Rohani appelle à «l'unité» alors qu'il fait face à la réaction des extrémistes sur son engagement en faveur de l'accord nucléaire

Le président Hassan Rohani lors d'une réunion du cabinet dans la capitale Téhéran. (AFP)
Le président Hassan Rohani lors d'une réunion du cabinet dans la capitale Téhéran. (AFP)
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Publié le Mercredi 24 février 2021

Rohani appelle à «l'unité» alors qu'il fait face à la réaction des extrémistes sur son engagement en faveur de l'accord nucléaire

  • M. Rohani appelle également l'administration américaine à arrêter ses sanctions «immédiatement»
  • Le président souligne la nécessité «d'unité et de cohésion»

DUBAÏ: Le président iranien, Hassan Rohani, a déclaré mercredi, lors d'une réunion du cabinet, que l'accord nucléaire était «vivant» malgré son retrait.

Mardi, l'Iran a officiellement commencé à limiter les inspections internationales de ses installations nucléaires, dans le but de faire pression sur les pays européens et l'administration du président américain, Joe Biden, afin de lever les sanctions économiques paralysantes et rétablir l'accord nucléaire de 2015.

Hassan Rohani déclare que l'Iran reste «attaché au principe et à la préservation de l'accord et que sans patience et résistance de la part du peuple iranien, l'accord s'effondrerait». 

Le président a fait ces remarques après que les partisans de la ligne dure en Iran, qui ont adopté un projet de loi visant à réduire la coopération de l'Iran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ont critiqué ses actions.

Mojtaba Zolnour, président de la Commission de la sécurité nationale et des Affaires étrangères au Parlement iranien, déclare que la promesse de Hassan Rohani selon laquelle l'Iran reviendrait à ses engagements complets chaque fois que les États-Unis réintégreraient le Plan d'action global conjoint (JCPOA) «montre une faiblesse». Il ajoute que le fait que Hassan Rohani travaille en coulisses pour conclure un accord avec l'AIEA est «une insulte au Parlement» et aussi «une violation flagrante du projet de loi».

M. Zolnour indique également qu'une action en justice devrait être ouverte contre le président et toute autre personne impliquée dans la décision avec l'AIEA.

Hassan Rohani appelle cependant à «la vigilance dans le contexte actuel» en réponse aux attaques dont le gouvernement a fait l’objet. Il souligne que ces attaques soulèvent plus de problèmes dans un pays déjà confronté à des difficultés en raison des sanctions économiques, au milieu d'une pandémie mondiale mortelle. 

Le président souligne la nécessité «d'unité et de cohésion». «Nous ne devons pas nous opposer, nous devons rester ensemble, et non pas nous battre. Nous devons savoir que ce qui peut vaincre l'ennemi n'est pas la loi, mais l'unité et l'intégrité ?» 

M. Rohani appelle également l'administration américaine à mettre un terme à ses sanctions «immédiatement».

Plus tôt cette semaine, le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que l'Iran n'exigerait pas des États-Unis qu'ils se joignent à l'accord avant de lever leurs sanctions, mais qu'il avait besoin de l'assurance qu'une fois jointe à l'accord, l'administration Biden ne se contentera pas de le quitter comme l'a fait l'ancien président, Donald Trump.

L’ambassadeur d’Iran à Genève a déclaré au même moment à la Conférence du désarmement parrainée par l’Organisation des nations unies (ONU) qu’il appartient aux États-Unis de faire le premier pas pour sauver l’accord nucléaire iranien.

«Il incombe à la partie fautive de revenir, de recommencer et de compenser les dommages ainsi que de garantir qu'elle ne renoncera plus», a déclaré l'ambassadeur Esmaeil Baghaei Hamaneh.

«Il y a une voie à suivre avec une séquence logique, comme l'a récemment souligné le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.