La Turquie quitte une convention réprimant les violences contre les femmes, Paris déplore cette décision

Manifestantes dans les rues de Turquie, appelant le gouvernement à respecter la Convention d'Istanbul de 2011. (AFP)
Manifestantes dans les rues de Turquie, appelant le gouvernement à respecter la Convention d'Istanbul de 2011. (AFP)
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Publié le Samedi 20 mars 2021

La Turquie quitte une convention réprimant les violences contre les femmes, Paris déplore cette décision

  • La Convention d'Istanbul de 2011 oblige les gouvernements à adopter une législation réprimant la violence domestique et les abus similaires
  • Gokce Gokcen, vice-présidente du CHP chargée des droits humains, a tweeté que l'abandon de cette Convention signifiait "laisser les femmes être tuées".

ISTANBUL / PARIS : La Turquie s'est retirée du premier instrument contraignant au monde pour prévenir et combattre la violence contre les femmes, selon un décret présidentiel publié vendredi qui a aussitôt suscité les critiques du principal parti d'opposition.

La Convention d'Istanbul de 2011 oblige les gouvernements à adopter une législation réprimant la violence domestique et les abus similaires, y compris le viol conjugal et la mutilation génitale féminine.

Les conservateurs ont affirmé que la charte nuit à l'unité familiale, encourage le divorce et que ses références à l'égalité étaient utilisées par la communauté LGBT pour être mieux acceptée dans la société.

La Turquie avait débattu d'un éventuel retrait de cette Convention après qu'un responsable du parti au pouvoir du président Recep Tayyip Erdogan eut soulevé la question de l'abandon du traité l'année dernière.

Depuis lors, des femmes sont descendues dans les rues d'Istanbul et d'autres villes, appelant le gouvernement à s'en tenir à la Convention.

PARIS «SOLIDAIRE» DES FEMMES TURQUES

La France a déploré la décision de la Turquie de sortir de la Convention d'Istanbul contre les violences sexistes, jugeant que cela allait « affecter les femmes turques ». 

« La France regrette profondément la décision des autorités turques de se retirer de la Convention d’Istanbul du Conseil de l'Europe, alors que la Turquie avait été le premier pays à la ratifier en 2011 », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. 

« Cette décision va en premier lieu affecter les femmes turques, auxquelles la France exprime toute sa solidarité », a ajouté Agnès von der Mühll. 

« Cette décision marque plus généralement une nouvelle régression en matière de respect des droits de l'Homme, dont les droits des femmes font partie intégrante », a-t-elle souligné. 

Le principal parti d'opposition CHP a critiqué cette décision.

Gokce Gokcen, vice-présidente du CHP chargée des droits humains, a tweeté que l'abandon de cette Convention signifiait « laisser les femmes être tuées ».

« Malgré vous et votre malfaisance, nous allons rester en vie et faire ressusciter la Convention », a-t-elle écrit sur Twitter.

La Constitution et la réglementation intérieure de la Turquie seront la « garantie des droits des femmes », a assuré Zehra Zumrut Selcuk, ministre de la Famille, du Travail et des Services sociaux, selon l'agence de presse officielle Anadolu.

« Nous allons poursuivre notre lutte contre la violence avec pour principe zéro tolérance » pour la violence, a-t-elle ajouté.

La violence domestique et le féminicide restent un problème grave en Turquie.


Le prince héritier saoudien s’entretient avec le président ukrainien à Djeddah

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, reçoit le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Djeddah, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, reçoit le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Djeddah, mercredi. (SPA)
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est accueilli à son arrivée à Djeddah, mercredi. (@makkahregion)
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est accueilli à son arrivée à Djeddah, mercredi. (@makkahregion)
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est accueilli à son arrivée à Djeddah, mercredi. (@makkahregion)
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est accueilli à son arrivée à Djeddah, mercredi. (@makkahregion)
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  • Les deux dirigeants ont évoqué les relations entre l’Arabie saoudite et l’Ukraine ainsi que les derniers développements de la guerre qui oppose la Russie et l’Ukraine
  • Volodymyr Zelensky est arrivé dans la ville côtière mercredi matin et a été reçu par le vice-gouverneur de la région de La Mecque

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Djeddah, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA). 

Au cours de cette réunion, les deux dirigeants ont évoqué les relations entre l’Arabie saoudite et l’Ukraine ainsi que les derniers développements de la guerre qui oppose la Russie et l’Ukraine. 

Le prince héritier a réaffirmé la volonté du Royaume de soutenir l’ensemble des initiatives et des efforts internationaux qui visent à trouver une solution à la crise, a indiqué la SPA. 

Le président ukrainien et le prince héritier ont ensuite étudié les moyens d’atténuer les conséquences humanitaires de la crise. M. Zelensky a salué les efforts déployés par le Royaume à cet égard. 

Volodymyr Zelensky est arrivé dans la ville côtière mercredi matin et a été reçu par le vice-gouverneur de la région de La Mecque, le prince Saoud ben Mechaal ben Abdelaziz. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Un navire en feu après une attaque au large du Yémen

Les Houthis, alliés de l'Iran, attaquent les transports maritimes internationaux dans la région de la mer Rouge depuis novembre en solidarité avec les Palestiniens dans la guerre entre Israël et le Hamas. (Fichier/AP)
Les Houthis, alliés de l'Iran, attaquent les transports maritimes internationaux dans la région de la mer Rouge depuis novembre en solidarité avec les Palestiniens dans la guerre entre Israël et le Hamas. (Fichier/AP)
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  • Le navire a été touché par «deux projectiles, provoquant un incendie à bord», a rapporté l'UKMTO
  • D'après la société de sécurité Ambrey, le navire a été touché par un missile dans le golfe d'Aden, au large du sud du Yémen

DUBAI: Un navire marchand a pris feu après avoir été attaqué au large du Yémen, a indiqué jeudi l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO, au lendemain d'une autre attaque qui a endommagé un bateau naviguant dans la même zone.

Le navire a été touché par "deux projectiles, provoquant un incendie à bord", a rapporté l'UKMTO.

D'après la société de sécurité Ambrey, le navire a été touché par un missile dans le golfe d'Aden, au large du sud du Yémen, pays déchiré par la guerre et le plus pauvre de la péninsule arabique.

"Il est conseillé aux navires marchands de se tenir à l'écart du navire touché et d'interrompre les mouvements de l'équipage sur le pont", a recommandé Ambrey, ajoutant que le navire "correspondait au profil (ciblé généralement) par les Houthis".

Plus tard, l'UKMTO a également signalé une explosion n'ayant fait ni victimes ni dégâts, à proximité d'un autre navire marchand en mer Rouge, à environ 80 milles nautiques (148 kilomètres) au nord-ouest de Hodeida, ville yéménite tenue par les rebelles houthis, alliés de l'Iran qui contrôlent une bonne partie du Yémen.

Aucune revendication n'a été faite dans l'immédiat, mais des attaques à répétition ont été lancées depuis novembre par les Houthis contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, les rebelles yéménites disant agir en solidarité avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Mercredi soir, les Houthis ont revendiqué une attaque en mer Rouge contre un navire commercial de propriété grecque, qui a "provoqué de graves inondations" et des dégâts à bord selon l'armée américaine.

Selon le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), l'attaque avait été menée par un "navire de surface sans pilote" des Houthis. Celui-ci avait frappé le M/V Tutor, un navire battant pavillon libérien, "de propriété grecque" et qui avait "accosté récemment en Russie".


Les dirigeants saoudiens présentent leurs condoléances à l'émir du Koweït pour les victimes de l'incendie meurtrier

Les secouristes arrivent sur le site du bâtiment qui a pris feu au Koweït, le mercredi 12 juin 2024. (Kuwait TV via AP)
Les secouristes arrivent sur le site du bâtiment qui a pris feu au Koweït, le mercredi 12 juin 2024. (Kuwait TV via AP)
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  • Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi envoyé des messages de condoléances à l'émir et au prince héritier, cheikh Sabah Khaled al-Hamad al-Moubarak al-Sabah
  • Quarante-neuf personnes ont péri dans l'incendie qui a ravagé un immeuble abritant près de deux cents travailleurs étrangers, au sud de la capitale, Koweït, mercredi

RIYAD: Le roi Salmane d'Arabie saoudite a présenté ses condoléances et exprimé sa sympathie à l'émir du Koweït, le cheikh Mechal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, mercredi, dans un message, à la suite d'un incendie qui a fait des dizaines de morts et de blessés dans le pays

Le roi a écrit: «Nous avons appris la nouvelle de l'incendie qui s'est déclaré dans la région de Mangaf, ainsi que des morts et des blessés qu’il a occasionnés. Nous adressons à Votre Altesse ainsi qu’aux familles des défunts et au peuple frère de l'État du Koweït, nos condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères.» 

Il a également souhaité un prompt rétablissement aux blessés, selon l'agence de presse saoudienne. 

Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi envoyé des messages de condoléances à l'émir et au prince héritier, cheikh Sabah Khaled al-Hamad al-Moubarak al-Sabah. 

Selon le gouvernement koweïtien, quarante-neuf personnes ont péri dans l'incendie qui a ravagé un immeuble abritant près de deux cents travailleurs étrangers mercredi. Le sinistre, qui s'est déclaré dans l'immeuble de six étages, situé au sud de la capitale, Koweït, à l'aube, a également fait des dizaines de blessés, a ajouté le ministère de la Santé. 

 

(Avec AFP)

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com