Le Royaume-Uni héberge ses demandeurs d’asile dans des «conditions sordides»

Le ministère de l'Intérieur du Royaume-Uni a été accusé d'avoir placé des demandeurs d'asile vulnérables dans des logements sordides à bref délai et sans argent. (Photo, Reuters/Archives)
Le ministère de l'Intérieur du Royaume-Uni a été accusé d'avoir placé des demandeurs d'asile vulnérables dans des logements sordides à bref délai et sans argent. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Mardi 23 mars 2021

Le Royaume-Uni héberge ses demandeurs d’asile dans des «conditions sordides»

  • Les organismes humanitaires ont sonné l’alerte sur les retards dans l'aide financière payable aux demandeurs d'asile
  • «Les gens ne sont pas testés pour la Covid-19 avant d'être transférés dans un logement partagé»

LONDRES: Le ministère britannique de l'Intérieur est accusé de placer les vulnérables demandeurs d'asile dans des logements sordides, sans préavis et sans argent, parfois pendant des semaines.

Le ministère de l'Intérieur a «accéléré» le mois dernier le transfert de 9 500 demandeurs d'asile des hôtels du pays vers des logements désignés, mais beaucoup disent que les conditions ne sont pas propices à l'habitation humaine et qu'ils ont été forcés d'attendre des semaines pour vivre.

Des organismes caritatifs déplorent les «cafouillages» de l'opération Oak, et affirment que les gens sont déplacées à plusieurs reprises,  et que les mesures sanitaires relatives à la Covid-19 ne sont pas respectées par les contracteurs privés qui effectuent des travaux.

Un homme kurde raconte à The Independent que sa famille a été informée à 20 heures d’un déménagement prévu pour le lendemain matin. De Londres, ils ont été transportés à Birmingham avant d'être transférés à Ipswich.

«La puanteur est ce qui nous a frappé le plus quand nous sommes entrés. Dans la cuisine, les murs et la cuisinière étaient couverte de graisse, et les placards tenaient à peine. Les toilettes étaient dégoûtantes. Le radiateur ne fonctionnait pas», dit-il. Il ajoute qu’on lui avait promis des réparations «d’ici 25 jours», une promesse restée lettre morte.

The Independent a divulgué l’existence de plaintes au sujet des conditions sordides à Liverpool et à Cardiff, et que les rapports qui font état de personnes déplacées à plusieurs reprises sont très fréquents.

Les organismes humanitaires ont sonné l’alerte sur les retards dans l'aide financière payable aux demandeurs d'asile. Refugee Action mentionne que 26 personnes, dont une mère et son nouveau-né, ont été déplacées récemment sans pour autant obtenir une assistance financière.

Leyla Williams, directrice adjointe du centre communautaire West London Welcome, explique que ces circonstances peuvent occasionner une intense détresse pour de nombreux demandeurs d'asile.

«Ces victimes potentielles de la traite et de l'esclavage moderne sont censées monter dans des voitures dont le conducteur refuse de préciser la destination. Les enfants sont retirés de leurs communautés et de leurs écoles sans préavis. Leurs enseignants et leurs amis se demandent ce qui leur est arrivé», a-t-elle ajouté.

«Les gens ne sont pas testés pour la Covid-19 avant d'être transférés dans un logement partagé, et les restrictions de voyage en cas de pandémie ne semblent s’appliquer au ministère de l'Intérieur. À leur arrivée, les gens sont choqués de se retrouver dans un logement délabré», se désole la directrice.

Le ministre britannique de l'Immigration, Kevin Foster, rappelle que «le gouvernement a l'obligation légale de fournir un logement aux demandeurs d'asile démunis. Nous avons fourni des logements gratuits, sûrs et sécurisés tout au long de la pandémie».

Jenni Halliday, directrice des contrats d'hébergement des demandeurs d’asile à Serco, l'un des plus grands entrepreneurs privés, assure à The Independent que ses «équipes sont dépêchées dans les délais prescrits pour régler les problèmes, et je suis fière de leur travail et du professionnalisme dont elles font preuve dans ces temps difficiles».

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.