L'OMS demande d'urgence dix millions de doses de vaccins pour Covax

Un camion frigorifique chargé de la première livraison de vaccin via le programme Covax des Nations Unies en faveur des zones les plus pauvres, se dirige vers la ville occupée de Ramallah, en Cisjordanie, le 17 mars 2021 (Photo, AFP)
Un camion frigorifique chargé de la première livraison de vaccin via le programme Covax des Nations Unies en faveur des zones les plus pauvres, se dirige vers la ville occupée de Ramallah, en Cisjordanie, le 17 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 26 mars 2021

L'OMS demande d'urgence dix millions de doses de vaccins pour Covax

  • «Il ne reste plus que 15 jours avant le 100ème jour de l'année, et 36 pays attendent toujours les vaccins pour pouvoir commencer à vacciner les agents de santé et les personnes âgées», a relevé Tedros Adhanom Ghebreyesus
  • Quelque 237 millions de doses Astrazeneca-Oxford, fabriquées en Corée du Sud et par le Serum Institute of India (SII), devaient être acheminées avant fin mai dans 142 pays, via le système Covax

GENÈVE: L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé d'urgence 10 millions de doses de vaccins pour 20 pays qui en sont toujours privés, en plein regain des contaminations au coronavirus dans le monde.  

Le système international Covax, que l'OMS co-pilote avec d'autres partenaires, « a immédiatement besoin de dix millions de doses » pour que « ces vingt pays puissent commencer à vacciner leurs agents de santé et personnes âgées dans les deux prochaines semaines », a déclaré le directeur général de l'agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse.  

« Il y a beaucoup de pays qui peuvent se permettre de donner des doses en perturbant peu leurs propres plans de vaccination », a-t-il affirmé, reconnaissant qu'il s'agissait d'un « choix politique difficile ».  

Et de prévenir: « Dix millions de doses, ce n'est pas beaucoup et c'est loin d'être suffisant, mais c'est un début. Nous aurons besoin de centaines de millions de doses supplémentaires dans les mois à venir ».  

En début d'année, le patron de l'OMS avait lancé un défi mondial pour que la vaccination des soignants et des personnes âgées soit engagée dans tous les pays au cours des cent premiers jours de 2021.  

A ce jour, 177 pays et territoires ont pu lancer la vaccination, selon M. Tedros, notamment grâce à Covax qui a distribué depuis début mars plus de 32 millions de vaccins dans 61 pays.  

« Il ne reste plus que 15 jours avant le 100ème jour de l'année, et 36 pays attendent toujours les vaccins pour pouvoir commencer à vacciner les agents de santé et les personnes âgées », a-t-il relevé.  

Sur ces 36 pays, seize devraient recevoir leurs premières doses dans les quinze prochains jours. Mais vingt autres pays »attendent » les vaccins.  

« Nous ne pouvons pas livrer des vaccins que nous n'avons pas », a relevé M. Tedros.  

« Comme vous le savez, les accords bilatéraux, les interdictions d'exportation, le nationalisme vaccinal et la diplomatie vaccinale ont provoqué des distorsions sur le marché, avec des inégalités flagrantes entre l'offre et la demande », a-t-il poursuivi.  

Bruce Aylward, un conseiller du directeur général, a appelé les nombreux pays qui ont commandé des quantités de doses supérieures aux besoins de leur population à les partager, et a également appelé la communauté internationale à soutenir financière Covax.  

« Nous avons un besoin urgent de 2,3 milliards de dollars », a-t-il dit.  

« Phase aigüe de la pandémie »  

Le système international Covax vise à fournir cette année des doses à 20% de la population de près de 200 pays et territoires, et comporte un mécanisme de financement visant à aider 92 pays défavorisés.  

Quelque 237 millions de doses Astrazeneca-Oxford, fabriquées en Corée du Sud et par le Serum Institute of India (SII), devaient être acheminées avant fin mai dans 142 pays, via le système Covax.  

Mais la livraison des vaccins a pris du retard car l'Inde, qui fait face à une demande locale accrue de vaccins, n'a pas concédé de licences d'exportation pour les doses qui devaient être expédiées par le SII en mars et avril.  

« Il ne s'agit pas d'une interdiction d'exportation », a assuré M. Tedros.  

« Le nombre de cas en Inde est en augmentation. Ils ont donc besoin de plus de vaccins à utiliser localement pour lutter contre le nombre croissant de cas, ce qui est compréhensible », a-t-il dit.  

Mais il a assuré que l'OMS était en discussion avec les autorités indiennes pour qu'une « solution équilibrée » soit trouvée, afin de satisfaire les besoins nationaux indiens et le demande internationale liée à Covax.  

Les inquiétudes de l'OMS sont d'autant plus vives que la contagion s'est encore accélérée cette semaine dans presque toutes les régions du monde, même si les nouvelles contaminations hebdomadaires elles restent beaucoup moins nombreuses qu'en début d'année.  

Les nouveaux cas progressent depuis plus d'un mois, après une chute inédite d'un en début d'année, qui avait vu les contaminations se réduire de moitié.  

« Nous n'en avons pas fini avec la pandémie. Nous sommes toujours dans la phase aigüe de la pandémie », a insisté Maria Van Kerkhove, la responsable technique à l'OMS de la lutte contre la Covid-19.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.