Le verdict du TSL, l’heure de toutes les vérités au Liban

Photo d'archives AFP montrant le Premier ministre libanais Rafic Hariri et son épouse Nazek, lors de l'inauguration de l'ambassade du Liban en Arabie saoudite.
Photo d'archives AFP montrant le Premier ministre libanais Rafic Hariri et son épouse Nazek, lors de l'inauguration de l'ambassade du Liban en Arabie saoudite.
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Publié le Mercredi 19 août 2020

Le verdict du TSL, l’heure de toutes les vérités au Liban

  • Le Tribunal spécial pour le Liban se contentera-t-il de « désigner les exécutants et non les commanditaires, sans élucider les motifs réels qui ont incité à un tel crime?»
  • Selon un stratège de l’armée libanaise, le verdict du TSL accablera un peu plus le Hezbollah

BEYROUTH : L’heure de vérité a sonné. C’est aujourd'hui que le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) prononce son verdict final, près de quinze ans après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.

En prévision de ce moment tant attendu, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, dont 4 de ses membres sont les premiers suspects dans cet assassinat, a clairement fait comprendre qu’il resterait indifférent au verdict, déclarant dans un discours prononcé vendredi dernier : « Pour nous, ce sera comme si la décision n’avait pas été annoncée ».

Malgré sa portée, et toutes les conséquences politiques qui en découleront, ce verdict « se contentera désigner les exécutants et  non les commanditaires, sans élucider les motifs réels qui ont incité à un tel crime, selon un responsable onusien qui s’est confié à Arab News en français sous couvert d’anonymat.

La scène du crime, le 14 février 2005. (Photo AFP).
La scène du crime, le 14 février 2005. (Photo AFP).

Il faut le reconnaître, l’impact le plus important crée par la pression internationale dans le sillage de l’assassinat de Rafic Hariri pour mettre en place le tribunal, a déjà eu lieu avec le retrait contraint des troupes syriennes du Liban », poursuit-il.

L’explosion de Beyrouth – dont les conséquences en termes de pertes humaines et de destructions sont d’une ampleur incomparable par rapport à l’assassinat tragique de Rafic Hariri en 2005 - fera t-elle de l’ombre à une éventuelle inculpation des auteurs accusés du crime contre l’ancien Premier ministre comme le pensent certains analystes ?

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La veuve du Premier ministre assassiné, Nazek Hariri, soutenue par le couple Chirac. (Photo AFP). 

Selon le diplomate onusien précité, « peu de Libanais, à part peut-être les familles des victimes de l’attentat de 2005 dont la souffrance est restée intacte, se sentent aujourd’hui concernés par ce verdict. Leurs soucis sont ailleurs et le tribunal a coûté trop cher - 700 millions de dollars à ce jour, dont le Liban a payé la moitié - pour qu’ils s’enthousiasment d’une décision qui ne mettra pas de baume à leurs récentes blessures ».

Pour que justice soit faite…

Normalement, pour que justice soit faite, il faut que les accusés soient arrêtés et sanctionnés, et que les victimes reçoivent des compensations. Or demain aux Pays-Bas, le TSL rendra certes justice aux victimes, du moins partiellement, mais sans pour autant avoir réussi à briser le cercle vicieux de l’impunité au Liban, les auteurs du crime ne pouvant être, en l’espèce, ni arrêtés ni sanctionnés. Le Hezbollah, n’a eu de cesse de dénier la légitimité du tribunal, le dénigrant en permanence. Pour la milice chiite pro-iranienne, cette instance internationale est tout simplement instrumentalisée par l’Occident, et la propagande incessante qu’il mène contre le tribunal international a pour objectif d’en diminuer l’impact et l’importance.

Le général à la retraite Maroun Hitti se montre pour sa part beaucoup moins mesuré. Pour lui, le verdict aura au contraire un impact majeur après le drame du 4 août dernier et contribuera sans aucun doute à « accabler un peu plus le parti chiite, mis au banc par la communauté internationale et déjà dans la ligne de mire des Etats-Unis depuis des années », affirme-t-il à Arab News en français.

« L’inculpation attendue des membres du Hezbollah va mettre une pression supplémentaire sur le Hezbollah dans les rapports de force actuels au Liban, et contribuera en définitive à libérer le Liban de l’emprise iranienne. Ne nous leurrons pas : la décision souveraine libanaise est actuellement prise en otage par l’Iran via le Hezbollah », commente pour sa part en stratège le général Hitti.

Normalement, pour que justice soit faite, il faut que les accusés soient arrêtés et sanctionnés, et que les victimes reçoivent des compensations. Or demain aux Pays-Bas, le TSL rendra certes justice aux victimes, du moins partiellement, mais sans pour autant avoir réussi à briser le cercle vicieux de l’impunité au Liban, les auteurs du crime ne pouvant être, en l’espèce, ni arrêtés ni sanctionnés.

Pour l’officier, le pragmatisme voudrait que le verdict rendu soit exploité à fond par tous ceux qui sont en guerre contre l’axe iranien, que ce soit sur le plan local ou international. « Je m’attends à ce que cette opportunité soit instrumentalisée au sein du Conseil de sécurité et par toutes les parties et nations qui y trouveront leur intérêt. C’est de bonne guerre », dit encore le général Hitti qui se dit « persuadé » de l’existence d’un dépôt de munitions et / ou d’armes appartenant au parti chiite dans le port de Beyrouth, pour justifier, selon lui, une frappe, un raid ou un acte de sabotage israélien. Et ceci, seule une enquête occidentale indépendante et transparente pourra le dévoiler.

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Marée humaine revendiquant le départ des troupes syriennes en 2005. (Photo AFP).

Pour l’ancien député libanais, Farès Souhaid, le verdict sera le test ultime non pas pour le Hezbollah, qui poursuivra sa politique de diffamation du TSL et fera comme si de rien n’était, mais plutôt pour l’Etat libanais. Il affirme à Arab News en français que  « l’Etat, qui a longtemps servi d’ambassadeur pour le Hezbollah auprès des interlocuteurs internationaux, ne pourra plus le faire après le verdict du TSL, sans risquer de perdre le peu de crédibilité qu’il lui reste ».

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Marée humaine revendiquant le départ des troupes syriennes en 2005. (Photo AFP).

Toute la question est de savoir donc « s’il va se distancier de son partenariat avec le parti chiite si ses membres devaient être inculpés, ou s’il va choisir de couvrir leur crime, en se mettant à dos l’ensemble de la communauté internationale », affirme M. Souhaid. Pour l’heure et selon une source bien informée qui a requis l’anonymat, le verdict du TSL comprendrait deux acquittements et deux condamnations. 

Des munitions au port de Beyrouth ?

L’ironie de l’histoire a voulu que la milice chiite pro-iranienne se trouve pointée du doigt dans la déflagration du port de Beyrouth, trois jours seulement avant la date initialement prévue pour le prononcé du jugement à l’encontre de quatre membres du Hezbollah. En effet, prévue à l’origine le 7 août dernier, l’audience du TSL a été repoussée de deux semaines afin de respecter le deuil dans lequel a été plongé le Liban après l’explosion dévastatrice qui a secoué Beyrouth le 4 août dernier.

S’il n’est pas soupçonné à ce stade d’avoir été directement à l’origine de l’explosion du 4 août – qui semble pour l’heure être le fruit de multiples négligences – le Hezbollah n’en est pas moins considéré, par certains de ses pourfendeurs et une partie de l’opinion publique libanaise, comme « responsable ». Il est soupçonné d’avoir dissimulé des armes, voire des munitions qui auraient contribué à amplifier l’explosion du port, qu’elle soit ou non d’origine criminelle. Des accusations qui restent toutefois difficiles à prouver à ce stade, tant que l’enquête locale - qui inspire au Liban peu de confiance -  en est encore à ses balbutiements.

La concomitance de ces deux moments fatidiques – le verdict du TSL, attendu depuis de longs mois et la catastrophe de Beyrouth – a en tous les cas bouleversé la donne et imposé une nouvelle donne au Liban. Quoiqu’il arrive, le verdict constituera un élément majeur de la scène politique libanaise pour les jours à venir. Des questions sont sur toutes les lèvres. Comment ce jugement sera-t-il exploité dans le jeu politique libanais? Et par qui? Quel sera l’impact d’une décision de justice internationale qui a mis si longtemps à mûrir ? Tant de questions qui interviennent à un moment crucial pour le Liban, dans un contexte géopolitique régional hautement inflammable, et radicalement différent de celui qui prévalait en 2005. 


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com