Après un an dans le noir, Broadway aperçoit la lumière, à l'automne

« We Will Be Back! » clament ces chanteurs à Times Square, commémorant l’année perdue qui s’est écoulée depuis le déclenchement de l’épidémie (Photo, AFP).
« We Will Be Back! » clament ces chanteurs à Times Square, commémorant l’année perdue qui s’est écoulée depuis le déclenchement de l’épidémie (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 14 mars 2021

Après un an dans le noir, Broadway aperçoit la lumière, à l'automne

  • Une dizaine de chanteurs ont clamé vendredi, en plein Times Square, leur promesse que Broadway allait bientôt rouvrir
  • Deuxième vague de pandémie sous contrôle, vaccinations massives, premières autorisations de réouverture partielle des lieux de spectacles, New York «commence à reprendre vie»

NEW YORK: « We Will Be Back! » – « Nous reviendrons ! » : une dizaine de chanteurs ont clamé vendredi, en plein Times Square, leur promesse que Broadway allait bientôt rouvrir. Un parfum d'optimisme flottait dans l'air, malgré les portes closes des théâtres alentour.

Deuxième vague de pandémie sous contrôle, vaccinations massives, premières autorisations de réouverture partielle des lieux de spectacles, New York « commence à reprendre vie. Mais une fois Broadway rouvert, on sera à 100% », estime Ryann Redmond, qui jouait dans la comédie musicale « La reine des neiges », avant la fermeture de Broadway, le 12 mars 2020.

Pour Charlotte St. Martin, présidente de la Broadway League, l'association professionnelle des producteurs et exploitants, l'autorisation donnée par le gouverneur de New York de rouvrir les salles de spectacle avec une capacité limitée à 100 personnes à partir du 2 avril est néanmoins avant tout symbolique.

L'Armory ou The Shed, deux lieux gigantesques qui permettent la distanciation sociale, annoncent déjà des spectacles dans quelques jours seulement, mais Broadway, avec ses théâtres compacts et ses coûts de production très lourds, n'en sera pas.

« Nous visons toujours l'automne », dit-elle, tout en précisant que les autorités locales n'ont toujours rien dit de la date ou des conditions de réouverture.

Tous se raccrochent aux déclarations du Dr Anthony Fauci, conseiller de la Maison Blanche, qui a évoqué, en janvier, la réouverture de Broadway « au début ou au milieu de l'automne ».

L'équation économique de Broadway fait que les salles doivent pouvoir être remplies à au moins 75% de capacité pour que la réouverture ait un sens financièrement, selon Charlotte St. Martin.

« Il faut qu'il y ait un plan » des autorités, exhorte Clayton Craddock, batteur qui faisait partie de la comédie musicale « Ain't Too Proud », avant la pandémie.

Comédies musicales Zoom

Malgré 12 mois sans recettes, et probablement au moins six de plus à prévoir, seule une poignée de productions ont définitivement jeté l'éponge, trois comédies musicales et deux pièces. 

Laissant 31 spectacles positionnés pour une reprise à l'automne avec, en sus, quelques nouveautés, comme « Music Man » ou « MJ The Musical ». Leurs musiciens, acteurs et techniciens ont été mis au chômage technique, la plupart sans couverture santé. Même si cette dernière pourrait être rétablie rapidement grâce au nouveau plan de soutien à l'économie adopté cette semaine au Congrès, selon Charlotte St. Martin. 

Certains n'ont pas tenu et abandonné les planches pour de bon. Clayton Craddock a repris des études d'informatique, et failli devenir agent d'assurances. 

Mais « j'ai réalisé que mon talent n'était pas là", dit-il. "Ca fait 45 ans que je joue, que je me perfectionne » à la batterie. « Je ne vais pas renoncer à ça. C'est ce que je fais de mieux. »

Un an d'obscurité ne sera pas venu à bout de la passion qui habite de nombreux professionnels de Broadway. Dès qu'ont résonné, vendredi à Times Square, les premières notes de « On Broadway », version George Benson, des timbres puissants se sont élevés, parfois teintés de quelques vibratos.

« C'était génial », a réagi Peppermint, première actrice transgenre à tenir le rôle principal d'une comédie musicale en 2018, dans « Head Over Heels ». 

« Je peux chanter sous ma douche tant que je veux, mais quand vous voyez les gens réagir, combien ils sont touchés, et que vous réagissez en retour, c'est un échange d'émotions. »

Bien que, depuis un an, Ryann Redmond n'ait pu compter que sur télévision et cinéma pour travailler, elle n'a rien perdu de sa voix, qui avait donné vie au personnage d'Olaf, le bonhomme de neige, dans « La reine des neiges ».

« On a fait beaucoup de comédies musicales Zoom, et beaucoup d'enregistrements à la maison », explique-t-elle. « J'ai essayé de rester active parce que c'est un muscle, comme un athlète. »

« La reine des neiges » a été annulé par Disney dès mai dernier, mais elle espère trouver « autre chose » à la rentrée.

Même si la quarantaine d'acteurs et danseurs présents à Times Square vendredi semblaient prêts à remonter sur scène du jour au lendemain, Charlotte St. Martin rappelle que « la plupart » des productions de Broadway disent avoir besoin de « trois à quatre mois » pour être opérationnelles.

« Donc idéalement, on nous dira début juin si nous pouvons ouvrir en septembre. »


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com