La Jordanie envisage une zone touristique sans coronavirus

Le tourisme, gravement touché par la pandémie, est l'une des principales sources de revenus pour la Jordanie. Ci-dessus, l'antique ville de Petra, désertée par les touristes. (AFP)
Le tourisme, gravement touché par la pandémie, est l'une des principales sources de revenus pour la Jordanie. Ci-dessus, l'antique ville de Petra, désertée par les touristes. (AFP)
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Publié le Vendredi 26 mars 2021

La Jordanie envisage une zone touristique sans coronavirus

  • Le tourisme constitue l’une des principales sources de revenus pour la Jordanie
  • Les déplacements dans les régions de Wadi Rum, Petra, et la mer Morte seront limités et des procédures spéciales s’appliqueront pour les touristes et le personnel touristique

AMMAN: La Jordanie envisage de créer une «zone dorée» sans virus pour les touristes, qui comprendra le Wadi Rum, Petra, et la mer Morte.

Sakher Dudin, ministre de la Communication et des Médias, a précisé aux médias locaux que les déplacements dans cette zone seraient limités. «Une fois que tout le monde aura reçu sa dose de vaccin, il faudra que tous ceux qui y pénètrent aient déjà été vaccinés», a-t-il affirmé.

La règle s'appliquera aux touristes, aux fournisseurs locaux et aux employés du secteur touristique, a-t-il ajouté.

Imad Hijazin, secrétaire général du ministère du Tourisme et des antiquités, a précisé à Arab News que le ministère de la Santé veillera à ce que cette mesure soit bien respectée et reste sans danger pour toutes les parties concernées.

«Nous devons appliquer des procédures et des directives claires pour assurer la sécurité des touristes et du personnel touristique», a-t-il expliqué.

M. Dudin a assuré que le gouvernement commencerait à assouplir lentement les restrictions appliquées aux déplacements «pour aider à la reprise économique et pour permettre à tous de passer un été en toute sécurité. Nous travaillons avec tous nos partenaires pour assurer la mise en application de procédures régionales unifiées visant à garantir la sécurité et la facilité de circulation des touristes et des citoyens».

Hanna Sawalha, propriétaire et directeur général de l’agence Nebo Tours, a salué l'idée et appelé toutes les parties à coopérer pour veiller à son efficacité. «Nous avons besoin que chacun s’investisse et coopère afin de vacciner toutes les personnes qui vivent dans la région, ainsi que les travailleurs du secteur du tourisme qui sont en contact régulier avec les touristes, notamment le personnel des restaurants, les chauffeurs, les guides touristiques, ainsi que ceux qui fournissent aux hôtels des denrées alimentaires et autres produits essentiels», a déclaré Sawalha.

L’optimisme du porte-parole du gouvernement semble cependant faire fi d’une hausse dangereuse des  contaminations et des décès liés au coronavirus.

Dudin a admis que la situation était difficile, affirmant que les hôpitaux d'Amman et du centre de la Jordanie approchaient de niveaux d’engorgement dangereux.

«Nos lits de soins intensifs sont occupés à 76% et c’est un signal d'alarme qui est une préoccupation majeure», a-t-il affirmé lors d’une interview à la radio.

Le tourisme, gravement touché par la pandémie, est l'une des principales sources de revenus pour la Jordanie. Selon les données de la Banque centrale de Jordanie, les recettes touristiques du pays ont atteint 5,8 milliards de dollars en 2019 (4,93 millions d’euros). 

Dudin s'attend à ce que, d'ici une semaine, la Jordanie puisse s’approvisionner largement en vaccins pour mener à bien cette opération. «Nous estimons que d'ici à la fin du mois, nous disposerons de 3 millions de doses de vaccins. Si nous travaillons d’arrache-pied, nous devrions arriver à l'été avec une bien meilleure situation sanitaire», a-t-il soutenu.

Les Jordaniens sont vaccinés au rythme de 20 000 personnes par jour, et Dudin pense que les équipes médicales sont capables d’en vacciner jusqu'à 50 000 vaccins par jour. Dans le royaume hachémite, 753 000 personnes se sont déjà inscrites pour être vaccinées.

La Jordanie s'attend à obtenir 10 millions de doses pour vacciner 5 millions de personnes. La population du pays est de 10 millions, ce qui inclut des réfugiés de plusieurs pays. L'âge moyen en Jordanie est de 23 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.