Les pays occidentaux condamnent l'attaque des Houthis contre Marib

La milice houthie soutenue par l'Iran a lancé une violente offensive pour s’emparer de Marib le mois dernier. (Photo, AFP/Archives)
La milice houthie soutenue par l'Iran a lancé une violente offensive pour s’emparer de Marib le mois dernier. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 12 mars 2021

Les pays occidentaux condamnent l'attaque des Houthis contre Marib

  • La milice houthie a lancé le mois dernier une offensive dans le but de prendre le contrôle de la province riche en pétrole de Marib
  • Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a appelé toutes les parties à s'engager dans des efforts diplomatiques

LONDRES: Les gouvernements des pays occidentaux ont condamné jeudi les attaques de la milice houthie soutenue par Téhéran contre l’Arabie saoudite, ainsi que leur offensive dans la province de Marib au Yémen.

Les États-Unis, ainsi que la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni, ont publié une déclaration commune très ferme, qui signale que les actions des Houthis menacent les efforts de paix et causent de nouvelles souffrances humanitaires.

«Nous, les gouvernements de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis, condamnons l'offensive des Houthis contre la ville yéménite de Marib et l'escalade grave des attaques que les Houthis ont menées et revendiquées contre l'Arabie saoudite», signale le communiqué.

Les Houthis ont intensifié leurs attaques transfrontalières contre le Royaume ces dernières semaines, visent des zones peuplées dans le sud.

«Nous réitérons notre ferme engagement en faveur de la sécurité et de l'intégrité du territoire saoudien ainsi que le rétablissement de la stabilité et du calme le long de la frontière saoudo-yéménite», indique le communiqué.

La milice houthie a lancé le mois dernier une offensive dans le but de prendre le contrôle de la province riche en pétrole de Marib. Cette dernière sert de refuge pour les Yéménites déplacés depuis le début de la guerre il y a six ans.

«Leurs attaques acharnées contre Marib aggravent une crise humanitaire déjà désastreuse», poursuit le communiqué.

Les pays européens et les États-Unis ont affirmé que leurs «efforts diplomatiques renouvelés en vue de mettre fin au conflit yéménite, en soutien à l'Envoyé spécial de l'ONU Martin Griffiths, avec l’appui de l'Arabie saoudite, d'Oman et de la communauté internationale, offrent le meilleur espoir pour faire cesser cette guerre».

Ils ont également exhorté les Houthis soutenus par l'Iran à saisir cette occasion de paix afin d’arrêter l'escalade en cours.

«Nous réaffirmons notre ferme soutien à une résolution rapide du conflit yéménite, qui apportera sans aucun doute la stabilité indispensable à la région et profitera immédiatement au peuple yéménite», précise le communiqué.

Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a appelé toutes les parties à s'engager dans des efforts diplomatiques dans le cadre des efforts de Griffiths pour le rétablissement d’une paix durable au Yémen.

L'envoyé spécial américain pour le Yémen Tim Lenderking vient de rentrer d'une tournée dans le Golfe et en Jordanie, entièrement coordonnée avec l'ONU.

Parallèlement, le Ministre des affaires étrangères du Yémen, Ahmad Awad ben Moubarak, a appelé à davantage de pression sur les Houthis pour qu’ils parviennent à un règlement politique et mettent fin à cette guerre et aux souffrances du peuple yéménite.

Lors d'un appel téléphonique avec l'ambassadeur du Royaume-Uni au Yémen Michael Aron, le ministre a évoqué le rôle néfaste du régime iranien dans la déstabilisation de la sécurité et la stabilité de la région. Il a aussi mentionné le soutien de Téhéran à la milice houthie en armes et en technologies, dans l’intention de prolonger de plus en plus la guerre, a rapporté l'agence de presse yéménite Saba.

Aron affirme que le Royaume-Uni continuera à déployer des efforts pour aider à parvenir à un règlement politique et instaurer la paix dans le pays. Il a ainsi renouvelé le soutien de la Grande-Bretagne à l’unité, à la sécurité et à la stabilité du Yémen.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".