La France va restituer un Klimt issu d'une spoliation en 1938

La toile est achetée en 1911 par le collectionneur juif autrichien Viktor Zuckerkandl, sous le nom de «Roses» («Rosen» en allemand). Elle en portera d'autres: «Pommiers avec des roses» et «Paysages» (Photo, AFP).
La toile est achetée en 1911 par le collectionneur juif autrichien Viktor Zuckerkandl, sous le nom de «Roses» («Rosen» en allemand). Elle en portera d'autres: «Pommiers avec des roses» et «Paysages» (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 16 mars 2021

La France va restituer un Klimt issu d'une spoliation en 1938

  • «Rosiers sous les arbres» du maître autrichien, peint vers 1904-1905, sera rendu à la famille de Nora Stiasny, une victime de l'Holocauste
  • «Pour moi la restitution des biens juifs spoliés est une ardente obligation. (...) C'est l'honneur de la République que de faire cela. L'honneur de la France»

PARIS: La France va restituer à une famille juive un tableau de Gustav Klimt dont elle avait été spoliée en 1938 en Autriche, au terme de recherches qui ont permis de retracer une histoire sciemment dissimulée.

«Rosiers sous les arbres» du maître autrichien, peint vers 1904-1905, sera rendu à la famille de Nora Stiasny, une victime de l'Holocauste, a annoncé lundi la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.

«En plein accord avec le Premier ministre et le président de la République, nous allons lancer la procédure de restitution (...) à ses propriétaires légitimes, les ayants droit de Nora Stiasny», a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse à son ministère.

«Pour moi la restitution des biens juifs spoliés est une ardente obligation. (...) C'est l'honneur de la République que de faire cela. L'honneur de la France», a-t-elle affirmé.

L'ouverture récente d'archives en Autriche et le travail d'historiens ont permis de retracer précisément l'origine de ce tableau, longtemps cachée par ceux qui ont effacé toute trace de cette affaire.

Vente forcée

La toile est achetée en 1911 par le collectionneur juif autrichien Viktor Zuckerkandl, sous le nom de «Roses» («Rosen» en allemand). Elle en portera d'autres: «Pommiers avec des roses» et «Paysages».

Elle appartient à sa nièce Nora au moment de l'Anschluss, en mars 1938, quand les nazis s'installent au pouvoir. En août de la même année, cette femme de 40 ans, persécutée en tant que juive, ruinée par «l'aryanisation des biens», doit se plier à une vente forcée pour une somme dérisoire, six à cinquante fois inférieure à sa valeur en fonction des témoignages et des estimations.

Le «personnage-clé» de cette spoliation est l'artiste Philipp Häusler, qui avait eu une relation avec Nora Stiasny lors de leur jeunesse, et qui avait adhéré au parti nazi en Allemagne dès 1933.

Elle meurt en 1942, avec son mari et son fils, en Pologne, au ghetto d'Izbica ou au camp de Belzec. Lui sera assez habile après guerre pour faire croire à sa bonne foi.

En 1980, la France acquiert à son tour «Rosiers sous les arbres» auprès d'une galerie d'art suisse, pour qu'il rejoigne le futur Musée d'Orsay à Paris, consacré à la période 1848-1914. A cette époque, rien ne laisse penser à une spoliation.

«Pas un crève-cœur»

«La décision que nous avons prise est évidemment difficile. Elle revient à faire sortir des collections nationales un chef-d’œuvre qui est en outre la seule peinture de Gustav Klimt dont la France était propriétaire», a souligné la ministre. Mais «ce n'est pas un crève-cœur pour moi, bien au contraire».

«La reconstitution du parcours de cette œuvre jusqu'à son acquisition (...) a été particulièrement ardue, en raison de la destruction des preuves et de l'érosion de la mémoire familiale», a-t-elle souligné.

En 2018, l'ambassadeur d'Autriche à Paris avait signalé ces découvertes au musée. La famille avait fait la demande de restitution en 2019, qui doit aboutir bientôt.

Le tableau est pour le moment inaliénable en vertu de la loi, puisqu'il appartient aux collections nationales. Mais «le gouvernement présentera dès que possible un projet de loi destiné à autoriser la sortie de cette œuvre», a précisé la ministre.

Cette restitution prochaine est «pour la famille l'équivalent d'un miracle», a déclaré l'experte autrichienne Ruth Pleyer. «C'est un geste incomparable».

Les ayants droit sont les descendants de la soeur de Nora Stiasny, Hermine Müller-Hofmann, qui avait pu échapper à l'Holocauste en Bavière.


Nojoud Al-Rumaihi s'impose au défilé Zimmermann de la Semaine de la mode à Paris

Nojoud Al-Rumaihi a apporté son style caractéristique au défilé de la marque de luxe australienne Zimmermann lors de la Semaine de la mode à Paris. (Getty Images)
Nojoud Al-Rumaihi a apporté son style caractéristique au défilé de la marque de luxe australienne Zimmermann lors de la Semaine de la mode à Paris. (Getty Images)
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  • Une influenceuse saoudienne au défilé de la collection printemps-été 2025
  • Amira Al-Zuhair et Nora Attal étaient parmi les mannequins les plus en vue du défilé

DUBAÏ: L'influenceuse et consultante en mode saoudienne Nojoud Al-Rumaihi a apporté lundi son style caractéristique au défilé de la marque de luxe australienne Zimmermann lors de la Semaine de la mode à Paris.

Nojoud Al-Rumaihi est arrivée vêtue d'un pull à col roulé en tricot épais d'un riche orange brûlé, associé à une jupe midi en cuir à taille haute de la même teinte, dotée de poches fonctionnelles.

Elle a complété l'ensemble avec des bottines brunes à bout pointu et un petit sac à main structuré d'un rouge profond.

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Al-Rumaihi est arrivée vêtue d'un pull à col roulé en tricot épais d'un riche orange brûlé, associé à une jupe midi en cuir à taille haute de la même teinte, dotée de poches fonctionnelles. (Getty Images)

Al-Rumaihi était assise parmi les invités qui regardaient les mannequins - dont la star franco-saoudienne Amira Al-Zuhair et la mannequin britannico-marocaine Nora Attal - défiler pour présenter la collection printemps-été 2025 de la marque.

La tenue d'Amira Al-Zuhair comprenait un body à col en V profond dans une riche teinte brun chocolat, associé à une jupe volumineuse en organza métallique. Le look était accessoirisé d'un chapeau marron à large bord et de colliers de coquillages, lui conférant un style à la fois bohème et élégant.

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Attal portait un ensemble deux pièces fluide et à volants dans des tons doux et pastel de pêche et de crème. (Getty Images)

Attal portait un ensemble deux pièces fluide et à volants dans des tons doux et pastel de pêche et de crème. Le haut était court, avec de longues manches flottantes et un décolleté en licou, tandis que la jupe assortie était nouée à la taille et tombait en cascade jusqu'au sol, ornée de plusieurs couches de volants.

Entre-temps, la mannequin franco-algérienne Loli Bahia fait des vagues sur les podiums, ayant récemment participé à plusieurs défilés lors de la semaine de la mode à Paris, sa dernière apparition étant pour la marque de mode de luxe japonaise Sacai lundi.

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Loli Bahia a défilé pour la marque japonaise de mode de luxe Sacai. (Getty Images)

Elle portait une mini robe noire à double boutonnage, ornée de boutons dorés et d'un emblème brodé sur le côté gauche. La robe avait des détails exagérés au niveau des épaules, ce qui ajoutait du volume et une touche dramatique à une silhouette par ailleurs élégante.

Sous la robe, elle portait un chemisier blanc impeccable avec un nœud surdimensionné à l'encolure. Elle a complété sa tenue avec des bottes en cuir noir jusqu'aux genoux, rehaussées de ferrures dorées.

Elle était accompagnée du mannequin Mona Tougaard, qui a des origines danoises, turques, somaliennes et éthiopiennes.

Mona Tougaard portait une mini robe noire élégante aux épaules structurées et légèrement exagérées. Les détails sont minimes, ce qui permet au nœud blanc surdimensionné de l'encolure de se démarquer comme un point focal audacieux. Le tout était assorti à des bottes en cuir noir à hauteur du genou.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'IMA se mobilise pour le Liban

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  • L’Institut du monde arabe et son président Jack Lang ont décidé d’illuminer la façade de l’IMA avec les mots « Paix »  et « Salam »
  • Dès vendredi 27 septembre, Jack Lang a salué l’association  Patrimoine Tripoli Liban et sa présidente Joumana Chahal  Timery (Photo), à l’initiative d’un concert du grand pianiste  El-Bacha, pour une levée de fonds

L’Institut du monde arabe et son président Jack Lang ont  décidé d’illuminer la façade de l’IMA avec les mots « Paix »  et « Salam », afin de témoigner de leur solidarité et de leur fraternité avec le Liban meurtri, et avec toutes les populations civiles victimes des exactions de la guerre.

Chaque soir, ce message éclairera l’avenir trop incertain de  ce peuple frère, dont l’IMA entend célébrer l’histoire et la  culture avec une programmation spéciale consacrée au Liban au cours des prochaines semaines.

Dès vendredi 27 septembre, Jack Lang a salué l’association  Patrimoine Tripoli Liban et sa présidente Joumana Chahal  Timery (Photo), à l’initiative d’un concert du grand pianiste  El-Bacha, pour une levée de fonds dans le cadre d’une pro grammation autour de Tripoli, capitale de la culture arabe.


Semaine culturelle en Grèce : le riche patrimoine saoudien à l'honneur

La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
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  • Le programme comprenait divers événements et activités culturelles et artistiques qui ont mis en valeur la riche culture saoudienne à travers les différentes industries créatives.
  • La Commission des bibliothèques a présenté des manuscrits arabes et islamiques rares, démontrant aux visiteurs la beauté de la calligraphie arabe.

MAKKAH : La semaine culturelle saoudienne a été organisée du 27 septembre au 1er octobre dans la capitale grecque, Athènes, par le ministère de la Culture afin de familiariser les visiteurs avec les traditions et les coutumes saoudiennes.

Le programme comprenait divers événements et activités culturelles et artistiques qui mettaient en valeur la riche culture saoudienne à travers différentes industries créatives.

Abdulrahman Almutawa, porte-parole du ministère de la Culture, a déclaré à Arab News que la commission des arts culinaires avait également participé au programme pour présenter aux visiteurs les plats traditionnels saoudiens et le café saoudien, soulignant ainsi l'authenticité et l'hospitalité de la communauté saoudienne.

La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)

Cette participation visait à présenter la culture et le patrimoine saoudiens à la communauté internationale.

La Commission des bibliothèques a présenté des manuscrits arabes et islamiques rares, démontrant la beauté de la calligraphie arabe aux visiteurs. 

Sa participation s'est faite en coopération avec le Centre mondial du prince Mohammed bin Salman pour l'initiative de la calligraphie arabe. Les calligraphes saoudiens ont présenté leurs créations en matière de calligraphie et d'inscriptions, qui reflètent la beauté de cette forme d'art.

La commission de la mode a présenté des vêtements traditionnels saoudiens, ainsi qu'une exposition reflétant la créativité des créateurs saoudiens dans le domaine de la mode ; elle a également présenté la mode saoudienne et ses diverses esthétiques, et projeté des courts-métrages saoudiens.

La commission de la musique a présenté des spectacles de musiciens saoudiens utilisant des instruments de musique traditionnels, tandis que la commission du théâtre et des arts du spectacle a présenté divers spectacles traditionnels provenant de différentes régions du Royaume.

La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)

La commission du patrimoine a installé une tente archéologique pour permettre aux visiteurs de découvrir le patrimoine et les trésors culturels saoudiens, ainsi que les jeux traditionnels les plus importants du Royaume. 

La commission des arts culinaires a organisé une démonstration de cuisine en direct pour préparer les plats traditionnels les plus célèbres du Royaume, en mettant en valeur les produits alimentaires saoudiens.

M. Almutawa a indiqué qu'un pavillon était consacré à l'initiative de l'Année du chameau, qui vise à souligner l'importance des chameaux et à présenter aux visiteurs leur rôle historique et culturel dans le patrimoine arabe et saoudien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com