Des joueurs saoudiens furieux des performances du PlayStation Store local

Les joueurs du Royaume veulent que le PlayStation Store saoudien présente les mêmes services que ses autres homologues régionaux. (AFP/Reuters)
Les joueurs du Royaume veulent que le PlayStation Store saoudien présente les mêmes services que ses autres homologues régionaux. (AFP/Reuters)
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Publié le Mardi 11 août 2020

Des joueurs saoudiens furieux des performances du PlayStation Store local

  • Les utilisateurs appellent au boycott des jeux manquants malgré l'annonce de leur mise en vente dans le Royaume
  • « Personne ne perdra de temps ou d’argent pour un Store où les jeux ne sont pas disponibles, supprimés pour violation des valeurs islamiques ou sans raison évidente »

DJEDDAH: Les joueurs ont exprimé leur colère sur Twitter contre le PlayStation Store saoudien et son service Plus dans le Royaume, qui n’ont pas répondu aux besoins des consommateurs et n’ont pas fourni les jeux annoncés.

Tous les mois, du nouveau contenu est fourni aux abonnés PlayStation Plus, qui leur permet d’essayer gratuitement de nouveaux jeux. Les frais sont de 42,60 euros par an pour le Store saoudien contre 59,99 euros en France. Ces abonnements présentent deux avantages pour les joueurs du monde entier : enrichir leur expérience sur la console et se voir proposer au moins 24 jeux par an.

Ce mois-ci, le dernier software promu sur le PlayStation Plus, Fall Guys, est un jeu de course multijoueur aux graphismes colorés et peuplé de personnages aux couleurs vives.

Mais, lors de son lancement mondial le 4 août, et bien qu'annoncé sur le PlayStation Store saoudien, le jeu n'a pas encore été ajouté sur la plate-forme. Cela a conduit la communauté des joueurs à lancer une campagne de protestation sur Twitter, appelant les gens à boycotter le site pour ne pas avoir ajouté de titres populaires malgré la publicité au sujet de leur mise en vente.

Les jeux ne sont pas tous interdits par la Commission générale des médias audiovisuels du Royaume (GCAM). Beaucoup ont reçu le feu vert de la GCAM, mais ils ne sont toujours pas accessibles sur le PlayStation Store saoudien.

Le superviseur général des jeux vidéo de la Commission, Hattan Tawili, a déclaré que son organisation n’était pas responsable des problèmes avec le PlayStation Store saoudien.

« La situation est malheureusement devenue problématique et elle s’envenime. Chaque fois que le PlayStation Store annonce de nouveaux jeux, je reçois beaucoup de messages de haine et de questionnements, a déclaré Tawili sur Twitter. Permettez-moi de clarifier les choses une fois pour toutes: le PlayStation Store va de mal en pis depuis environ un an, et même si au début j’ai recommandé aux gens de l’utiliser, j'ai moi-même commencé à utiliser un compte américain distinct quand j'ai réalisé que les responsables du Store ici ne comprenaient rien aux jeux. »

Tawili a ajouté que la Commission avait autorisé la vente d’un certain nombre de jeux mais que, malgré tout, ces derniers restaient absents du Store saoudien.

« Beaucoup s'adaptent et s'améliorent pour affronter leurs concurrents, mais ces gens-là ne s’en soucient pas. Si vous les appelez depuis un an et que rien ne change, il est temps d’aller de l’avant. Je vous recommande de changer de store pour une autre région », a-t-il ajouté.

Les sollicitations pour obtenir des commentaires de Tawili et du PlayStation Store saoudien sont restées sans réponse.

Selon Raed al-Juhani, ses amis se plaignent du Playstation Store depuis le premier jour.

Les gens en ont assez de voir de simples RPG (role playing games, ou jeux de rôle en français) et des jeux de combat ainsi évincés sans raison.

« Au cours d’une conversation avec des amis, je leur ai proposé de découvrir des jeux populaires auxquels je peux accéder gratuitement grâce à mon abonnement sur PlayStation Plus, a-t-il déclaré à Arab News. L’idée leur a plu et nous avons organisé une session de jeu. Tout ça pour découvrir que les jeux n’étaient pas disponibles dans le Store»

Pour lui, c’est une « constante déception ».

« Ce n’est pas étonnant que ce hashtag soit tendance. Mes amis ne parlent pas tous couramment l'anglais. L'utilisation du Store leur permet de s'immerger complètement dans un jeu une fois qu'il est disponible en arabe. Mais à quel prix ? »

Lorsque Nora al-Rifai a acheté sa console Playstation, ses amis lui ont conseillé de s’abonner au Store américain ou britannique.

« Cela s’applique à tous mes amis joueurs », a-t-elle déclaré à Arab News. En termes de qualité et de quantité, il existe une multitude de jeux dans les Stores internationaux, qui n’est en rien comparable à ce qui est proposé dans le Store saoudien. Certains jeux ne sont pas disponibles dans notre Store – pour des raisons linguistiques ou parce que ce sont des contenus réservés aux adultes, je l’ignore – mais ce ne sont pas les seuls.

D’autres jeux, tous publics ceux-là et tout à fait sécurisés, ne sont pas non plus disponibles dans notre région. »

Les PlayStation Stores internationaux offrent de nombreux avantages. Chaque mois, Al-Rifai reçoit des offres de réduction et des jeux à essayer gratuitement.

« Je pense que les seules personnes qui utilisent le Store saoudien sont de jeunes enfants auxquels leurs parents ont créé des comptes protégés pour la sécurité et pour ne pas les exposer à des contenus pour adultes », a-t-elle ajouté.

Les gens soutiennent le Store saoudien simplement dans l'espoir que cela conduira à plus de contenu arabe avec des sous-titres et des jeux doublés. Mais, selon la joueuse passionnée Rania Khalid, « personne ne perdra de temps ou d’argent pour un Store où les jeux ne sont pas disponibles, supprimés pour violation des valeurs islamiques ou sans raison évidente ».

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« Les investisseurs ne placeront pas leur argent ou leurs produits dans un Store qui continue de censurer les jeux, a-t-elle déclaré à Arab News. À un moment donné, la question de savoir si les jeux sont approuvés ou non pour être dans le Store ne sera pas pertinente: il y a un problème avec ce Store. Les abonnés auront peur qu’ils suppriment leurs jeux. »

L'adolescent Ahmed Baleegh a également été confronté à ce dilemme. « J'ai commencé avec un compte saoudien et je l'utilise encore, a-t-il déclaré à Arab News. Mais en même temps, j'ai créé un compte américain distinct pour obtenir les jeux que je ne trouve pas sur notre Store. Le fait d’utiliser les jeux sur mon compte saoudien devient plus facile une fois que le document est téléchargé. »

Baleegh a déclaré qu'il avait été obligé de créer ce deuxième compte pour plusieurs raisons : soit les jeux n'étaient pas disponibles sur le Store saoudien, soit ils étaient moins chers ailleurs, soit ils étaient devenus disponibles bien plus tard que dans le reste du monde.

Les gens ont exprimé leur mécontentement sur Twitter face à la publicité mensongère du Store sur les publications d'août.

@VR4Ev a ainsi participé à la campagne hashtag #BoycottSaudiPlayStationStore et a déclaré : « Aujourd'hui, c’est le 5 août et je viens de recevoir un seul jeu pour ma PSPlus. Il n’y a pas de Fall Guys ni de MW (Call of duty : Modern Warfare, ndlr), et ce n'est pas ce que vous avez annoncé. Nous voulons changer la région de notre compte car le Store saoudien est un échec. »

Saad al-Khaldi (@SaadIbrahim6) a pour sa part remarqué l’absence de Fall Guys. « Que vous le croyiez ou non, notre PS Plus Store a remplacé ce jeu sans aucune raison valable. C’est évidemment un jeu pour enfants. The Evil Within 1, Resident Evil 5 et 6 sont censurés. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Focus Tripoli à l’IMA: mettre en valeur une ville jadis rayonnante

Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre. (Photo IMA)
Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre. (Photo IMA)
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  • Tripoli, est connue pour ses souks, El Bazerkane et Al-Attarine, Bab el Ramel, et ses vieilles maisons et anciens palais marqués par le temps et des décennies de négligence
  • L’association « PTL » dirigée par Joumana Chahal Timéry se consacre à la promotion, à la mise en valeur et à la préservation de Tripoli, capitale septentrionale et deuxième ville du Liban

PARIS: Jadis prospère et rayonnante par sa position géographique et son patrimoine architectural, la ville de Tripoli (nord du Liban) est au centre d’un évènement organisé par l’Institut du monde arabe à Paris « IMA » en coopération avec l’association Patrimoine Tripoli Liban « PTL ».

Intitulé « Focus Tripoli », l’évènement se déroule sur deux jours (23/24 novembre) avec pour objectif de célébrer la nomination de Tripoli comme capitale culturelle arabe en 2024, et de mettre en valeur à travers une programmation exceptionnelle, cette ville phénicienne et ses trésors culturels.

Tripoli, est connue pour ses souks, El Bazerkane et Al-Attarine, Bab el Ramel, et ses vieilles maisons et anciens palais marqués par le temps et des décennies de négligence.

L’association « PTL » dirigée par Joumana Chahal Timéry se consacre à la promotion, à la mise en valeur et à la préservation de Tripoli, capitale septentrionale et deuxième ville du Liban. 

Par le biais d'actions précises, elle s'attache à protéger les sites emblématiques et organise des événements culturels ainsi que des initiatives de conservation afin de célébrer et de diffuser la richesse de ce patrimoine exceptionnel. 

Interrogée par Arab News en français, Timéry affirme que « Focus Tripoli » a un double objectif, faire découvrir la ville et son patrimoine mais aussi profiter de cette tribune « pour parler du Liban, et soutenir nos compatriotes », dans les circonstances tragiques que vit le pays, sujet à un déluge de feu quotidien de la part d’Israël.

Selon elle, les intervenants « vont forcément parler des souffrances de la population, de ce qui se passe, et du danger que cela implique au niveau du patrimoine qui est en train d'être ravagé par la violence » que subit le pays.

« On ne peut plus ne rien faire » affirme Timéry « il faut recourir aux conférences, au cinéma, à tout ce qui peut mettre en valeur les belles choses » pour montrer « qu'on existe, qu’on reste debout, sans se résigner, mais être dans la résilience et dans l'action réelle pour le Liban »

Le fait que Tripoli ait été désignée comme capitale culturelle arabe constitue pour Timéry « une reconnaissance et une sorte de récompense prestigieuse qui la hausse au rang des grandes villes arabes », et que cela veut dire que son patrimoine « nécessite et justifie qu'on s'en occupe, qu'on s'en préoccupe et qu'on le sauvegarde ».

A regret elle concède, que « cette ville est complètement abandonnée, c’est ça, le vrai problème », en plus de l'absence de l’Etat qui « centralise tous les projets à Beyrouth », ce qui fait que depuis 50 ans « Tripoli n'a pas bénéficié d'un seul projet » de réhabilitation à l’exception de la foire internationale », conçue par le célèbre architecte Oscar niemeyer.

Elle espère par conséquent que les tables rondes qui se tiennent à l’IMA en présence d’experts, de gens de la culture et du patrimoine aboutiront « à proposer des solutions, qu'on va certainement soumettre aux autorités libanaises et aux instances locales afin de voir s'ils acceptent de faire quelque chose ».

Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre.

Le savoir-faire culinaire sera également à l’honneur, dans le cadre d’une rencontre et dégustation de la gastronomie tripolitaine à travers une rencontre avec le chef étoilé Alain Geaam lui-même originaire de Tripoli.

Ensuite place aux tables rondes qui aborderont différents sujets tel que le patrimoine de Tripoli et son histoire, et les défis et perspectives d’une ville multiculturelle, ainsi qu’un intermède photographique portant le titre de Tripoli face à la mer, et la projection du film « Cilama » du cinéaste Hady Zaccak.

L'événement rend aussi hommage à des personnalités du monde de l’écriture et de l’érudition.


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com