la place à la dessinatrice Coco, 38 ans, qui dessine depuis 2008 dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. 

Antimilitariste convaincu, anticlérical, le graphiste hors pair au style épuré quitte « Libé », abréviation usuelle pour qualifier le quotidien de gauche Libération fondé sous l'égide du philosophe Jean-Paul Sartre en 1973. Mais Willem continuera à collaborer pour Charlie Hebdo et à croquer l'absurde et l'abject pour, dit-il, « tuer la connerie ». 

Né le 2 avril 1941 à Ermelo, petite ville des Pays-Bas à 70 km à l'est d'Amsterdam, Bernhard Willem Holtrop fait partie dans les années 60 du mouvement anarcho-artistico-écologique hollandais Provo. 

Son antimilitarisme lui vient de son père, un médecin de campagne résistant, interné dans un camp et sauvé de justesse par les soldats canadiens. 

Il débarque en France en 1968, dans un Paris en pleine ébullition, travaille pour les journaux satiriques L'Enragé puis Hara-Kiri, et dirige en 1976 Surprise, éphémère journal de BD. L'aventure prend fin dès le 5e numéro après l'interdiction de vente aux mineurs prononcée par le gouvernement. 

A partir de 1981, il publie une puce quotidienne dans Libération, où il donne libre cours à son regard acéré sur le monde. 

« L'équivalent de Daumier »  

Il rejoint aussi, parallèlement, l'équipe de Charlie Hebdo nouvelle formule lancée en 1992. 

« C'est celui qui a la meilleure vision et analyse géopolitique dans le monde. Il voit ce qu'il y a à voir et ce que les autres ne voient pas », jugeait en janvier dans Libé l'éditeur Jean-Pierre Faur. 

« Willem, c'est l'équivalent de Daumier (caricaturiste français de XIXe siècle) dans l'acuité du trait », renchérit Bayon, grande plume du quotidien. « Il a de la poésie, de l'intuition politique qu'il mêle à sa culture communautaire et libertaire des Pays-Bas. C'est le grand dessinateur de notre époque ». 

Retiré depuis une dizaine d'années sur l'île bretonne de Groix, au large de Lorient (ouest de la France), où il vit avec son épouse norvégienne Medi, il ne participe pas aux conférences de rédaction. C'est ce qui le sauve, le 7 janvier 2015, de l'attentat islamiste au siège de Charlie Hebdo, qui décima la rédaction. Il est dans le train pour Paris quand il apprend la terrible nouvelle. 

 

 


Samas, de Zad Moultaka à l'IMA, pour crier la paix

Des visiteurs participent à une performance créée par l'artiste Zad Moultaka au Tunnel des Tuileries à Paris le 30 septembre 2016 dans le cadre du festival d'arts nocturnes « Nuit Blanche ».  (AFP)
Des visiteurs participent à une performance créée par l'artiste Zad Moultaka au Tunnel des Tuileries à Paris le 30 septembre 2016 dans le cadre du festival d'arts nocturnes « Nuit Blanche ». (AFP)
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  • Cette œuvre a été créée le 11 mai 2017 spécialement pour le pavillon du Liban à la Biennale de Venise 2017. Il s'agit d'une installation artistique, poétique et politique qui traverse l'histoire de la civilisation orientale
  • L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ?

PARIS: L'Institut du Monde Arabe accueillera, du 9 décembre 2024 au 6 avril 2025, une œuvre artistique créée par le compositeur et artiste plasticien libanais Zad Moultaka, intitulée "Shamash", en solidarité avec le peuple libanais.

Cette œuvre a été créée le 11 mai 2017 spécialement pour le pavillon du Liban à la Biennale de Venise 2017. Il s'agit d'une installation artistique, poétique et politique qui traverse l'histoire de la civilisation orientale et clame un appel urgent à la paix dans le monde d’aujourd’hui.

Zad Moultaka s’est inspiré du Code d’Hammurabi, gravé sur une stèle de basalte il y a 4 000 ans. "Shamash" est également le nom du dieu babylonien du Soleil, représenté sur cette stèle comme la source des lois et des civilisations.

L’œuvre se compose d’une structure visuelle et musicale monumentale : un moteur d’avion de chasse trône au centre de la salle, face à un mur recouvert de 150 000 pièces de monnaie libanaises réfléchissant la lumière. Comme la musique est un élément central de cette œuvre, une composition intitulée " Shamash A’tema" ("Soleil Obscur") est diffusée par des haut-parleurs. Cette pièce musicale mêle des extraits de lamentations sur la chute tragique de la ville sumérienne d’Ur et des textes originaux de Zad Moultaka, inspirés du modèle sumérien.

Zad Moultaka s’est inspiré du Code d’Hammurabi, gravé sur une stèle de basalte il y a 4 000 ans. "Shamash" est également le nom du dieu babylonien du Soleil, représenté sur cette stèle comme la source des lois et des civilisations.

L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ?

L’œuvre se divise en trois parties, alliant innovations sonores et expérience visuelle. Elle reflète le cycle infini de justice et de violence aveugle, qui semble inéluctable. L’artiste érige un temple hors du temps et refuse la tragédie actuelle du Moyen-Orient. Il questionne le sens de la justice dans le monde d’aujourd’hui et de demain, à une époque où le Moyen-Orient replonge dans une vague de violence intense, rappelant les lamentations d’Ur et les récits d’enfants emportés par l’eau et le feu.

L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ? Tous les éléments de l’œuvre invitent à réfléchir à cette question et nous placent au cœur d’un cycle de destruction et de reconstruction, traversé cependant par des rayons de lumière symbolisant l’espoir.

Dans ce sens, le moteur de l’avion de chasse capté par Zad Moultaka dans son œuvre transforme la guerre en une chanson.


Réouverture de Notre-Dame: Hiba Tawaji parmi les artistes de la cérémonie inaugurale

La chanteuse libanaise Hiba Tawaji est également annoncée : après sa participation en 2015 dans l'émission "The Voice", elle a repris le rôle d'Esméralda dans la comédie musicale "Notre-Dame de Paris". (AFP)
La chanteuse libanaise Hiba Tawaji est également annoncée : après sa participation en 2015 dans l'émission "The Voice", elle a repris le rôle d'Esméralda dans la comédie musicale "Notre-Dame de Paris". (AFP)
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  • "Tous les créneaux sont épuisés": il a fallu quelques heures seulement mardi pour que les places permettant d'accéder à Notre-Dame de Paris pour les célébrations religieuses de la semaine de réouverture soient réservées
  • Le diocèse de Paris rappelle sur son site que "la capacité de la cathédrale étant strictement limitée à 1.500 personnes, nous ne pouvons malheureusement pas accueillir d'autres participants pour ces célébrations"

PARIS: "Tous les créneaux sont épuisés": il a fallu quelques heures seulement mardi pour que les places permettant d'accéder à Notre-Dame de Paris pour les célébrations religieuses de la semaine de réouverture soient réservées.

Un système de réservation en ligne a été lancé mardi matin pour que fidèles et visiteurs puissent réserver gratuitement une ou plusieurs places à l'un des offices religieux ouverts au public pendant la semaine du 8 au 15 décembre. Chaque jour auront lieu des vêpres à 17H45 et une messe à 18H30.

"Tous les créneaux sont épuisés", a affirmé vers midi l'application Notre-Dame de Paris.

"Toutes les places disponibles pour les célébrations de la semaine d'octave (8-15 décembre) ont été réservées", indique de son côté le site internet de Notre-Dame.

Le diocèse de Paris rappelle sur son site que "la capacité de la cathédrale étant strictement limitée à 1.500 personnes, nous ne pouvons malheureusement pas accueillir d'autres participants pour ces célébrations".

La "semaine d’octave" sera un peu particulière car dédiée à tous ceux qui ont œuvré pour la reconstruction de Notre-Dame.

 


Les membres de la communauté d'AlUla plantent 500 000 arbres et arbustes dans la réserve naturelle de Sharaan

Cette initiative a mobilisé les habitants d'AlUla, les étudiants et les employés de la commission en novembre pour atteindre cet objectif, selon un communiqué de presse. (SPA)
Cette initiative a mobilisé les habitants d'AlUla, les étudiants et les employés de la commission en novembre pour atteindre cet objectif, selon un communiqué de presse. (SPA)
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  • Dirigé par la Commission royale pour AlUla, le projet soutient l'Initiative verte saoudienne, qui vise à planter 10 milliards d'arbres dans tout le pays.
  • À ce jour, les efforts de réensauvagement ont permis de relâcher plus de 1 000 animaux indigènes dans quatre réserves protégées d'AlUla.

RIYADH : La réserve naturelle de Sharaan, à AlUla, a subi une transformation significative avec la plantation de 500 000 arbres et arbustes, dans le cadre des efforts de restauration des écosystèmes indigènes.

Dirigé par la Commission royale pour AlUla, le projet soutient l'Initiative verte saoudienne, qui vise à planter 10 milliards d'arbres dans tout le pays.

Selon un communiqué de presse, l'initiative a mobilisé les habitants d'AlUla, les étudiants et les employés de la commission en novembre pour atteindre cet objectif.

Le projet de reboisement a utilisé des graines provenant de la région et cultivées dans la pépinière de plantes indigènes de la commission, en donnant la priorité aux espèces qui améliorent la santé des sols, la rétention d'eau et la disponibilité des nutriments, tout en créant une source de nourriture durable pour les herbivores introduits dans le cadre du programme de réensauvagement de la commission.

À ce jour, les efforts de réensauvagement ont permis de relâcher plus de 1 000 animaux indigènes dans quatre réserves protégées d'AlUla. Ce projet s'inscrit également dans un projet pilote plus large de réhabilitation écologique mené en partenariat avec l'Initiative verte saoudienne, qui teste des techniques de restauration pour les régions arides.

Stephen Browne, vice-président de la Commission chargé de la faune et du patrimoine naturel, a déclaré que la Commission rétablissait l'équilibre de la nature afin de préserver le patrimoine naturel et culturel d'AlUla.

« La plantation de 500 000 arbres et arbustes est une étape importante dans la réalisation des objectifs climatiques du Royaume », a-t-il ajouté.

« La régénération des habitats naturels d'AlUla, qu'il s'agisse de ses vallées, de ses montagnes, de ses oasis, de sa flore ou de sa faune, est l'une des principales ambitions de la Commission, au même titre que l'implication, l'amélioration et la qualification de notre communauté », a déclaré M. Browne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com