Les rassemblements pro-gouvernementaux suscitent l'indignation en Turquie

Le président Recep Tayyip Erdogan a assisté à ces événements bondés. (Photo, AFP)
Le président Recep Tayyip Erdogan a assisté à ces événements bondés. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 27 février 2021

Les rassemblements pro-gouvernementaux suscitent l'indignation en Turquie

  • Le parti au pouvoir est accusé de faire preuve de deux poids, deux mesures pendant que les manifestations estudiantines restent interdites
  • Une vidéo montrant un rassemblement des membres de l'AKP sans masque est devenue virale et a été surnommée le « parti politique du corona »

ANKARA : De grands rassemblements du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie et d'autres événements «à grande diffusion» ont déclenché un tollé public, le gouvernement étant accusé de faire preuve de deux poids, deux mesures dans la lutte contre la pandémie du coronavirus.

Ces dernières semaines, le président Recep Tayyip Erdogan a même assisté à ces événements bondés - certains rassemblant des concerts pop - ainsi qu'à d'autres réunions de congrès provinciaux à travers tout le pays.

Les événements en salle, avec des milliers de participants, ont été critiqués pour le manque de distanciation sociale. Pendant ce temps-là, les manifestations pacifiques des étudiants universitaires et les réunions ordinaires de certaines ONG dissidentes sont toujours interdites car elles ne respectent pas les mesures pandémiques.

Les restaurants, les cafés et les activités artistiques restent fermés sous les restrictions de la pandémie, qui a laissé des milliers de travailleurs licenciés au bord d’une pauvreté chronique et des commerçants aux prises avec la faillite.

«Les commerçants ont fermé les portes et ils sont complètement ruinés. Les rassemblements de l'AKP sont grands ouverts et tout le monde sourit », a déclaré mardi Kemal Kilicdaroglu, chef du principal parti de l'opposition, le Parti républicain du peuple.

Le Parti démocratique populaire pro-kurde a été condamné à une amende pour avoir violé les règles de distanciation sociale après l’un de ses événements, tandis qu’aucune sanction n’a été imposée pour les rassemblements progouvernementaux.

Le ministre turc de la Santé Fahrettin Koca, qui déconseille les grands rassemblements, s'est publiquement excusé après qu'Erdogan et un groupe de responsables de l'AKP se soient réunis dans une mosquée d'Istanbul le 21 février pour les funérailles d'un religieux.

« J'aurais dû prévoir une telle situation », a déclaré Koca mercredi. « C'est mon erreur. En tant que 83 millions de personnes, nous devrions également négliger nos propres désirs en restant à l'écart des espaces clos et des zones surpeuplées pendant cette pandémie ».

Des milliers de personnes interdites d'assister aux funérailles, ainsi que des millions d'enfants toujours incapables d'aller à l'école, se sont tournées vers les réseaux sociaux pour exprimer leur colère et critiquer l'équité des restrictions de la pandémie.

Une vidéo montrant des jeunes membres de l'AKP de la branche sud de Hatay dansant, chantant et se portant les uns les autres sans masque est devenue virale et a été surnommée le « parti politique du corona ».

Un sondage récent du gouvernement a révélé que seulement 40% des Turcs font confiance à la gestion de la Covid-19 par le parti au pouvoir. La Turquie est classée 74e sur 98 pays dans l'indice de performance de la Covid-19 du Lowy Institute, qui évalue les performances de chaque pays dans la gestion du virus.

« Je n'ai rien vu ni entendu de tel », a tweeté Ozlem Kayim Yildiz, un neurologue de l'Université de Sivas. « Au milieu de la pandémie, au moment où les restrictions persistent, « certains » sont exemptés de ces restrictions. Le système des castes est-il arrivé? Ils ne prennent même pas la peine d'obéir à leurs propres règles. Ils ne se soucient même pas d'avoir l'air cohérent ou réfléchi ».

Jusqu'à présent, le coronavirus a tué 370 professionnels de la santé en Turquie.

Urartu Seker, médecin spécialiste de l'Université de Bilkent, a fait écho aux critiques généralisées de la communauté scientifique: « Je suis vraiment désolé, pour ceux qui respectent les règles, ceux qui ont perdu leur emploi et pour les enfants qui ne vont pas à l’école », a-t-il confié.

La population turque continue de se débattre financièrement pendant qu’elle fait face aux restrictions de la pandémie. Environ 100 000 commerçants ont fermé leurs boutiques l'an dernier, tandis qu'environ 40 735 entreprises ont complètement cessé leurs activités.

Des millions de personnes devraient perdre leur emploi après que le gouvernement turc a levé l'interdiction des licenciements en mai, ce qui sera un coup dur pour un pays qui compte déjà plus de 11 millions de chômeurs.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sommet de la Ligue arabe appelle à la présence de Casques bleus dans les territoires palestiniens

Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu
  • C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza

MANAMA: La Ligue arabe a demandé jeudi la mise en place d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens lors d'un sommet dominé par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

La «déclaration de Manama» publiée par les vingt-deux membres du bloc appelle à «la protection internationale et la présence d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés» jusqu’à ce qu’une solution à deux États soit mise en œuvre.

La déclaration appelle également «toutes les factions palestiniennes à s’unir sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine [OLP]», dominée par le mouvement Fatah, au pouvoir. Elle ajoute qu’elle considère l’OLP comme «le seul représentant légitime du peuple palestinien».

Le communiqué final «condamne fermement les attaques contre les navires commerciaux», affirmant qu’elles «menacent la liberté de navigation, le commerce international et les intérêts des pays et des peuples du monde». Il réaffirme l’engagement de la Ligue arabe à «garantir la liberté de navigation en mer Rouge» et dans les régions avoisinantes.

Le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a ouvert le sommet en appelant à la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient.

Le roi, hôte du sommet, a réaffirmé le soutien de son pays à la pleine reconnaissance d’un État palestinien et à l’acceptation de son adhésion à l’ONU.

Selon lui, la création d’un État palestinien aura un effet positif sur la région.

La semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a soutenu à une écrasante majorité la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’organisation et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer cette demande.

Le vote de l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, constitue un sondage mondial sur le soutien apporté à la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’ONU, ce qui reviendrait à reconnaître un État palestinien. Ce vote intervient un mois après que les États-Unis ont mis leur veto à cette demande au Conseil de sécurité.

«La situation à laquelle les Palestiniens sont confrontés exige une position internationale unifiée», a confié le roi de Bahreïn.

Lors de son discours d’ouverture du sommet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu.

Le prince faisait partie des délégués arabes arrivés à Manama jeudi pour assister au Sommet de la Ligue arabe.

Dans son allocution, le prince a évoqué les efforts déployés par le Royaume pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, réaffirmant le soutien de l’Arabie saoudite aux problèmes auxquels se trouve confronté le monde arabe.

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de cessez-le-feu et à mettre un terme à l’agression contre les civils palestiniens.

C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza.

Les participants à ce sommet d’une journée devaient discuter des événements survenus à Gaza, proposer un cessez-le-feu et plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

«Le Royaume appelle à la résolution des conflits par des moyens pacifiques», a lancé le prince.

Le président palestinien critique le Hamas

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a critiqué le Hamas pour avoir donné à Israël le «prétexte d’attaquer» Gaza avec l’attentat du 7 octobre.

«Le refus du Hamas de mettre fin à la division sert les intérêts d’Israël, qui ne veut pas d’une solution à deux États», a-t-il fait remarquer, rappelant les tensions de longue date entre l’Autorité palestinienne et le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza.

Il a indiqué que le gouvernement palestinien n’avait pas reçu le soutien financier qu’il attendait de la part des partenaires internationaux et régionaux, notant qu’Israël retenait toujours les fonds et créait une situation désastreuse.

Le dirigeant palestinien a appelé les pays arabes à fournir une aide financière et les États-Unis à exercer une pression sur Israël pour qu’il débloque les fonds.

«Il est désormais essentiel d’activer le filet de sécurité arabe, de renforcer la résilience de notre peuple et de permettre au gouvernement de s’acquitter de ses fonctions», a ajouté M. Abbas.

Ce dernier a également exhorté la communauté internationale à commencer immédiatement à mettre en œuvre la solution à deux États et a réitéré son «rejet total» du déplacement des Palestiniens, qui célèbrent aujourd’hui le 76e anniversaire de la Nakba de 1948.

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, Mohammed ben Rachid, le Premier ministre du Koweït, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, et le président syrien, Bachar al-Assad, figuraient parmi les participants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com