PARIS: Des centaines d’Algériens ont manifesté ce mardi dans les rues d’Alger, mais aussi de Bejaïa, lors d’un 109e mardi de contestation. Appelant à une «Algérie libre et indépendante» à travers «l'institution d’un État civil, et non militaire» et le «départ des figures de proue du système politique actuel», les manifestants ont de nouveau exigé un changement radical du système.
De la place des Martyrs vers la place de la Grande Poste, la marche s’est déroulée dans le calme, sans incident, au rythme des slogans scandés.
À Bejaïa aussi, les étudiants ont organisé une marche pacifique, appelant notamment à la libération des détenus politiques et au respect des libertés, la marche du mardi précédent ayant été empêchée dès le départ par les services de sécurité.
Le Hirak, mouvement pacifique, pluriel et sans chef, exige le démantèlement du «système» en place depuis l'indépendance en 1962, synonyme à ses yeux de corruption, de népotisme et d'autoritarisme.
Depuis le deuxième anniversaire du Hirak le 22 février, les Algériens redescendent par milliers chaque semaine dans les rues, malgré l'interdiction de tout rassemblement en raison de la pandémie de Covid-19.