Rome affirme vouloir jouer un «rôle crucial» dans la relance en Libye

Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio (C) rencontre le 21 mars 2021 le nouveau Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah (à droite) à Tripoli, la capitale (AFP).
Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio (C) rencontre le 21 mars 2021 le nouveau Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah (à droite) à Tripoli, la capitale (AFP).
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Publié le Lundi 22 mars 2021

Rome affirme vouloir jouer un «rôle crucial» dans la relance en Libye

  • Di Maio est le premier membre d'un gouvernement de l'UE à se rendre à Tripoli depuis la formation du gouvernement d'unité nationale de la Libye
  • Au cours d’une visite d’une journée non divulguée à la presse, Di Maio a également eu une longue réunion avec Najlaa Al-Manqoush, la ministre libyenne des Affaires étrangères

ROME: L'Italie entend jouer un «rôle crucial» dans la relance démocratique de la Libye, déclare le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.

Di Maio a livré le message à Tripoli après une rencontre avec le président libyen Mohamed Menfi et le vice-président du Conseil présidentiel libyen.

Au cours d’une visite d’une journée non divulguée à la presse, Di Maio a également eu une longue réunion avec Najlaa Al-Manqoush, ministre des Affaires étrangères de la Libye.

Di Maio est le premier membre d'un gouvernement de l'UE à se rendre à Tripoli depuis la formation du gouvernement d'unité nationale libyen le 10 mars. Celui-ci, qui a obtenu la confiance de la Chambre des représentants à Syrte, est chargé d'amener le pays déchiré par la guerre vers les élections nationales du 24 décembre prochain.

«Il y a seulement un an, il aurait été impossible d'imaginer un gouvernement d'unité nationale en Libye planifiant des investissements et la relance de ce pays. Aujourd'hui, c'est ce qui se passe. L'Italie entend jouer un rôle crucial pour aider à la mise en œuvre de ce projet », déclare Di Maio.

Il ajoute : «L'Italie et la Libye sont unies par d'importants intérêts géostratégiques. Outre les flux migratoires, il est essentiel que nos deux pays travaillent ensemble pour que la coopération économique entre nous puisse être correctement relancée. »

Le bureau de presse du Premier ministre libyen précise que les relations bilatérales entre les deux pays, la réactivation d’un traité d’amitié et les travaux sur la route côtière entre Ras Agedir et Musaid ont été abordés lors de la réunion.

Une déclaration du bureau indique que Di Maio a confirmé le soutien de l'Italie à la Libye «dans tous les domaines» et sa volonté d’ «aider à unifier les institutions souveraines». Le ministre a en outre annoncé que l'Italie augmenterait sa présence diplomatique en Libye, selon le communiqué.

Des sources diplomatiques italiennes soulignent à Arab News que la visite de Di Maio à Tripoli a été accueillie avec « une grande attention et considération » par les autorités libyennes.

Sa délégation comprenait également le PDG de la société d'énergie Eni, Claudio Descalzi.

M. Descalzi a affirmé au Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah «l’engagement total» d'Eni en faveur d'activités et de projets opérationnels dans le pays, avec un accent particulier sur le développement du gaz et des sources d'énergie renouvelables.

Selon Eni, le Premier ministre libyen a été « reconnaissant » envers M. Descalzi pour le «rôle actif de l'entreprise en tant qu'acteur principal dans le secteur de l'énergie» et pour sa promesse d’ «engagement social» envers la population locale à travers un soutien dans les domaines de la santé , l’éducation, la production électrique et la stratégie de lutte contre le coronavirus.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.