CRÉTEIL: Emmanuel Macron a visité lundi à Créteil une plateforme d'appel de l'assurance maladie, afin de promouvoir le dispositif « aller-vers », visant à inciter les personnes de plus de 75 ans à se faire vacciner, en pleine nouvelle flambée de Covid-19.
Le chef de l'Etat, accompagné du ministre de la Santé Olivier Véran, s'est rendu à la CPAM (Assurance maladie) du Val-de-Marne, dans le cadre de « l'accélération de la campagne vaccinale », qu'il a détaillée mardi dernier à Valenciennes (Nord). L'accélération des vaccinations est la priorité de l'exécutif, opposé pour l'heure à un confinement strict demandé par une partie du corps médical.
M. Macron a notamment échangé avec les opérateurs de la plateforme d’appel chargée de contacter les 75 ans et plus n'ayant pas encore été vaccinés, afin de faciliter une prise de rendez-vous de personnes parfois hésitantes, mal renseignées ou peu habituées aux démarches en ligne, voire de prendre un rendez-vous pour elles.
L'objectif est de passer d'un taux de vaccination national des plus de 75 ans de 55% actuellement, selon l'Assurance maladie, à un taux de 80% comme demandé par M. Macron.
Au titre de la démarche « aller vers », lancée lundi à Créteil et qui doit être généralisée à partir de mercredi dans tout le territoire, les personnes contactées se voient expliquer le processus de prise de rendez-vous via la plateforme doctolib.fr et proposer un créneau de vaccination.
Ce dispositif doit être complété à partir de mercredi par la mise en service d'un numéro d'appel dédié spécifiquement à ce public, permettant de prendre plus facilement des rendez-vous de vaccination sur des créneaux réservés, a indiqué l'Elysée. Ce numéro, dont l'usage sera réservé aux personnes concernées, sera connu mercredi
L'un des opérateurs a expliqué au chef de l'Etat que certaines personnes restaient réticentes à la vaccination avec le vaccin AstraZeneca, brièvement suspendu puis rétabli ces derniers jours. « On leur précise que c'est du Pfizer, ça les rassure », a-t-il dit à M. Macron.
Mardi dernier, lors d'une visite dans un centre de vaccination à Valenciennes (Nord), le chef de l'Etat avait assuré qu'il n'y avait « pas de week-end et de jours fériés pour la vaccination » qui est « le cœur de la bataille ».
Cette semaine s'annonce décisive pour sortir le pays de la troisième vague de l'épidémie. Emmanuel Macron a indiqué dimanche que « rien » n'était décidé sur un éventuel tour de vis supplémentaire dans les 19 départements les plus touchés, dont ceux de l'Ile-de-France.
Avec 4 974 malades de la Covid-19 en réanimation en France le pic de la deuxième vague de l'épidémie a été dépassé, selon les chiffres quotidiens publiés lundi par l'agence sanitaire Santé publique France.