Riyad exige le retour de l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue saoudien, le prince Faisal ben Farhan al-Saoud, tiennent une conférence de presse conjointe à l'issue de leur rencontre à Moscou, le 14 janvier 2021. (Fichier/AFP)
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue saoudien, le prince Faisal ben Farhan al-Saoud, tiennent une conférence de presse conjointe à l'issue de leur rencontre à Moscou, le 14 janvier 2021. (Fichier/AFP)
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

Riyad exige le retour de l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran

  • Lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères russe, le prince Faisal a déclaré que les attaques répétées des Houthis sur des installations énergétiques nécessitaient une prise de position ferme de la communauté internationale
  • Un nouvel embargo sur les ventes d’armes à l’Iran rendrait plus difficile la fourniture d’armes de pointe à des groupes comme les Houthis

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères a appelé à réimposer un embargo sur les ventes d’armes à l’Iran après de nouvelles attaques contre des installations pétrolières dans la province orientale du Royaume.

Ras Tanoura, l’un des plus grands ports pétroliers d’Arabie saoudite, a été ciblé par un drone explosif dimanche. Quelques heures plus tard, un missile balistique a été abattu au-dessus d’un quartier résidentiel d’Aramco situé au sud de Dhahran.

Un embargo sur les armes imposé par l’ONU a expiré en octobre, permettant à l’Iran d’acheter des armes étrangères pour la première fois depuis une décennie. Les initiatives pour maintenir l’embargo ont échoué au Conseil de sécurité de l’ONU, malgré les efforts intenses déployés par les États-Unis pour obtenir le soutien d’autres pays.

«Nous avons assisté à une condamnation généralisée de la récente tentative d’attaque sur les installations à Ras Tanoura, ainsi qu’à une prise de position ferme de la communauté internationale concernant la gravité de celle-ci, car elle vise non seulement le Royaume mais aussi l’économie mondiale», a déclaré le prince Faisal ben Farhan lors d’une conférence de presse mercredi avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

Les tentatives de frappes ont été condamnées par les gouvernements du monde entier et ont entraîné une brève hausse des prix du pétrole. Les attaques de drones qui se sont abattus sur le sud de l’Arabie saoudite ont été exécutées par la milice houthie soutenue par l'Iran au Yémen.

 «De telles attaques nécessitent des prises de position fermes de la part de la communauté internationale à l’égard de leurs auteurs, et des efforts doivent être faits pour arrêter les responsables de la poursuite du conflit», a souligné le prince Faisal. «La principale source de ce conflit est l’approvisionnement par l’Iran des Houthis en armes de pointe, notamment en missiles balistiques et en drones piégés.»

Lavrov a qualifié la situation au Yémen d’inquiétante. «Nous devons immédiatement stopper cette surenchère militaire», a-t-il affirmé.

Depuis le début du conflit au Yémen, les milices soutenues par l’Iran ciblent le Royaume avec des missiles balistiques et des drones, alors que le Yémen se trouve dans une situation catastrophique.

L’infrastructure pétrolière du Royaume a également été prise pour cible en septembre 2019 lorsque deux installations pétrolières importantes à Abqaiq et Khurais ont été frappées et incendiées. Un rapport de l’ONU a confirmé l’implication de l’Iran dans ces attaques.

Le prince Faisal a estimé qu’un embargo sur les armes de l’ONU devait être imposé à l’Iran. «Il est nécessaire que la communauté internationale adopte une position ferme, mette fin au flux d’armes continu vers la milice houthie et empêche l’exportation d’armes au Yémen, car il s’agit d’une violation des résolutions des Nations unies», a-t-il déclaré.

L’Arabie saoudite soutient les efforts internationaux visant à s’assurer que l’Iran ne développe pas d’armes nucléaires et de missiles balistiques, a ajouté le prince Faisal.

Il a souligné l’importance de débarrasser la région du Golfe de toutes les armes de destruction massive, de respecter l’indépendance et la souveraineté des États, et de ne pas s’ingérer dans leurs affaires intérieures. 

Il a affirmé que l’Arabie saoudite continuerait de protéger sa terre et son peuple tout en gardant un œil sur les développements au Yémen.

«Le Royaume n’hésitera jamais à protéger sa sécurité et ses citoyens et continuera de faire face aux menaces avec efficacité, fermeté et force», a lancé le prince Faisal. «Notre priorité est de parvenir à un cessez-le-feu au Yémen pour soutenir les efforts de l’envoyé de l’ONU.»

Le prince Faisal et Sergueï Lavrov ont également abordé les réunions de l’Opep+ sur l’approvisionnement mondial en pétrole, ainsi que le conflit en Syrie. Le prince Faisal a mentionné que la consultation et la coopération existaient à un degré élevé entre les deux pays.

«Tout désaccord entre l’Arabie saoudite et la Russie concernant le pétrole peut être résolu grâce à la coordination. Nous devons continuer à coopérer», a déclaré Lavrov.

«Le Royaume et la Russie souhaitent un prix du pétrole raisonnable pour les consommateurs et les producteurs, et c’est sur cela que repose le mécanisme de l’Opep+. Il y a une bonne coopération à cet égard, et nos pays continuent à soutenir l’économie mondiale», a-t-il indiqué.

Enfin, Lavrov a qualifié les réunions de fructueuses, amicales et multiniveaux. Les liens diplomatiques entre les deux pays ont été rétablis il y a trente ans, les deux parties ayant convenu que d’autres réunions devaient avoir lieu dans un avenir proche.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.