PARIS : Dix ans après le début de la guerre en Syrie, le président français Emmanuel Macron a de nouveau plaidé lundi pour «une solution politique, la seule possible», dans un conflit resté jusqu'ici sans issue.
«Au peuple syrien je veux dire: nous n'abandonnerons jamais ce combat», a tweeté le président français.
«Nous restons à ses côtés pour répondre aux besoins humanitaires, défendre le droit international, lutter contre l’impunité, trouver enfin une solution politique, la seule possible», a-t-il ajouté.
Faute d'avancée sur le terrain politique, la France s'efforce de maintenir une action humanitaire pour aider la population.
Le 15 mars 2011, dans le sillage du Printemps arabe, un mouvement de protestation éclatait en Syrie, gouvernée d'une main de fer depuis 40 ans par la famille Assad, avant de tourner à la guerre civile.
Le conflit, déclenché par la répression dans le sang des manifestations pour la démocratie, a fait plus de 387 000 morts. Aujourd'hui, les combats ont baissé en intensité mais les plaies restent grandes ouvertes et la paix lointaine.
«La France, avec ses partenaires de l'Union européenne, continuera de conditionner la reconstruction de la Syrie et la normalisation des relations avec Damas à la mise en oeuvre d'une solution politique crédible», a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.
«Les élections présidentielles prévues cette année en Syrie ne seront ni libres ni régulière». Elles ne pourront être utilisées comme outil de contournement de cette solution politique», a-t-il relevé dans un communiqué.
Jean-Yves Le Drian a aussi pointé la responsabilité de la Russie et de l'Iran, soutiens du président Bachar al-Assad, dans le conflit.
«La responsabilité de ce drame revient au régime syrien et à ses appuis extérieurs«, a-t-il dit en dénonçant «l'une des entreprises criminelles et des crises humanitaires les plus graves depuis la Seconde guerre mondiale».