LONDRES: La première dame syrienne, qui est également citoyenne britannique, peut être poursuivie et se voir retirer sa nationalité britannique après l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les allégations selon lesquelles elle a incité et encouragé des actes terroristes pendant la guerre civile dans le pays.
Asma Assad, 45 ans, s’est installée en Syrie après son mariage avec Bashar Assad en 2000 et a prononcé des discours en faveur des forces armées syriennes.
Les forces syriennes ont ciblé des zones civiles, y compris des hôpitaux et des écoles, avec des bombes barils, des armes chimiques, des frappes aériennes et de l'artillerie au cours des dix dernières années et le gouvernement syrien a été désigné État sponsor de la terreur par les États-Unis.
La police métropolitaine a ouvert une enquête préliminaire après qu’une chambre de droit international basée à Londres a envoyé des preuves du pouvoir de la première dame au sein de la classe dirigeante syrienne et de son soutien aux forces armées syriennes, rapporte le Times.
Si elle était poursuivie, elle figurerait parmi d'autres personnalités influentes des régimes autocratiques poursuivies au Royaume-Uni.
Toby Cadman, chef du cabinet juridique Guernica 37, déclare qu'il pense que l’affaire d'Assad est sérieuse.
« Notre équipe juridique de Guernica 37 mène une enquête active sur cette affaire depuis plusieurs mois et, par conséquent, a eu deux communications juridiques confidentielles avec le commandement antiterroriste de la police métropolitaine (SO15). Il est important qu'à l'approche du dixième anniversaire du conflit en Syrie, il y ait un processus efficace visant à garantir que les responsables soient incriminés », déclare Cadman au journal britannique.
L'enquête fait valoir qu'Assad est coupable d'encourager le terrorisme en soutenant publiquement les forces armées syriennes.
On ignore si les procureurs souhaiteraient procéder à un procès par contumace et il est peu probable que la première dame se soumette à une convocation du tribunal au Royaume-Uni.
Interpol pourrait émettre une interdiction de voyage, ce qui signifie qu'elle ne pourrait sortir du territoire syrien sans risquer d'être arrêtée.
L'enquête soulève également la possibilité sérieuse qu'Assad puisse être interrogée par le ministère de l'Intérieur et déchue de sa nationalité britannique.
Un porte-parole du Met déclare: «Nous pouvons confirmer que l'unité des crimes de guerre du Met ... a reçu un renvoi le 31 juillet 2020 concernant le conflit syrien en cours. Le renvoi est en cours d’évaluation par des officiers de l’unité des crimes de guerre. »