Les opinions fondamentalistes de Khomeini façonnent les exactions de l'Iran

Cinquante ans se sont écoulés depuis que Khomeini a publié son livre Le Gouvernement islamique, et pourtant, la politique étrangère et intérieure de l'Iran maintient son engagement en faveur de l'extrémisme et de la violence (Photo, AFP).
Cinquante ans se sont écoulés depuis que Khomeini a publié son livre Le Gouvernement islamique, et pourtant, la politique étrangère et intérieure de l'Iran maintient son engagement en faveur de l'extrémisme et de la violence (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 17 mars 2021

Les opinions fondamentalistes de Khomeini façonnent les exactions de l'Iran

  • De nombreux actes de violence qui ont secoué le Moyen-Orient depuis 1979 peuvent être attribués à l'idéologie constitutive de la République islamique
  • L'exportation de la révolution islamique semble être l'objectif primordial du régime iranien pour les cinquante ans à venir

LE CAIRE: Le 6 octobre 1981, le président égyptien Anouar el-Sadate est assassiné par des islamistes lors d'une parade militaire commémorant la guerre israélo-arabe de 1979. Alors que le monde entier condamnait l'attentat, l’Iran l’applaudissait.

C'est un commando d'officiers dissidents de l'armée affiliés au mouvement du Jihad islamique égyptien qui a mené l'attaque. Ils espéraient déclencher un soulèvement islamiste. En effet, une courte insurrection a éclaté à Assiout, en Haute-Égypte, avant d'être bientôt matée.

Si l'Iran n'est pas directement impliqué dans le complot de l'assassinat de Sadate, l'ayatollah Khomeini, architecte de la révolution islamique de 1979 qui a renversé le Chah, a cependant joué un rôle en incitant à cet acte de violence.

En raison de l'accord de paix qu'il avait conclu avec Israël, M. Sadate était devenu la cible des islamistes purs et durs. Il a maintes fois fustigé le régime théocratique iranien, qualifiant Khomeini de «fou» qui dénature l'islam.

Pour leur part, les nouveaux dirigeants iraniens ont accusé l'Égypte de «trahir» le peuple palestinien et ils ont commencé à formuler de terribles diatribes contre Sadate, lui reprochant d’avoir offert l'asile au Chah et d’avoir organisé des funérailles nationales pour le monarque déchu.

«Les Égyptiens doivent comprendre que, s'ils s'étaient révoltés comme les Iraniens l'ont fait, ils seraient parvenus à déjouer les conspirations», a déclaré Khomeini après l'accord de Sadate avec Israël.

«Le peuple d'Égypte ne doit pas craindre son gouvernement ni se soucier de ses lois. Puisque notre peuple a brisé la barrière de la peur, il doit envahir les rues, faire fuir cette arrogance et ne pas faire de compromis en faveur de cette autorité qu’il déteste.»

L'Iran fut à ce point reconnaissant que Sadate ait été assassiné qu'il a glorifié son assassin, Khalid Islambouli. Il est allé jusqu'à donner son nom à une rue de Téhéran.

Mais, une fois encore, l'incitation, l'exportation et la célébration du fondamentalisme violent fait partie de l'ADN de la révolution de 1979.

L'interventionnisme de l'Iran, alimenté par des guerres par procuration et des comportements malveillants, est lié aux valeurs mêmes de Khomeini qui perdurent aujourd'hui avec son successeur, le Guide suprême Ali Khamenei.

«Quand nous affirmons que nous devons répandre notre révolution partout, cela ne doit pas être mal interprété; cela ne veut pas dire que nous souhaitons étendre nos frontières», a déclaré Khomeini dans un sermon peu après son arrivée au pouvoir.

«Nous considérons que tous les pays islamiques font partie de notre nation. Nous respectons tous les pays. Nous souhaitons étendre la portée des événements survenus en Iran ainsi que le réveil qui a éloigné le peuple des grandes puissances.»

En outre, la Constitution de l'Iran stipule que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) est chargé de répandre le règne de Dieu sur terre et de construire une société mondiale unifiée, fondée sur la lutte pour la libération des opprimés de la terre. Elle prévoit également que la politique étrangère de l'Iran a pour mission de soutenir le «djihad légitime».

Aussi l'Iran a-t-il inspiré, en 1979, l'organisation extrémiste la plus ancienne en Palestine, le mouvement du Jihad islamique. Dans les années 1980, il a également soutenu le Hezbollah libanais ainsi que le parti islamique Dawa en Irak.

Le Corps des gardiens de la révolution islamique et son sous-fifre qu'est le Hezbollah ont entraîné des agents d'Al-Qaïda dans les années 1990 et ils continuent d'attiser les flammes du «djihad légitime» en Irak, en Afghanistan et au Yémen.

Dans la foulée, l'incitation de l'Iran a conduit au meurtre d'éminents intellectuels libanais. Hussein Mroué, Mahdi Amel et Lokman Slim ne sont que quelques exemples parmi d'autres.

Le département d'État américain ne cesse de désigner l'Iran comme le premier commanditaire du terrorisme dans le monde, mettant en lumière l'exécution de dissidents dans le pays et le ciblage d'opposants à l'étranger.

Alors que le monde entier condamnait les assassinats, l’Iran les applaudissait. (AFP)

Khomeini a loué les sacrifices consentis par de jeunes hommes influençables comme Islambouli, qui remplissent les rangs des armées mandataires de l'Iran. Il a invité d'autres personnes à se battre et à mourir au nom du «djihad» et des objectifs de la révolution.

«Parce que Dieu est mon témoin, à chaque fois que je regarde ces jeunes gens qui combattent sur les lignes de front avec passion et vigueur, je rougis de honte», a déclaré Khomeini dans un sermon. «Qui êtes-vous donc? Que sommes-nous? Nous vivons en ce monde depuis près de quatre-vingts ans – je parle pour moi – sans parvenir à faire ce que ces hommes ont fait en quelques jours», a-t-il poursuivi.

«Nous n'avons pas réussi à nous discipliner. Il est trop tard pour moi; mais vous, vous devez vous discipliner. Veillez à ne pas échanger ce monde contre autre chose. Nous sommes tous mortels, nous devons donc nous rapprocher de Dieu pour qu'il nous réserve une place dans l'autre monde», affirme le Guide suprême iranien.

L'idéologie déployée aujourd'hui pour inciter à la violence et motiver les soldats du régime a été en grande partie conçue bien avant que Khomeini et ses acolytes ne s'emparent du pouvoir.

Dans son livre intitulé Le Gouvernement islamique, qui reprend une série de sermons prononcés au mois de février 1970 à Nadjaf, ville sainte d'Irak, Khomeini a élaboré le modèle du velayat-e faqih – ou tutelle du juriste islamique – qui règne aujourd'hui en Iran.

Ce livre est un véritable méli-mélo de jurisprudence provocatrice et de principes islamiques radicaux. Il a pour objectif ultime d'inciter au djihad pour parvenir à renforcer les fondements de l'État révolutionnaire et d'affaiblir ceux des «tyrans» et des «polythéistes» qui sont à la tête des régimes non islamiques qui méritent d'être renversés.

«Si ces gouvernements persistent, cela perturberait le règne et les dispositions de l'islam», a écrit Khomeini. «Un grand nombre de textes qualifient chaque régime non islamique de polythéiste et son dirigeant ou son autorité de tyran. Il nous incombe d'éradiquer les retombées du polythéisme dans notre société musulmane et de les supprimer de nos vies.»

En clair, Khomeini a affirmé, sans la moindre preuve, qu'une vaste conspiration juive était en cours et que les régimes non islamistes, qui comprennent les monarchies du Golfe, étaient de mèche avec Israël et les puissances occidentales.

«Nous nous devons de dénoncer cette trahison et de crier à pleins poumons pour que le monde comprenne que les juifs, ainsi que leurs maîtres étrangers, manigancent contre l'islam et pavent la voie à la domination des juifs sur le monde entier», a-t-il affirmé.

Par ailleurs, Khomeini s'est insurgé contre ce qu'il considère comme l'influence de la laïcité sur les gouvernements régionaux. «Toutes les institutions coloniales ont fait croire aux gens que la religion ne doit pas se mêler à la politique, que la spiritualité n'a pas à s'immiscer dans la vie sociale, et que les juristes n'ont pas le droit de déterminer le destin de la nation», a-t-il prétendu, sans que son discours ne se fonde sur le moindre fondement.

«Il est fort regrettable que certains d'entre nous aient cru à ces mensonges, ce qui a permis de voir réalisé l'espoir le plus cher des colonisateurs», poursuit-il.

Pour Khomeini, si les islamistes parvenaient à infiltrer ces institutions laïques, ils pourraient les renverser. «Il est tout normal que l'islam s'infiltre dans les organismes des oppresseurs si le but réel est d'atténuer les griefs ou de provoquer un coup d'État contre ceux qui sont aux commandes. Dans ce cas, cette infiltration constitue plutôt un acte impératif que personne ne peut contester», écrit-il encore.

En fait, il reprend là les arguments de Sayyid Qutb, l’un des principaux membres des Frères musulmans, condamné et pendu en 1966 pour avoir organisé l'assassinat du président égyptien Gamal Abdel Nasser. «Nous sommes tenus de combattre le règne du tyran, car Dieu tout-puissant l'a ordonné et nous a interdit d'obéir au tyran», écrit Khomeini.

Quelques décennies plus tard, à la veille du 40e anniversaire de la révolution islamique, Ali Khamenei, élève de Khomeini, a publié son Programme fondamental islamo-iranien pour le progrès.

Ce document, composé de cinquante-six points et publié le 14 octobre 2018, énonce la vision du dirigeant suprême pour les cinquante prochaines années, notamment «la propagation du raisonnement et de l'esprit du “djihad” dans le monde islamique, le soutien aux mouvements de libération islamique et la revendication des droits du peuple palestinien».

Cinquante ans se sont écoulés depuis que Khomeini a publié Le Gouvernement islamique. De toute évidence, les mêmes principes d'interventionnisme et d'incitation façonnent la vision du régime iranien pour les cinquante années à venir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".