Cela fait plusieurs années que notre gazelle, le transporteur national Tunisair, ne galope plus au rythme voulu. Et pour cause, elle a raté le coche de son développement, de sa modernisation et de l’extension de son réseau depuis belle lurette. Au lieu de chercher à lui donner un nouvel élan qui lui permette d’entrer dans un cercle plus vertueux et de se frotter aux meilleurs transporteurs, on a plutôt cherché à la protéger de la concurrence pour camoufler ses défaillances structurelles.
Plus de quinze ans qu’on repousse l’entrée en vigueur de l’Open Sky en Tunisie, rien que pour mieux chérir une compagnie qui a été saignée à blanc et dont la flotte, qui a pris de l’âge, est incapable de répondre aux besoins de sa clientèle convenablement. N’a-t-on pas accusé des retards qui dépassent les quarante-huit heures pour un vol Bruxelles-Tunis ? N’a-t-on pas vu les services de Tunisair se dégrader malgré l’amour déclaré des Tunisiens à leur transporteur historique ? Il ne sert à rien de se voiler la face. Il faut dire la vérité. Cette vérité cruelle que personne ne veut entendre. Sinon comment expliquer que le transporteur national, qui a réalisé des bénéfices nets de 60 millions de dinars en 2009, tire le diable par la queue aujourd’hui et a même subi plusieurs saisies sur ses comptes et ceux de quelques filiales ? Comment expliquer que la compagnie ne compte que quatre appareils en état de vol pour près de 8.000 employés ? Un ratio qui dépasse tout entendement.
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