Confinés, les Français réservent leurs vacances de printemps

Les gens profitent du beau temps et se promènent sur une plage de l'océan Atlantique à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, le 20 février 2021 (Photo, AFP)
Les gens profitent du beau temps et se promènent sur une plage de l'océan Atlantique à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, le 20 février 2021 (Photo, AFP)
Gîtes de France (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 mars 2021

Confinés, les Français réservent leurs vacances de printemps

  • Les Français réservent des hébergements pour leurs vacances de printemps qui débutent au lendemain des quatre semaines de confinement
  • La clientèle se dit rassurée par les clauses «d'annulation Covid» et de remboursement mises en place par les professionnels

PARIS: Malgré un renforcement des restrictions, les Français réservent des hébergements pour leurs vacances de printemps qui débutent au lendemain des quatre semaines de confinement, rassurés par les conditions d'annulation proposées par les professionnels qui, pour certains, annoncent un taux de réservation supérieur à 2019. 

« On s'était préparé à être sollicités pour des annulations », explique Quentin Schaepelynck, directeur général de Homair Vacances, spécialisé dans les séjours en mobil-home, qui propose 130 destinations dont 104 en France et qui avait prévu un dispositif téléphonique spécifique dès le lendemain des annonces du Premier ministre Jean Castex jeudi. 

Finalement, le « rythme des réservations n'a que peu varié par rapport au week-end précédent », rapporte-t-il.  

Même constat pour Mikaël Quilfen, directeur marketing chez Siblu, exploitant de 21 campings haut de gamme en France, qui a reçu « très peu d'annulations depuis jeudi ».  

« Au contraire, on continue à avoir des réservations », confirme Solange Escure, directrice nationale des Gîtes de France qui note n'être qu'à 4 points de retard par rapport à 2019. « Vu le phénomène de réservations de dernière minute, voire d'ultra dernière minute, déjà observé en février, on devrait faire mieux qu'en 2019 », avance-t-elle. 

« La dernière minute: c'est un phénomène que l'on voit depuis un an, les gens sont toujours en attente de la parole gouvernementale », remarque aussi Dominique Debuire, président de l'Union nationale pour la promotion de la location de Vacances (UNPLV) qui regroupe les plateformes de locations entre particuliers comme Airbnb, Abritel, TripAdvisor ou LeBonCoin. 

Cet effet « dernière minute » peut aussi se voir sur les réservations de places de train qui pour l'instant affichent -65% pour le mois d'avril par rapport à 2019, selon la SNCF. 

Rassurés par les clauses d'annulation 

La clientèle se dit cependant rassurée par les clauses « d'annulation Covid » et de remboursement mises en place par les professionnels et s'autorise donc à réserver malgré les incertitudes sur l'avenir. 

« Le mois de mai marche très bien », note Quentin Schaepelynck notamment avec les week-ends de la Pentecôte et de l'Ascension. La Bretagne, la Vendée et la Charente sont les destinations favorites de la clientèle qui cette année a choisi d'être « plutôt régionale ». 

« On a une recrudescence des réservations par rapport à 2019, +12% sur avril », assure Mikaël Quilfen. « Les Français ont envie de plein air », juge-t-il, remarquant une augmentation des réservations depuis quelques semaines: « Jusque-là les gens se projetaient plutôt sur cet été, depuis trois semaines ils réservent pour le printemps » avec, chez lui aussi, un attrait pour la Bretagne, la Vendée, la façade Atlantique. 

« Les gens recherchent des locations où ils peuvent être autonomes », souligne Dominique Debuire, qui constate que « des destinations pas forcément les plus recherchées habituellement », comme les Vosges, le Massif central ou la côte des Hauts-de-France, viennent s'ajouter aux destinations plus habituelles.  

« Évidemment, la France est la première destination », souligne-t-il. Quentin Schaepelynck, de Homair Vacances, qui a aussi des destinations en Espagne, Italie, Croatie, fait le même constat: « Il n'y a pas de reprise sur l'international ». 

Dans les 16 départements concernés par les nouvelles restrictions annoncées la semaine dernière, qui incluent l'interdiction des déplacements inter-régionaux, les vacances de printemps commencent soit juste à la fin des quatre semaines de confinement (zone C), soit une semaine plus tard (zone B). 

Seule la zone A débute une semaine avant la fin du confinement, mais les départements de cette zone ne sont pas concernés par les nouvelles restrictions. 

Autre facteur d'incertitude: Jean Castex a évoqué des mesures devant durer « au moins quatre semaines », laissant planer la possibilité d'un prolongement. 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.