Le gouvernement égyptien conseille aux femmes d'éviter la grossesse durant la pandémie

Des tests CPR effectues par une unité mobile à l’université Ain Shams, au Caire. (Photo AFP).
Des tests CPR effectues par une unité mobile à l’université Ain Shams, au Caire. (Photo AFP).
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Publié le Samedi 11 juillet 2020

Le gouvernement égyptien conseille aux femmes d'éviter la grossesse durant la pandémie

  • Le ministre de la santé en Égypte a appelé les femmes à reporter leurs grossesses à cause du coronavirus.
  • Le ministère a expliqué que les services de santé fournissaient de nombreux moyens contraceptifs, dont la capsule Implanon, un moyen à long-terme qui dure trois ans.

LE CAIRE: D’après un communiqué publié par le ministère, il est nécessaire pour les femmes de ne pas tomber enceintes pendant la COVID-19 car de nouvelles études ont démontré que le virus pourrait causer des caillots sanguins pouvant affecter le placenta et la nutrition du fœtus.

Le communiqué prétend que la grossesse pourrait causer l’affaiblissement indirect du système immunitaire, ce qui rendrait les femmes enceintes plus vulnérables et que « Les moyens contraceptifs pourraient être temporairement utilisés afin d’éviter la grossesse ».

Le ministère souligne également l’importance de rester en forme et à l’aise durant la grossesse. Selon le communiqué, la marche serait le meilleur exercice pour les femmes enceintes, mais il n’est pas recommandé aux femmes enceintes de sortir de la maison, sauf en cas d’extrême nécessité, pendant la propagation du virus afin d’éviter l’infection.

De même, le ministère a expliqué les services de santé fournissaient de nombreux moyens contraceptifs, dont la capsule Implanon, un moyen à long-terme qui dure trois ans. La capsule peut être implantée facilement par des médecins spécialistes sans avoir recours à une opération chirurgicale.

Le ministère a affirmé que la capsule, qui est vendue à cinq livres égyptiennes (0,30$), convient à la majorité des femmes, ainsi qu’aux mères qui allaitent.

Zainab Abdel-Meguid, médecin égyptienne de 40 ans, avoue que le communiqué du ministère était correct mais qu’il devait être publié plus tôt, lorsque le virus est apparu en Égypte en février, vu le risque extrême auquel une femme enceinte pourrait faire face.

 Wagida Abdel-Latif, employée au gouvernement, considère que l’annonce du gouvernement était importante puisque les hôpitaux égyptiens sont déjà submergés et sont incapables d’accueillir des patients souffrant du coronavirus.

Abdel-Latif est mère de deux enfants, mais elle insiste que même si elle ne l’était pas, elle aurait pris en compte la demande du gouvernement de reporter sa grossesse pour son propre bien et celui de ses futurs enfants.

Quant à Mervat Abdel-Karim, 29 ans, elle n’est pas d’accord avec la décision du ministère. Elle raconte à Arab News qu’elle est nouvellement mariée et qu’elle désire devenir mère. Son mari partage son point de vue puisqu’il souhaite également devenir père.

Gamila Saeed, femme au foyer, tente de tomber enceinte depuis 14 ans. Cependant, lorsqu’elle est finalement tombée enceinte, les craintes de perdre son fœtus à cause du virus l’ont envahies durant son neuvième mois de grossesse. 

L’hôpital de quarantaine situé dans le village de Sinbillawain dans le gouvernorat de Daqahlia au nord du Caire a vu accoucher une mère peu de temps avant la fin de sa période de quarantaine.

Dr. Mohamed El-Surugi, directeur de l’hôpital Al-Sinbillawain, a expliqué que les femmes atteintes du coronavirus bénéficient de soins continus, même si la condition de la patiente est stable et surtout si elle approche de la fin de sa grossesse.

Selon lui, la condition de la patiente est restée stable pendant qu’elle se faisait traiter par l’équipe médicale qui surveillait la santé du fœtus.

La patiente devait accoucher en césarienne vu sa condition et celle du fœtus, mais elle a ressenti une forte douleur avant bien avant son opération, ce qui a obligé l’équipe médicale à réaliser cette opération plus tôt que prévu.

Avant l’accouchement, la femme a effectué un test afin de déterminer si elle était toujours porteuse du virus. Pendant l’opération, des mesures préventives ont été prises dans le but d’assurer sa sécurité ainsi que celle du bébé. Après l’opération, les résultats du test étaient négatifs, à la grande satisfaction de l’équipe médicale.    

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".