La région arabe exprime son soutien à l'Arabie saoudite suite au rapport américain Khashoggi

Des pays arabes ont exprimé leur soutien à une déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite concernant le rapport présenté au Congrès américain sur le meurtre de Jamal Khashoggi. (Fichier/Getty Images)
Des pays arabes ont exprimé leur soutien à une déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite concernant le rapport présenté au Congrès américain sur le meurtre de Jamal Khashoggi. (Fichier/Getty Images)
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Publié le Dimanche 28 février 2021

La région arabe exprime son soutien à l'Arabie saoudite suite au rapport américain Khashoggi

  • Le Secrétaire général de l'OCI a déclaré réfuter « les conclusions erronées » du rapport américain
  • Le Parlement arabe souligne le rôle central que joue le Royaume dans la consolidation de la sécurité dans la région arabe

LONDRES: Des pays et organisations arabes ont exprimé samedi leur soutien à une déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite. La déclaration concernait le rapport remis au Congrès américain sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.

Dans une déclaration, le Ministère des affaires étrangères de Bahreïn rejette tout ce qui porte atteinte à la souveraineté de l’Arabie saoudite.

Le Conseil Shoura de Bahreïn a affirmé « le rôle éminent et central joué par l’Arabie saoudite, sous la direction du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, dans le balisage de la sécurité et de la paix régionale et mondiale ».

Le Conseil a également salué les efforts de la diplomatie étrangère saoudienne dans la région et dans le monde, rapporte l'agence de presse Bahreïn (BNA).

Le Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale des Émirats arabes unis a exprimé sa confiance et son soutien au système judiciaire saoudien, et salué l’engagement du Royaume à appliquer la loi avec transparence et intégrité et à demander des comptes aux responsables du meurtre.

Le Ministère a affirmé la solidarité des Émirats arabes unis avec l’Arabie saoudite dans ses efforts pour maintenir la stabilité et la sécurité dans la région et mis en exergue le rôle clé qu’elle joue pour préserver la modération dans le monde arabe.

Les Émirats arabes unis rejettent toute tentative d'exploiter l'affaire Jamal Khashoggi ou de s'ingérer dans les affaires intérieures saoudiennes, souligne le ministère.

Le Ministère des affaires étrangères du Koweït a exprimé son soutien à la déclaration de l’Arabie saoudite et a souligné le rôle important joué par le Royaume dans l’appui à la modération aux niveaux régional et international et dans la lutte contre l’extrémisme.

Le ministère souligne qu’il rejette catégoriquement toute tentative de porter atteinte à la souveraineté du Royaume.

Le Ministère des affaires étrangères d’Oman a également exprimé la solidarité du Sultanat avec le Royaume, affirmant qu’il appréciait à leur juste valeur les efforts et les actions des autorités judiciaires compétentes du Royaume concernant l’affaire et son issue.

Le Secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) déclare lui rejeter catégoriquement « les conclusions incorrectes » du rapport américain qui est « dépourvu de toute preuve concluante».

L’organisation condamne toute tentative de porter atteinte à la souveraineté du Royaume, d’offenser ses dirigeants et de compromettre l’indépendance de son pouvoir judiciaire.

Il a exprimé son soutien à toutes les mesures judiciaires prises contre les auteurs du meurtre qui ont été traduits en justice ainsi qu’aux peines prononcées.

Le Parlement arabe a affirmé son soutien à la déclaration saoudienne et a exprimé son rejet catégorique de toute atteinte à la souveraineté du Royaume et à l'indépendance de son pouvoir judiciaire.

Le parlement a souligné le rôle central que joue le Royaume dans la consolidation de la sécurité et de la stabilité dans la région arabe et au Moyen-Orient et sa politique de soutien à la paix internationale.

Le Secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Dr Nayef Falah Mubarak Al-Hajjraf, a exprimé sa reconnaissance pour le rôle clé que joue le Royaume dans le renforcement de la sécurité et de la paix régionales et internationales, et pour son rôle déterminant dans la lutte contre le terrorisme et le soutien des efforts de la communauté internationale à cet égard.

Al-Hajjraf précise que le rapport n'est rien de plus qu'une opinion dépourvue de toute preuve concluante. Il a exprimé son soutien à toutes les mesures adoptées par le Royaume pour préserver ses droits et appuyer son rôle dans la promotion d'une culture de modération.

 

Le Yémen a également rejeté tout ce qui pourrait affecter la souveraineté du Royaume et l'indépendance de son pouvoir judiciaire.


Manipulation médiatique et instrumentalisation de Forbes France au service de la propagande royale du Maroc

Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
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  • Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime marocain.
  • Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante.

RIYAD : L’enquête explosive menée par Marianne, complétée par les révélations incisives d’Africa Intelligence, lève le voile sur un système d’influence sophistiqué dans lequel le Maroc, sous couvert de soft power, orchestre une propagande méthodique via des relais médiatiques internationaux.

Forbes France, autrefois symbole d’excellence journalistique, apparaît aujourd’hui comme un instrument docile entre les mains des autorités marocaines.

Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime de Mohammed VI.

Ces textes déguisés en journalisme peignent un portrait idyllique du royaume, occultant sciemment la répression des libertés individuelles, les inégalités criantes et les réalités économiques sombres du pays. Il s'agit d'une véritable mascarade qui sape l’intégrité journalistique et trompe délibérément les lecteurs.

Forbes France : un média au service de la propagande royale

Plus qu’un simple complice passif, le magazine semble s’être vendu au plus offrant, troquant son indépendance contre des millions d’euros provenant des cercles de pouvoir marocains.

Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante. Pire, selon des sources internes, le Maroc achète régulièrement des articles pour redorer l’image de son régime monarchique, tout en évitant toute transparence sur les financements réels.

Abdelmalek Alaoui, présenté comme un analyste ou un économiste, mais qui n'est en réalité qu'un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), est identifié comme un rouage clé de cette machinerie propagandiste.

Des courriels internes obtenus par Marianne montrent comment Alaoui et d’autres agents influencent directement la ligne éditoriale de ces articles en faveur de la monarchie marocaine. Forbes France ne serait rien d’autre qu’un outil au service de cette désinformation orchestrée depuis Rabat.

Un documentaire sous influence : glorification du règne de Mohammed VI

Les tentacules de cette stratégie de manipulation s’étendent bien au-delà de la presse écrite. Africa Intelligence révèle qu’un documentaire diffusé sur Public Sénat à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc a été conçu comme une véritable opération de communication. 

Réalisé par des proches de l’élite politique marocaine et française, ce film, présenté comme un travail journalistique, n’est rien d’autre qu’une glorification du roi Mohammed VI.

Tout en vantant les prétendus succès du roi, notamment en matière de condition féminine et de développement économique, le documentaire escamote les critiques concernant les inégalités sociales et la répression des libertés. Il s'agit là d'une manipulation éhontée, à peine voilée, où les consignes éditoriales semblent avoir été dictées par Rabat pour protéger l’image royale.

Le Maroc : un État stratège du mensonge médiatique

Ce qui se dévoile ici est bien plus qu’un simple scandale médiatique. Il s’agit d’une stratégie délibérée et agressive de soft power, dans laquelle le Maroc utilise des moyens financiers considérables pour infiltrer et manipuler les récits médiatiques internationaux.

En contrôlant la narration sur des plateformes influentes telles que Forbes France, le royaume impose une version réécrite et aseptisée de la réalité, tout en muselant les voix dissidentes.

Ces pratiques immorales révèlent la complicité choquante de médias qui, en échange d'avantages financiers, renoncent à leur devoir d'informer honnêtement. Ce brouillage systématique de la frontière entre journalisme et propagande constitue une attaque directe contre l’intégrité de l’information.

Un appel urgent à l’éthique journalistique

Les révélations de Marianne et d’Africa Intelligence mettent en lumière le manque de diligence de la part d'acteurs tels que Forbes France.

Il est désormais impératif de mener une enquête indépendante sur ces pratiques. En effet, tant que des médias accepteront de se vendre au plus offrant, les citoyens continueront à être trompés par des récits soigneusement fabriqués pour servir des intérêts politiques. 

L’intégrité de la presse n’est pas à vendre, il est temps de le rappeler.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).