ADDIS ABEBA : Les négociations tri-partites pour aboutir à un accord sur la gestion du mégabarrage controversé construit par Addis Abeba sur le Nil bleu, ont repris dimanche, a-t-on appris de source officielle éthiopienne.
Samedi, l'Egypte et le Soudan avaient affiché leur « optimisme » sur l'issue des négociations avec l'Ethiopie.
Les ministres des Affaires étrangères et des Ressources hydrauliques des trois pays ont repris les disccusionns à 13H00 GMT, selon un tweet du ministre éthiopien des Ressources hydrauliques, Seleshi Bekele.Ces discussions, par conférence téléphonique, sont organisées par l'Afrique du Sud, qui assure la présidence en exercice de l'Union africaine (UA).
Ces tractations entamées il y a plusieurs mois avaient été suspendues deux semaines à la suite de l'exigence d'Addis Abeba de lier la gestion du barrage à une renégociation sur le partage des eaux du Nil bleu.Addis Abeba estime que le Grand barrage de la Renaissance (Gerd) est essentiel à son développement économique et à son électrification, tandis que Khartoum et Le Caire craignent que le futur plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique, haut de 145 mètres, ne restreigne leur accès à l'eau.
« Il est important d'arriver à un accord qui garantisse les droits et les intérêts des trois pays selon l'accord de principe qu'ils ont signé en mars 2015 », considèrent le Soudan et l'Egypte.
Ils insistent sur le fait que « les trois pays doivent être engagés par un accord qui doit inclure un mécanisme pour résoudre les disputes qui pourraient surgir » entre eux.
Jusqu'à présent Adis Abeba refuse, considérant que le barrage - dont la construction a commencé en 2011 - lui appartient.