PARIS : Un séisme peu profond et de magnitude 6 s'est déclenché dans la nuit de mercredi à jeudi au large de l'est de l'Algérie, a annoncé l'Institut américain de géophysique (USGS).
Le tremblement de terre s'est produit à 20 kilomètres au nord-est de la ville de Béjaïa à 01h04 locale jeudi (00h04 GMT), à une profondeur de 10 kilomètres.
Peu après, deux répliques de magnitude 5,2 et 4,7 lui ont succédé.
Des habitants se sont précipités dans la rue, selon des témoignages sur les réseaux sociaux.
« Rabi yastar (Dieu nous nous protège), ça a vraiment tremblé chez nous. Ça a fait un de ces bruits... En ce moment même les voisins sont dehors tellement ils ont peur », écrit sur Facebook Leïla, médecin, travaillant et résidant dans la célèbre ville côtière de Kabylie qui compte 160 000 habitants.
La protection civile algérienne a fait état de quelques cas de panique et de dommages, comme des fissures dans les murs des habitations, mais n'avait pas immédiatement enregistré de victimes. Des photos partagées sur les réseaux sociaux vidéos montraient des murs intérieurs émiettés.
Le site Béjaïa.info publie des photos de maisons fissurées et de gravats dans les rues et écrit: « Des dégâts matériels mais pas de pertes humaines ».
La secousse a été ressentie à Alger, à 250 km à l'ouest de Béjaïa, et à Annaba à 350 km à l'est, près de la frontière tunisienne.
« Je suis à Alger, je viens de ressentir une forte secousse. Ça m'a fait drôlement swinguer », témoigne Nabila sur Facebook. « Ça bouge à Annaba », écrit sur le même réseau social Chaouki Mechakra, directeur du journal Le Provincial de cette métropole industrielle de l'est algérien.
Comme à chaque fois qu'il y a un séisme, les prières se sont multipliées sur les réseaux sociaux, en rappel d'un verset du coran, le livre saint des musulmans, qui évoque les phénomènes sismiques. Certains croyants y voient le signe de la fin des temps.
« Patience, patience : Nous finirons par les mettre les pieds en Europe. Tectoniques des plaques », relativise le journaliste Zoheir Aberkane en ironisant sur le désir d'émigration des jeunes Algériens qui traversent parfois clandestinement la méditerranée à bord d'embarcations de fortune.