Le prince héritier saoudien discute des initiatives vertes avec les dirigeants de la région

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a annoncé samedi l'Initiative verte saoudienne et l'Initiative verte du Moyen-Orient. (Photo, SPA)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a annoncé samedi l'Initiative verte saoudienne et l'Initiative verte du Moyen-Orient. (Photo, SPA)
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Publié le Lundi 29 mars 2021

Le prince héritier saoudien discute des initiatives vertes avec les dirigeants de la région

  • Les deux feuilles de route chapeautent un nombre de programmes ambitieux qui ont pour objectif de réduire les émissions de carbone de 60% dans la région
  • La Ligue arabe a salué les deux initiatives qui, selon elle, «reflètent la volonté de l’Arabie saoudite de jouer un rôle de pionnier face aux enjeux de la planète »

RIYAD: Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a tenu dimanche des appels téléphoniques avec les dirigeants de la région afin de discuter de ses récentes initiatives environnementales.

Le prince héritier a annoncé samedi l'Initiative verte saoudienne et l'Initiative verte du Moyen-Orient. Les deux feuilles de route chapeautent un nombre de programmes ambitieux qui ont pour objectif de réduire les émissions de carbone de 60% dans la région, ainsi que de planter 50 milliards d'arbres dans le cadre du plus grand projet de boisement au monde.

Lors de l'appel avec l'émir du Koweït Sheikh Nawaf Al-Ahmed Al-Sabah, le prince héritier a parlé des initiatives qui visent à améliorer l'efficacité de la production pétrolière et à augmenter la contribution des énergies renouvelables. Il a aussi décrit les multiples efforts afin de préserver l'environnement marin et côtier et augmenter la proportion de réserves naturelles.

Ils ont également passé en revue l’importance de ces initiatives face aux défis environnementaux qui touchent la région et le monde, et leur rôle dans l’amélioration de la qualité de vie et de la santé publique.

Lors d'un appel avec le roi Hamad de Bahreïn, les deux parties ont discuté de la manière dont les initiatives abordent les défis économiques et sociaux liés à la situation environnementale, régionale et internationale en vue de parvenir à un développement durable régional, et à améliorer la qualité de vie de leurs populations.

Le prince héritier et l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad, ont par ailleurs discuté de «l'importance d'une action conjointe afin de relever les défis environnementaux auxquels la région est confrontée depuis des décennies, et dans le but d’élaborer une feuille de route régionale ambitieuse et claire qui aborde tous ces aspects», a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed a tenu des conversations téléphoniques similaires avec le président soudanais Abdel Fattah Al-Burhan et le premier ministre irakien Mustafa Al-Kazimi pour discuter des avantages qu’offrent ces initiatives pour la région et le monde.

Le Koweït, Bahreïn, le Qatar, le Soudan et l’Iraq ont félicité et remercié le prince héritier, et ont déclaré que leurs pays sont prêts à travailler avec le Royaume pour atteindre ces objectifs.

La Ligue arabe a salué les deux initiatives qui, selon elle, «reflètent la volonté de l’Arabie saoudite de jouer un rôle de pionnier face aux enjeux de la planète, et s'inscrivent dans le prolongement des efforts qu’elle a déployés au cours de sa présidence du G20 l’année dernière».

Le Secrétaire général Ahmed Aboul Gheit affirme que les questions environnementales abordées par les initiatives constituent des priorités importantes à l'ordre du jour mondial dans les jours qui viennent. Il ajoute qu'il est important pour les pays arabes de les inclure dans leurs futurs plans de développement.

Le Secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique a également salué les deux initiatives. «Le Royaume se veut le fer de lance vers un environnement vert, sans pollution. Les deux initiatives viennent relever les défis environnementaux et économiques qui menacent la région, dont principalement la désertification, la pollution de l’air due aux gaz à effet de serre, en plus de tenter de protéger la vie marine».

Yousef Ahmed Al-Othaimeen a de plus déclaré qu'il apprécie les partenariats annoncés par le prince héritier et qui concernent les pays du Golfe et du monde arabe.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".