Iran: une enquêtrice de l'ONU n'a pas autorisation de commenter le crash d'un avion ukrainien

Les 176 passagers du vol PS752 d'Ukraine International Airlines ont été tués lorsque l'avion s'est écrasé peu de temps après le décollage au départ de Téhéran et à destination de Kiev le 8 janvier 2020 (AFP)
Les 176 passagers du vol PS752 d'Ukraine International Airlines ont été tués lorsque l'avion s'est écrasé peu de temps après le décollage au départ de Téhéran et à destination de Kiev le 8 janvier 2020 (AFP)
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Publié le Jeudi 25 février 2021

Iran: une enquêtrice de l'ONU n'a pas autorisation de commenter le crash d'un avion ukrainien

  • «Certaines accusations ont été portées contre la République islamique d'Iran sans preuves ni documents à l’appui»
  • Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, souligne que «ces réglementations et contextes ne relèvent pas des compétences de Agnès Callamard»

DUBAÏ: L'Iran a qualifié d’«immature» la déclaration d'une enquêtrice de l’Organisation des nations unies (ONU) dans laquelle elle souligne des incohérences de la thèse fournie par Téhéran pour justifier l'abattage d'un avion de ligne ukrainien l'année dernière. Elle pose également la question suivante: l'acte était-il intentionnel ou non ? rapportent jeudi les médias iraniens.

Les 176 passagers du vol PS752 d'Ukraine International Airlines, pour la plupart canadiens, avaient été tués lorsque l'avion s’était écrasé peu de temps après le décollage au départ de Téhéran et à destination de Kiev le 8 janvier 2020.

Agnès Callamard, enquêtrice de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, a déclaré mardi qu'elle n’avait trouvé aucune preuve concrète que l'avion avait été pris pour cible, mais que l'Iran n’avait pas prouvé qu'il s’agissait d’un accident.

Après avoir nié toute responsabilité pendant trois jours, les Gardes iraniens avaient déclaré avoir abattu cet avion par erreur alors qu'ils étaient en état d'alerte pour une éventuelle attaque. Quelques heures auparavant, ils avaient attaqué des cibles américaines en Irak en représailles à l'assassinat par Washington du général Qassem Soleimani, via un tir de drone, qui avait eu lieu cinq jours plus tôt. 

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, souligne que «ces réglementations et contextes ne relèvent pas des compétences d’Agnès Callamard. Au contraire, son implication injustifiée pourrait avoir un impact négatif sur les procédures juridiques.»

Agnès Callamard, qui a mené une enquête de six mois sur l'affaire dans le cadre de son mandat international, a déclaré mardi que l'Iran n’avait pas répondu à ses questions détaillées. Elle démissionne de son poste à la fin du mois de mars, un an avant la fin de son mandat de six ans, pour occuper une autre fonction, indiquent des responsables.

Saeed Khatibzadeh l'accuse d'avoir fait sa déclaration à la hâte.

«Peut-être que l'une des raisons de cette déclaration injustifiée est sa démission. En publiant un texte immature et impétueux… on lui a peut-être promis un nouveau poste», précise l'agence de presse iranienne IRNA, le citant.

«Par conséquent, certaines accusations ont été portées contre la République islamique d'Iran sans preuves ni documents à l’appui.»

En décembre, Saeed Khatibzadeh a déclaré qu'un acte d'accusation serait émis dans moins d'un mois contre «ceux dont la négligence a causé l’accident». Mais le tribunal militaire iranien, qui traite l’affaire, ne l’a pas encore annoncé publiquement.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.