Les salons français de la tech tentent de repartir avant l'été

Le président français Emmanuel Macron (G) écoute le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, lors de vols de démonstration dans le cadre du Salon du Bourget au Bourget, au nord de Paris, le 19 juin 2017. (Michel Euler / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (G) écoute le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, lors de vols de démonstration dans le cadre du Salon du Bourget au Bourget, au nord de Paris, le 19 juin 2017. (Michel Euler / POOL / AFP)
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Publié le Jeudi 25 mars 2021

Les salons français de la tech tentent de repartir avant l'été

  • De multiples salons ont expérimenté des éditions 100% virtuelles depuis un an, mais ces tentatives ont montré leurs limites, et souligné le désir du retour en chair et en os
  • Pour Laurent Chrétien, les mondes virtuels ont prouvé qu'ils facilitaient le réseautage et la faculté à recréer des rencontres imprévues, comme dans un vrai salon en présentiel

PARIS : Faut-il relancer les salons professionnels, même sans visibilité très claire sur les conditions sanitaires? Trois salons de la tech françaises font le pari de repartir en présentiel avant la pause estivale, avec une forte dimension virtuelle.

De multiples salons ont expérimenté des éditions 100% virtuelles depuis un an, mais ces tentatives ont montré leurs limites, et souligné le désir du retour en chair et en os.

Vivatech, le grand rendez-vous français des start-up et de la tech est prévu du 16 au 19 juin au parc des Expositions de la porte de Versailles à Paris, deux ans après sa dernière édition qui avait attiré 124.000 visiteurs.

En raison des contraintes sanitaires, le format sera réduit, avec une surface d'exposition pour l'instant prévue à  25.000 mètres carrés contre 56.000 mètres carrés en 2019, selon Julie Ranty, la directrice générale du salon.

Concernant le nombre de visiteurs qui pourront être présents, "nous adapterons aux règles sanitaires qui seront en vigueur" à ce moment là, explique-t-elle. 

L'hypothèse souvent évoquée aujourd'hui est celle d'une personne pour 4 mètres carrés, mais des hypothèses plus restrictives ne sont pas exclues.

D'où l'importance de démultiplier l'audience de la manifestation grâce au numérique et au virtuel, explique Julie Ranty.

Les conférences des grandes personnalités de la tech seront organisées comme des émissions de télévision adaptés à un public à distance. 

Les start-up exposantes pourront communiquer directement avec leurs visiteurs numériques, permettant à Vivatech de garder au maximum sa fonction cruciale de réseautage professionnel.

La 3D, la réalité augmentée seront utilisées pour rendre plus attractive la partie  "innovation" du salon, mais Vivatech a exclu la création d'un véritable monde virtuel ou les visiteurs se promènent sous forme d'avatar. 

"Cela complexifie les parcours, et ce n'est pas dans les attentes de nos exposants", tranche Julie Ranty.

Avant Vivatech, le FIC de Lille, la grand-messe française annuelle de la cybersécurité, doit avoir lieu les 8-9-10 juin à Lille, 18 mois après sa dernière édition en janvier 2020, qui avait attiré 12.500 participants.

"Nous avons une date de repli début septembre. Nous avons jusqu'à la fin avril pour décider de maintenir en juin ou de reporter à septembre", explique Guillaume Tissier, le directeur général de la société CEIS qui organise le salon. 

Programmation virtuelle différente 

La surface d'exposition sera globalement la même que pour la dernière édition, soit 20.000 mètres carrés. Mais il faudra montrer un test PCR négatif de moins de 48 heures pour pouvoir y accéder.

Le FIC physique sera doublé d'un FIC virtuel, construit dans un monde virtuel proposé par la société parisienne Manzalab, et auquel les internautes pourront accéder  sous forme d'avatar.

Le salon a prévu quatre périodes d'ouverture de ce monde virtuel, d'une durée de 2 heures 30, pour éviter d'imposer aux exposants une double présence permanente physique et virtuelle.

"C'est plus expérimental, on ne sait pas encore si c'est un modèle qui tient ou pas", admet Guillaume Tissier.

Laval Virtual, le salon de la réalité virtuelle et augmentée qui est un des grands rendez-vous du secteur en Europe, doit se tenir de son côté 7 au 9 juillet à Laval, plus de deux ans après sa dernière édition physique.

Surfant sur l'expérience acquise depuis deux ans dans l'organisation de salons, séminaires et conférences virtuelles, Laval Virtual offrira aussi en parallèle une version entièrement numérique, accessible sous forme d'avatar.

"Il y aura des programmations différentes entre le salon physique et le salon virtuel",  explique Laurent Chrétien, son directeur général. "Il y a des conférences qui n'auront lieu que dans le virtuel, et des exposants qui ne seront que dans le virtuel", indique-t-il.

Pour Laurent Chrétien, les mondes virtuels ont prouvé qu'ils facilitaient le réseautage et la faculté à recréer des rencontres imprévues, comme dans un vrai salon en présentiel.

"Mais ce qui est compliqué, c'est le produit", admet-il. Pour l'instant, les méthodes qui permettent de montrer un produit dans un monde virtuel sont rudimentaires, reposant essentiellement sur la photo et la vidéo.

"Saisir un objet, le voir en 3D" sous tous les angles, "ça reste possible mais pour 20 personnes au maximum", dans des formules qui ne sont pas adaptées à des évènements de masse, explique-t-il. 


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.