Washington lance une frappe aérienne contre les forces iraniennes en Syrie

La frappe aérienne de jeudi a marqué la première action militaire entreprise par le président américain Joe Biden, qui a pris ses fonctions en janvier. (Photo, Reuters / Archives)
La frappe aérienne de jeudi a marqué la première action militaire entreprise par le président américain Joe Biden, qui a pris ses fonctions en janvier. (Photo, Reuters / Archives)
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Publié le Samedi 27 février 2021

Washington lance une frappe aérienne contre les forces iraniennes en Syrie

  • Les frappes aériennes étaient des représailles pour une attaque à la roquette contre les forces américaines à Erbil, selon des responsables du Pentagone
  • L’opération de jeudi est la première action militaire entreprise par le président américain Joe Biden depuis la prise de ses fonctions

CHICAGO: Une frappe aérienne américaine en Syrie a ciblé des installations appartenant à un groupe armé soutenu par l'Iran, tuant un combattant et en blessant plusieurs autres, selon l'Associated Press.

Cependant, l'Observatoire syrien des droits de l'homme, un groupe installé en Grande Bretagne qui surveille la guerre en Syrie, a déclaré qu’environ 22 combattants ont été tués.

La frappe aérienne de jeudi a marqué la première action militaire entreprise par le président américain Joe Biden, qui a pris ses fonctions le 20 janvier.

Les responsables du Pentagone ont affirmé que les frappes étaient des représailles à une attaque à la roquette contre l'aéroport international d'Erbil le 15 février qui a tué un entrepreneur civil et blessé un militaire américain et d'autres membres des forces armées de la coalition.

La décision de Biden de mener des frappes en Syrie ne semble pas signaler une intention d'élargir l'implication militaire américaine dans la région, mais plutôt démontrer une volonté de défendre les troupes américaines en Irak et d'envoyer un message clair à Téhéran.

« Je pense que la nature très limitée de la frappe signifie à la fois qu'il est peu probable qu'elle provoquera une escalade et qu'elle ne changera probablement pas le comportement iranien », a révélé Justin Logan, membre de Institut Caton.

«Tout comme des frappes limitées de milices liées à l'Iran ne changeront éventuellement  pas la politique américaine en Irak. À quoi cela servent-elles ? Il y a une logique enfantine similaire à ce qui se passe dans une cour d'école à cette frappe aérienne - il m'a frappé en premier - mais la question devrait être de savoir quel effet elle devrait produire ».

Le sénateur américain Tim Kaine, un démocrate de Virginie, a confié que les frappes visaient clairement à cibler les milices par procuration du régime iranien opérant en Syrie.

« Le peuple américain mérite d’entendre la justification de l’administration Biden pour ces frappes et sa justification légale pour agir sans consulter le Congrès », a signalé Kaine dans un communiqué.

« Une action militaire offensive sans l'approbation du Congrès n'est pas constitutionnelle, en l'absence de circonstances extraordinaires. Le Congrès doit être pleinement informé de cette question ».

Kaine, qui a contesté les actions présidentielles visant à étendre la force militaire sans l'autorisation du Congrès, a présenté un projet de loi interdisant une guerre avec l'Iran sans le soutien bipartisan du Sénat et de la Chambre des représentants, mais le projet de loi a fait l'objet d'un veto de l'ancien président Donald Trump.

L’ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc, Edward Gabriel, a défendu les frappes en disant qu’elles étaient une riposte nécessaire étant donné la violence de l’Iran contre des cibles américaines.

« Cette frappe, qui intervient à l'avènement des pourparlers américano-iraniens, envoie un message important que nous, les États-Unis, ne permettrons pas les attaques parrainées par l'Iran contre les forces américaines et réagirons à une telle menace en conséquence », a déclaré Gabriel qui est aussi membre de la coalition « Américains arabes pour Biden ».

« Cela a été bien calculé et indique que l'administration Biden semble prête pour une négociation avec Téhéran qui non seulement traite de la réduction des ambitions nucléaires iraniennes, mais ne tolérera non plus l'agression iranienne par procuration dans la région ».

Ali Safavi, un responsable de la commission des Affaires étrangères du Conseil national de la résistance iranienne installé à Paris, a expliqué que le régime iranien ne comprend qu'une politique de fermeté.

« Tant que le Corps des gardiens de la révolution islamique et ses groupes et milices mandataires continueront d’opérer en Syrie, en Irak, au Liban et au Yémen, faisant des ravages au Moyen-Orient, des incidents tels que ceux d’Erbil, de Ballad et de Bagdad persisteront encore et encore », a souligné Safavi.

« Téhéran ne comprend que le langage de la fermeté; la faiblesse ne fait que l’encourager ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Manipulation médiatique et instrumentalisation de Forbes France au service de la propagande royale du Maroc

Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
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  • Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime marocain.
  • Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante.

RIYAD : L’enquête explosive menée par Marianne, complétée par les révélations incisives d’Africa Intelligence, lève le voile sur un système d’influence sophistiqué dans lequel le Maroc, sous couvert de soft power, orchestre une propagande méthodique via des relais médiatiques internationaux.

Forbes France, autrefois symbole d’excellence journalistique, apparaît aujourd’hui comme un instrument docile entre les mains des autorités marocaines.

Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime de Mohammed VI.

Ces textes déguisés en journalisme peignent un portrait idyllique du royaume, occultant sciemment la répression des libertés individuelles, les inégalités criantes et les réalités économiques sombres du pays. Il s'agit d'une véritable mascarade qui sape l’intégrité journalistique et trompe délibérément les lecteurs.

Forbes France : un média au service de la propagande royale

Plus qu’un simple complice passif, le magazine semble s’être vendu au plus offrant, troquant son indépendance contre des millions d’euros provenant des cercles de pouvoir marocains.

Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante. Pire, selon des sources internes, le Maroc achète régulièrement des articles pour redorer l’image de son régime monarchique, tout en évitant toute transparence sur les financements réels.

Abdelmalek Alaoui, présenté comme un analyste ou un économiste, mais qui n'est en réalité qu'un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), est identifié comme un rouage clé de cette machinerie propagandiste.

Des courriels internes obtenus par Marianne montrent comment Alaoui et d’autres agents influencent directement la ligne éditoriale de ces articles en faveur de la monarchie marocaine. Forbes France ne serait rien d’autre qu’un outil au service de cette désinformation orchestrée depuis Rabat.

Un documentaire sous influence : glorification du règne de Mohammed VI

Les tentacules de cette stratégie de manipulation s’étendent bien au-delà de la presse écrite. Africa Intelligence révèle qu’un documentaire diffusé sur Public Sénat à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc a été conçu comme une véritable opération de communication. 

Réalisé par des proches de l’élite politique marocaine et française, ce film, présenté comme un travail journalistique, n’est rien d’autre qu’une glorification du roi Mohammed VI.

Tout en vantant les prétendus succès du roi, notamment en matière de condition féminine et de développement économique, le documentaire escamote les critiques concernant les inégalités sociales et la répression des libertés. Il s'agit là d'une manipulation éhontée, à peine voilée, où les consignes éditoriales semblent avoir été dictées par Rabat pour protéger l’image royale.

Le Maroc : un État stratège du mensonge médiatique

Ce qui se dévoile ici est bien plus qu’un simple scandale médiatique. Il s’agit d’une stratégie délibérée et agressive de soft power, dans laquelle le Maroc utilise des moyens financiers considérables pour infiltrer et manipuler les récits médiatiques internationaux.

En contrôlant la narration sur des plateformes influentes telles que Forbes France, le royaume impose une version réécrite et aseptisée de la réalité, tout en muselant les voix dissidentes.

Ces pratiques immorales révèlent la complicité choquante de médias qui, en échange d'avantages financiers, renoncent à leur devoir d'informer honnêtement. Ce brouillage systématique de la frontière entre journalisme et propagande constitue une attaque directe contre l’intégrité de l’information.

Un appel urgent à l’éthique journalistique

Les révélations de Marianne et d’Africa Intelligence mettent en lumière le manque de diligence de la part d'acteurs tels que Forbes France.

Il est désormais impératif de mener une enquête indépendante sur ces pratiques. En effet, tant que des médias accepteront de se vendre au plus offrant, les citoyens continueront à être trompés par des récits soigneusement fabriqués pour servir des intérêts politiques. 

L’intégrité de la presse n’est pas à vendre, il est temps de le rappeler.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).