Par certains aspects, la décision était prévisible, voire attendue : en vertu d’un décret présidentiel signé avant-hier, Farid Zineddine Bencheikh a été nommé directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), en remplacement de Khelifa Ounissi dont il a été mis fin aux fonctions. Comme souvent en pareilles circonstances et comme pour d’autres changements qui s’opèrent au sein de certains corps, le communiqué du ministère de l’Intérieur ne fournit aucun détail sur les raisons de ce subit changement qui intervient presque un mois après la reprise du Hirak. Nous ne saurons ni les motifs de la mise de fin de fonctions au désormais ex-DGSN ni les motivations sous-jacentes à l’arrivée du nouveau titulaire du poste.
Mais on peut y voir au demeurant la conséquence des pressions continues du mouvement populaire en faveur du changement à tous les échelons des institutions. Parce qu’intervenant à trois mois d’un scrutin pour l’heure controversé, la nomination du nouveau DGSN, au profil académique, issu de la “boîte” et bardé de surcroît de diplômes, à l’inverse de ses prédécesseurs, peut-il se décliner comme un message d’une nouvelle séquence du changement prétendument projeté dans les rouages de l’État ?
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