WASHINGTON: Dimanche, un porte-parole du département d'État américain a déclaré que les États-Unis avaient identifié trois publications en ligne provenant des services de renseignements russes qui, selon eux, visent à discréditer les vaccins contre la Covid-19 produits par Pfizer et Moderna.
Selon le porte-parole, ces publications «véhiculent toutes sortes de fausses informations qui concernent aussi bien les vaccins Pfizer et Moderna que les organisations internationales, les conflits militaires, les protestations et tous les sujets de discorde qu'elles pourraient exploiter».
The Wall Street Journal (WSJ) a dénoncé pour la première fois cette campagne supposée dimanche dernier. Par ailleurs, un porte-parole du Kremlin a démenti, dans un entretien avec le quotidien, les allégations des États-Unis selon lesquelles la Russie diffusait de fausses informations sur les vaccins.
L'ambassade de Russie à Washington n'a pas immédiatement réagi à une demande de commentaires.
Au mois d’août, la Russie a homologué son vaccin Spoutnik V avant que des essais à grande échelle n'aient été entrepris. Elle a ainsi annoncé être le premier pays à lancer un vaccin contre la Covid-19. Quelques mois plus tard, des essais évalués par des pairs ont prouvé que le vaccin russe était efficace à presque 92% dans la lutte contre le virus.
La société Pfizer, dont le siège se situe à New York, et la société allemande BioNTech ont développé le premier vaccin agréé aux États-Unis, validé par les organismes de réglementation au mois de décembre. Le second vaccin, produit par la société Moderna, dans le Massachusetts, a été autorisé en peu plus tard le même mois.
Le Centre pour l'engagement mondial au sein du département d'État américain (State Department’s Global Engagement Center), chargé de contrer les campagnes de propagande et de désinformation, a identifié les trois sources, selon le porte-parole du département d’État américain.
En effet, le centre a constaté que News Front était contrôlé par le service de sécurité fédéral russe et que New Eastern Outlook et Oriental Review étaient dirigés par le service russe de renseignement extérieur.
Le centre a également identifié un quatrième média, Rebel Inside, contrôlé quant à lui par l'armée russe. Il est en grande partie inactif, explique le porte-parole. «Le ministère continuera à dévoiler les activités en ligne néfastes que mène la Russie. Nous continuerons également à œuvrer de concert avec nos alliés et nos partenaires afin de fournir des réponses globales pour contrer la désinformation», ajoute-t-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.