WASHINGTON: Les Etats-Unis et la France ont condamné lundi les récentes attaques en Syrie du régime de Bachar al-Assad et des forces russes, qui ont fait des victimes civiles, dont une frappe sur un hôpital de la province d'Alep.
Le département d'Etat a ainsi attribué à Damas la responsabilité d'un bombardement d'artillerie qui a tué dimanche six patients de l'hôpital Al-Atareb, dont un enfant, dans l'ouest de la province d'Alep.
Plus d'une dizaine de membres de l'hôpital ont également été blessés dans l'attaque, a précisé la diplomatie américaine.
Des avions de chasse russes ont le même jour effectué une frappe à proximité de la ville de Sarmada, dans la banlieue d'Idleb, près du point de passage Bab al-Hawa à la frontière avec la Turquie, qui aurait fait une victime civile, toujours selon la diplomatie américaine.
«Les civils, y compris le personnel médical civil et les infrastructures, ne doivent jamais être la cible d'actions militaires», a martelé le département d'Etat, soulignant que le régime, à qui échappe le contrôle d'environ la moitié de la région d'Idleb, avait connaissance des coordonnées de l'hôpital.
L'attaque de l'aviation russe, quant à elle, menace l'arrivée d'aide humanitaire: Bab al-Hawa «reste le seul point de passage humanitaire autorisé à la frontière syrienne et constitue toujours la manière la plus efficace d'apporter de l'aide humanitaire vitale à environ 2,4 millions de Syriens chaque mois», explique Washington.
«Cette violence doit cesser -- nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu à l'échelle du pays».
A Paris, le ministère des Affaires étrangères a aussi condamné «avec la plus grande fermeté» l'attaque contre l’hôpital, «commise en violation flagrante du droit international humanitaire», et appelé «à ce que toute la lumière soit faite sur les responsables» de cette frappe.
«L’emplacement de cet hôpital avait été transmis à l’ensemble des parties», a souligné la porte-parole du Quai d'Orsay, en réitérant la nécessité de lutter «contre l'impunité des auteurs des violations les plus graves du droit international humanitaire».