L'armée yéménite met un terme partiel au siège houthi de Taiz

Al-Baher a révélé qu'un groupe de combattants houthis, avec leur chef, s'était rendu à l'armée tandis que de nombreux autres avaient fui les champs de bataille. (Photo, AFP / Archives)
Al-Baher a révélé qu'un groupe de combattants houthis, avec leur chef, s'était rendu à l'armée tandis que de nombreux autres avaient fui les champs de bataille. (Photo, AFP / Archives)
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

L'armée yéménite met un terme partiel au siège houthi de Taiz

  • Au début de la semaine dernière, les troupes yéménites à Taiz ont brisé des mois d’impasse militaire
  • Le président du Yémen Abed Rabbo Mansour Hadi a ordonné à ses troupes de poursuivre leur offensive militaire jusqu’à la fin du siège

AL-MUKALLA: L'armée du Yémen a annoncé mercredi avoir partiellement brisé le siège de la ville méridionale de Taïz, imposé depuis six ans par les Houthis soutenus par l'Iran.

Le porte-parole de l’armée yéménite, le colonel Abdel Basit Al-Baher, a déclaré à Arab News que les troupes ont pris le contrôle de plusieurs zones montagneuses à l'ouest de la ville, et rouvert une route vers les zones occidentales de la mer Rouge.

Pour la première fois depuis des années, des soldats de l'axe de Taïz ont rencontré d'autres troupes gouvernementales membres des Brigades des Géants (unité militaire qui combat pour le gouvernement) dans une zone libérée d'Al-Wazyia, après avoir brisé la dernière ligne de défense Houthi qui les avait longtemps séparés.

«C'est un développement important car nous avons non seulement brisé le siège, nous avons aussi unifié les fronts contre notre ennemi commun», a déclaré Al-Baher, ajoutant que les troupes consolidaient actuellement leurs gains à Al-Wazyia pendant que d'autres forces avançaient vers Al-Bareh.

Si les choses se poursuivent à la même vitesse, les troupes gouvernementales pourraient ouvrir une autre route stratégique pour relier la ville à Hodeidah et à d'autres zones côtières de la mer Rouge, signle Al-Baher.

Au début de la semaine dernière, les troupes yéménites à Taïz ont brisé des mois d’impasse militaire à travers une nouvelle offensive pour repousser les Houthis de la périphérie de la ville et lever le siège.

L'armée a pris le contrôle de la région de Jabal Habashy et de plusieurs points stratégiques à l'est et à l'ouest de Ta'izz après avoir tué et blessé des dizaines de Houthis.

Les chaines de télévision d'État ont diffusé des images de soldats qui récupèrent des chars, des véhicules blindés de transport de troupes et des lance-roquettes abandonnés par les Houthis vaincus.

Al-Baher révèle qu'un groupe de combattants houthis, avec leur chef, s'était rendu à l'armée. De nombreux autres ont fui les champs de bataille.

Les commandants de l’armée yéménite ont attribué les échecs des Houthis à Taïz à la longue résistance des troupes de l’armée et à la mobilisation par les miliciens de leurs unités militaires hautement qualifiées dans la province centrale de Marib.

L’agence de presse officielle rapporte que le président du Yémen Abed Rabbo Mansour Hadi, lors d’une conversation téléphonique avec le gouverneur de Taïz Nabil Shamsan, a ordonné à ses troupes à Taïz de poursuivre leur offensive militaire jusqu’à la fin du siège.

Après avoir échoué à prendre le contrôle du centre-ville de la ville au début de l'expansion militaire au Yémen en 2015, les Houthis ont encerclé la ville densément peuplée, et bloqué les lignes vitales d'approvisionnement alimentaire et médical. La milice a également bombardé à plusieurs reprises les zones résidentielles de Taïz, tuant et blessant des centaines de civils au cours des six dernières années.

Le ministère de la Défense du Yémen a dévoilé que les troupes de l’armée et les membres des tribus alliées ont réalisé des gains militaires limités sur différents fronts dans la province de Marib.

L'armée a d’ailleurs pris le contrôle d'une montagne à Al-Kasara, à l'ouest de Marib, après avoir tué, blessé et capturé des dizaines de Houthis.

Dans d'autres zones contestées de Marib, telles que Murad, Serwah et Helan, les troupes gouvernementales ont pris des positions de défense, et se sont concentrés sur le refoulement des Houthis pendant que les avions de combat de la coalition arabe ciblaient les renforts et les emplacements militaires houthis.

Hadi a appelé le ministre de la Défense du Yémen, Mohammed Al-Maqdashi, pour féliciter les troupes gouvernementales, tout en réitérant son ordre à l’armée de déjouer «le plan de l’Iran et ses pions» au Yémen.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".