Biden met en garde la Corée du Nord contre une «escalade»

Le président américain Joe Biden. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 26 mars 2021

Biden met en garde la Corée du Nord contre une «escalade»

  • Pyongyang lance deux nouveaux missiles jeudi, un test qui « viole » les résolutions du Conseil de sécurité, selon Biden
  • A la demande de Washington, le comité de sanctions de l'ONU se réunit en urgence à huis clos pour discuter de ces derniers tests

WASHINGTON : Joe Biden a prévenu jeudi que les Etats-Unis riposteraient en cas d' « escalade » de la Corée de Nord, qui a lancé son premier défi au nouveau président américain en tirant deux missiles balistiques présumés dans la mer du Japon.

Les missiles testés jeudi « violent » les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, a réagi Joe Biden à la Maison Blanche.

A la demande de Washington, le comité de sanctions de l'ONU se réunira vendredi matin en urgence à huis clos pour discuter de ces derniers essais de missiles, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques. Aucune déclaration publique n'est prévue à ce stade.

« Nous consultons nos partenaires et alliés. Et il y aura des réponses s'ils choisissent l'escalade. Nous répondrons en conséquence », a mis en garde le président des Etats-Unis.

Alors qu'il est en train de peaufiner sa stratégie face à Pyongyang, il s'est dit prêt « à une certaine forme de diplomatie, mais soumise à la condition de la dénucléarisation ».

C'est d'abord l'état-major interarmes sud-coréen qui a annoncé que deux « projectiles non identifiés » avaient été tirés dans la mer du Japon, appelée "mer de l'Est" en Corée du Sud.

Il a souligné que les missiles, tirés depuis la province de Hamgyong du Sud, dans le centre-est de la Corée du Nord, avaient parcouru une trajectoire de 450 kilomètres et atteint une attitude maximale de 60 kilomètres. Séoul a précisé avoir « renforcé sa surveillance, en coordination rapprochée avec les Etats-Unis », son principal allié.

« Missiles balistiques »

Au Japon, autre allié régional des Etats-Unis, le Premier ministre Yoshihide Suga s'est montré catégorique, assurant qu'il s'agissait de « deux missiles balistiques ».

« Cela menace la paix et la sécurité de notre pays et de la région », a-t-il martelé.

Les Européens ont fait écho à ces condamnations. Le ministre britannique chargé de l'Asie Nigel Adams a dénoncé une « violation manifeste » des résolutions du Conseil de sécurité et appelé Pyongyang à « engager des négociations sérieuses avec les Etats-Unis ».

L'Allemagne a exhorté la Corée du Nord à « s'abstenir de mener de nouveaux tests » et la France lui a demandé de « s'engager rapidement et de bonne foi dans un processus de démantèlement complet, vérifiable et irréversible de ses programmes d'armes de destruction massive ».

Bien que frappé par de multiples sanctions internationales, le pays reclus a rapidement développé ces dernières années ses capacités militaires sous la direction de Kim Jong Un, procédant à plusieurs essais nucléaires et testant avec succès des missiles balistiques capables d'atteindre les Etats-Unis.

La Corée du Nord avait déjà tiré deux missiles dimanche peu après une visite à Séoul et à Tokyo du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et du ministre de la Défense Lloyd Austin. Mais ces premiers tirs nord-coréens depuis l'arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden, présentés comme des missiles de croisière par les experts, avaient été minimisés par Washington.

Lors de leur tournée régionale, les ministres américains voulaient coordonner la future stratégie de l'administration Biden et présenter un front uni face à Pyongyang.

« Pression de Pyongyang »

Ils ont insisté à plusieurs reprises sur l'importance d'une dénucléarisation de la Corée du Nord.

En réponse, Choe Son Hui, la première vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, a vertement tancé « le nouveau régime » en place aux Etats-Unis, sans néanmoins nommer Joe Biden.

La présidence de Donald Trump avait donné lieu dans un premier temps à des échanges d'insultes et de menaces de guerre nucléaire avec Kim Jong Un, puis à une extraordinaire lune de miel diplomatique marquée par les sommets historiques de Singapour et de Hanoï entre les deux dirigeants.

Ces relations n'avaient toutefois pas conduit à des avancées vers une dénucléarisation. Le sommet de Hanoï en février 2019 avait échoué sur la question de l'allègement des sanctions réclamé par Pyongyang en échange d'éventuelles mesures de désarmement.

Les tirs de jeudi « signalent le début d'une pression de Pyongyang sur Washington pour des discussions sur le nucléaire », a commenté auprès de l'AFP Yoo Ho-yeol, professeur émérite d'études nord-coréennes à l'Université de Corée.

Des responsables américains ont déclaré que l'administration Biden avait tenté depuis mi-février, en vain, d'entrer en contact avec Pyongyang.

 


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.