Prochain sommet virtuel de Biden avec l'Inde, le Japon et l'Australie, l'alliance montante anti-Chine

A l'instar de l'Inde, qui avait auparavant annoncé la participation du Premier ministre Narendra Modi, les quatre dirigeants discuteraient du changement climatique et de la pandémie de Covid-19 (Photo, AFP).
A l'instar de l'Inde, qui avait auparavant annoncé la participation du Premier ministre Narendra Modi, les quatre dirigeants discuteraient du changement climatique et de la pandémie de Covid-19 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 10 mars 2021

Prochain sommet virtuel de Biden avec l'Inde, le Japon et l'Australie, l'alliance montante anti-Chine

  • Après le Canada, le Mexique et le G7, il s'agira d'un des premiers «sommets» virtuels pour Joe Biden, qui a promis de renouer les liens entre les Etats-Unis et leurs alliés traditionnels
  • «Le fait que le président Biden ait choisi d'en faire un de ses premiers événements multilatéraux démontre l'importance que nous donnons à une coopération étroite avec nos alliés et partenaires de la région indo-pacifique»

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden s'entretiendra vendredi par visioconférence avec les Premiers ministres de l'Australie, de l'Inde et du Japon, lors du tout premier échange au sommet du «Quad», l'alliance montante qui vise à contrebalancer la puissance chinoise.

Après le Canada, le Mexique et le G7, il s'agira d'un des premiers «sommets» virtuels pour Joe Biden, qui a promis de renouer les liens entre les Etats-Unis et leurs alliés traditionnels.

«Le fait que le président Biden ait choisi d'en faire un de ses premiers événements multilatéraux démontre l'importance que nous donnons à une coopération étroite avec nos alliés et partenaires de la région indo-pacifique», a déclaré mardi à la presse la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.

A l'instar de l'Inde, qui avait auparavant annoncé la participation du Premier ministre Narendra Modi, elle a précisé que les quatre dirigeants discuteraient du changement climatique et de la pandémie de Covid-19, deux priorités du président américain.

Ils aborderont aussi «des dossiers régionaux et mondiaux d'intérêt mutuel et (..) les domaines de coopération concrète afin de maintenir une région indo-pacifique libre et ouverte», a indiqué le ministère indien des Affaires étrangères dans un communiqué.

MM. Biden, Modi et les chefs de gouvernement japonais Yoshihide Suga et australien Scott Morrison évoqueront également les moyens d'assurer la sécurité maritime et de «garantir un approvisionnement sûr, équitable et abordable en vaccins» contre la Covid-19, a ajouté New Delhi.

«Défis urgents» 

Le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a déclaré devant des journalistes à Washington que le Quad était bien placé pour s'attaquer aux «défis urgents» du monde. Interrogé sur son rôle dans la stratégie anti-Pékin de Joe Biden, il a toutefois assuré qu'il ne s'agissait pas d'une alliance forgée contre «un seul adversaire».

Cette alliance informelle a été relancée dans les dernières années de la présidence de Donald Trump, qui avait engagé avec la Chine une confrontation tous azimuts aux allures de nouvelle Guerre froide.

Le gouvernement Biden a dit vouloir continuer le bras de fer avec le géant asiatique, tout en mettant davantage l'accent sur une stratégie coordonnée avec les alliées des Etats-Unis.

Pour cela, le conseiller du président américain pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, a récemment dit vouloir «maintenir et développer ce format» du Quad, saluant sa relance par la précédente administration.

Les chefs de la diplomatie des quatre pays s'étaient déjà concertés le 18 février, concluant leur rencontre virtuelle par un appel à un retour «urgent» de la démocratie en Birmanie, selon le département d'Etat américain.

Les ministres du Quad se sont mis d'accord pour se rencontrer au moins une fois par an. Ils avaient tenu des discussions l'an dernier en octobre, quand le prédécesseur d'Antony Blinken au département d'Etat, Mike Pompeo, avait appelé à une alliance pour mettre fin à «l'exploitation, la corruption et la coercition» de Pékin dans la région.

La formation du Quad, groupement stratégique informel initié en 2007, avait été fortement encouragée par le Premier ministre japonais de l'époque, Shinzo Abe, qui voulait un contrepoids à une Chine de plus en plus puissante et ambitieuse.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.