L'halothérapie dans la deuxième ville de Libye, en quête d'apaisement

Eclairage tamisé, musique de fond. Dans une ambiance volontiers zen, Iman Bugaighis, l'une des fondatrices, recouvre de sel le corps d'un client à l'aide d'une pelle (Photo, AFP).
Eclairage tamisé, musique de fond. Dans une ambiance volontiers zen, Iman Bugaighis, l'une des fondatrices, recouvre de sel le corps d'un client à l'aide d'une pelle (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 28 février 2021

L'halothérapie dans la deuxième ville de Libye, en quête d'apaisement

  • Lancé par deux Libyennes, le centre flambant neuf situé dans le quartier chic de Dagadosta exploite les bienfaits de l'halothérapie avec la promesse de soigner certaines maladies respiratoires
  • «L'inhalation des particules de sel purifie les voies respiratoires et apporte des bienfaits à la peau»

BENGHAZI: Une brise salée souffle sur Benghazi: ouvert il y a cinq mois dans la deuxième ville de Libye, le centre Opal propose des thérapies dans des "grottes de sel" artificielles, une première dans un pays qui tente de retrouver un semblant de normalité.

Lancé par deux Libyennes, le centre flambant neuf situé dans le quartier chic de Dagadosta exploite les bienfaits de l'halothérapie avec la promesse de soigner certaines maladies respiratoires comme l'asthme, ou cutanées comme l'eczéma et le psoriasis.

Eclairage tamisé, musique de fond. Dans une ambiance volontiers zen, Iman Bugaighis, l'une des fondatrices, recouvre de sel le corps d'un client à l'aide d'une pelle.

Yeux fermés et mains serrées autour d'une boule de sel, l'homme, qui a une trentaine, se détend, respirant lentement dans cette salle sans fenêtres.  

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Une séance dure 45 minutes et coûte entre 80 et 120 dinars (entre 15 euros et 23 euros). Plusieurs sont nécessaires pour constater des résultats, explique Mme Bugaighis, spécialiste en médecine alternative (Photo, AFP).

Dans une autre salle aux allures de grotte avec ses murs recouverts de cristaux, un appareil diffuse des particules de sel chargées d'iode destinées à être inhalées. 

Une séance dure 45 minutes et coûte entre 80 et 120 dinars (entre 15 euros et 23 euros). Plusieurs sont nécessaires pour constater des résultats, explique Mme Bugaighis, spécialiste en médecine alternative. 

"L'inhalation des particules de sel purifie les voies respiratoires et apporte des bienfaits à la peau", affirme cette Libyenne, blouse blanche et voile rose recouvrant la tête. 

"Bienfaits" 

Mustafa Ahmed Akhlif, un banquier quinquagénaire, souffrait depuis dix ans de sinusites aiguës. "J'ai pris beaucoup d'analgésiques et essayé la médecine traditionnelle sans que cela atténue ma douleur", confie-t-il. 

Il s'est alors mis à fréquenter le centre et après quatre séances, son état "s'est amélioré à 80%", assure-t-il.

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Yeux fermés et mains serrées autour d'une boule de sel, l'homme, qui a une trentaine, se détend, respirant lentement dans cette salle sans fenêtres (Photo, AFP).

Iman Bugaighis a découvert cette thérapie lors de voyages dans des pays arabes abritant le même genre d'établissements. Elle a ensuite étudié la médecine alternative en Tunisie voisine avant de retourner dans son pays, où elle a lancé son projet avec une amie, Zainab Al-Werfalli. 

Iman a ouvert le centre dans sa ville d'origine, Benghazi, berceau de la révolution qui a mis fin à 42 ans de dictature de Mouammar Kadhafi en 2011. 

Dans la vieille-ville, des murs grêlés et des bâtiments défigurés rappellent que la guerre est passée par là. 

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Un processus qui procure un certain espoir chez les Libyens, excédés par dix ans de violences et privés des revenus des plus importantes réserves d'or noir d'Afrique (Photo, AFP).

Malgré l'instabilité qui règne toujours dans la deuxième ville de Libye, "le centre a rencontré son public", se félicite Zainab Al-Werfalli, déterminée à faire connaître cette "thérapie complémentaire" au corps médical de sa ville.

Le centre a ouvert ses portes dans la foulée de la signature d'un cessez-le-feu en octobre dernier entre les deux camps -dans l'Est et dans l'Ouest- qui se disputent le pouvoir dans ce vaste pays d'Afrique du Nord. 

Une nouvelle autorité exécutive intérimaire a été désignée début février pour tenter d'unifier le pays et mener la transition jusqu'aux élections prévues en décembre. 

Un processus qui procure un certain espoir chez les Libyens, excédés par dix ans de violences et privés des revenus des plus importantes réserves d'or noir d'Afrique.

Loin de l'agitation urbaine, le centre Opal invite ses patients au calme pour rêver, entre deux bouffées de sel, à des lendemains meilleurs.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.