DUBAÏ: Le président iranien, Hassan Rohani, a déclaré mercredi, lors d'une réunion du cabinet, que l'accord nucléaire était «vivant» malgré son retrait.
Mardi, l'Iran a officiellement commencé à limiter les inspections internationales de ses installations nucléaires, dans le but de faire pression sur les pays européens et l'administration du président américain, Joe Biden, afin de lever les sanctions économiques paralysantes et rétablir l'accord nucléaire de 2015.
Hassan Rohani déclare que l'Iran reste «attaché au principe et à la préservation de l'accord et que sans patience et résistance de la part du peuple iranien, l'accord s'effondrerait».
Le président a fait ces remarques après que les partisans de la ligne dure en Iran, qui ont adopté un projet de loi visant à réduire la coopération de l'Iran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ont critiqué ses actions.
Mojtaba Zolnour, président de la Commission de la sécurité nationale et des Affaires étrangères au Parlement iranien, déclare que la promesse de Hassan Rohani selon laquelle l'Iran reviendrait à ses engagements complets chaque fois que les États-Unis réintégreraient le Plan d'action global conjoint (JCPOA) «montre une faiblesse». Il ajoute que le fait que Hassan Rohani travaille en coulisses pour conclure un accord avec l'AIEA est «une insulte au Parlement» et aussi «une violation flagrante du projet de loi».
M. Zolnour indique également qu'une action en justice devrait être ouverte contre le président et toute autre personne impliquée dans la décision avec l'AIEA.
Hassan Rohani appelle cependant à «la vigilance dans le contexte actuel» en réponse aux attaques dont le gouvernement a fait l’objet. Il souligne que ces attaques soulèvent plus de problèmes dans un pays déjà confronté à des difficultés en raison des sanctions économiques, au milieu d'une pandémie mondiale mortelle.
Le président souligne la nécessité «d'unité et de cohésion». «Nous ne devons pas nous opposer, nous devons rester ensemble, et non pas nous battre. Nous devons savoir que ce qui peut vaincre l'ennemi n'est pas la loi, mais l'unité et l'intégrité ?»
M. Rohani appelle également l'administration américaine à mettre un terme à ses sanctions «immédiatement».
Plus tôt cette semaine, le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que l'Iran n'exigerait pas des États-Unis qu'ils se joignent à l'accord avant de lever leurs sanctions, mais qu'il avait besoin de l'assurance qu'une fois jointe à l'accord, l'administration Biden ne se contentera pas de le quitter comme l'a fait l'ancien président, Donald Trump.
L’ambassadeur d’Iran à Genève a déclaré au même moment à la Conférence du désarmement parrainée par l’Organisation des nations unies (ONU) qu’il appartient aux États-Unis de faire le premier pas pour sauver l’accord nucléaire iranien.
«Il incombe à la partie fautive de revenir, de recommencer et de compenser les dommages ainsi que de garantir qu'elle ne renoncera plus», a déclaré l'ambassadeur Esmaeil Baghaei Hamaneh.
«Il y a une voie à suivre avec une séquence logique, comme l'a récemment souligné le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com