L'équipe Biden va rencontrer les chefs de la diplomatie chinoise pour la première fois

 Les responsables de la politique étrangère américaine vont rencontrer la semaine prochaine les chefs de la diplomatie chinoise lors d'une première réunion. (Photo, AFP)
Les responsables de la politique étrangère américaine vont rencontrer la semaine prochaine les chefs de la diplomatie chinoise lors d'une première réunion. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

L'équipe Biden va rencontrer les chefs de la diplomatie chinoise pour la première fois

  • Sur Twitter, Antony Blinken a dit vouloir aborder notamment les sujets sur lesquels Washington a « de profonds désaccords » avec son principal adversaire
  • Les deux pays se sont opposés ces derniers mois sur quasiment tous les sujets : gestion du coronavirus, commerce, rôle de Pékin en mer de Chine méridionale, droits humains

WASHINGTON : Les responsables de la politique étrangère américaine vont rencontrer la semaine prochaine les chefs de la diplomatie chinoise lors d'une première réunion, qu'ils promettent « très franche », depuis l'élection de Joe Biden entre les deux premières puissances mondiales au bord d'une nouvelle Guerre froide.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a annoncé mercredi qu'il ferait escale le 18 mars à Anchorage, en Alaska, sur le chemin de retour de son premier voyage à l'étranger, qui l'aura mené au Japon et en Corée du Sud justement pour renforcer les alliances des Etats-Unis face à la Chine.

Celui qui a qualifié la semaine dernière la compétition avec Pékin de « plus grand défi géopolitique du XXIe siècle », rejoint par Jake Sullivan, le conseiller du président Biden à la sécurité nationale, rencontrera le haut responsable chinois Yang Jiechi et le ministre des Affaires étrangères Wang Yi.

Sur Twitter, Antony Blinken a dit vouloir aborder notamment les sujets sur lesquels Washington a « de profonds désaccords » avec son principal adversaire.

« C'est une occasion importante pour nous d'évoquer de manière très franche les nombreux sujets de préoccupation que nous avons au sujet des actes et de l'attitude de Pékin, qui représentent une menace pour la sécurité, la prospérité, les valeurs des Etats-Unis et de nos alliés et partenaires », a-t-il ensuite expliqué lors d'une audition parlementaire.

« Nous allons aussi voir s'il y a des possibilités de coopération », a-t-il ajouté, tout en assurant que la suite du dialogue, après ce premier rendez-vous, dépendrait d'éventuels « progrès tangibles » sur les sujets de friction.

Les deux pays se sont opposés ces derniers mois sur quasiment tous les sujets : gestion du coronavirus, commerce, rôle de Pékin en mer de Chine méridionale, droits humains –  les Etats-Unis accusent la Chine de perpétrer un « génocide » contre les musulmans ouïghours et de priver Hong Kong de son autonomie et de sa démocratie.

« Compétition, collaboration, antagonisme »

La dernière rencontre bilatérale remonte au mois de juin, pendant la présidence de Donald Trump, lorsque le secrétaire d'Etat de l'époque, Mike Pompeo, avait tenu à Hawaï une réunion de crise avec Yang Jiechi qui n'avait pas permis d'apaiser les vives tensions.

Le duo Trump-Pompeo avait engagé une confrontation tous azimuts aux allures de nouvelle Guerre froide avec le géant asiatique. Résultat : une crise sans précédent depuis l'instauration de relations bilatérales dans les années 1970.

Antony Blinken a reconnu que l'ex-président républicain avait eu raison d'être ferme. Mais la nouvelle équipe démocrate précise vouloir davantage coordonner la riposte de Washington avec ses alliés, et aussi renouer le dialogue avec la Chine sur les « défis » planétaires comme la pandémie ou le climat.

« La Chine est le seul pays avec la puissance économique, diplomatique, militaire et technologique susceptible d'ébranler sérieusement le système international stable et ouvert, toutes les règles, valeurs et relations qui rendent le monde tel que nous voulons qu'il soit », a-t-il affirmé dans un discours la semaine dernière.

Il a promis que les relations avec Pékin seraient un mélange de « compétition quand ce sera sain », « collaboration quand ce sera possible » et « antagonisme quand ce sera nécessaire ».

Signe de sa volonté de s'adresser aux Chinois fort du soutien des alliés des Etats-Unis, Antony Blinken se rendra juste avant cette rencontre à Tokyo et à Séoul en compagnie du ministre américain de la Défense Lloyd Austin, a annoncé mercredi le département d'Etat.

Ce sera pour tous les deux le premier déplacement à l'étranger – le chef du Pentagone se rendra de son côté également en Inde.

Ces voyages auront lieu dans la foulée du sommet virtuel prévu vendredi entre le président Biden et les dirigeants du Japon, de l'Australie et de l'Inde, première rencontre à ce niveau du « Quad », une alliance montante vouée à contrecarrer la puissance croissante de la Chine en Asie.

La stratégie américaine vis-à-vis de la Corée du Nord, en cours de réexamen par Joe Biden, sera aussi au coeur des entretiens.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.