Une vidéo déchirante d'enfants en pleurs après une explosion choque l'Afghanistan

Le personnel de sécurité afghan inspecte le site d'une explosion visant le convoi du vice-président afghan Amrullah Saleh à Kaboul le 9 septembre 2020 (Photo, AFP)
Le personnel de sécurité afghan inspecte le site d'une explosion visant le convoi du vice-président afghan Amrullah Saleh à Kaboul le 9 septembre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 21 février 2021

Une vidéo déchirante d'enfants en pleurs après une explosion choque l'Afghanistan

  • «Maman relève-toi... Maman», peut-on entendre deux petites filles, l'une couverte de sang, crier à côté de leur mère
  • L’incident intervient alors que la nouvelle administration du président Joe Biden doit annoncer dans les prochains jours sa décision sur le retrait militaire du pays

KABOUL: Une vidéo déchirante montrant deux enfants en pleurs près du corps de leur mère, inconsciente suite à une explosion dimanche à Kaboul, a été partagée en masse sur les réseaux sociaux, suscitant l'indignation en Afghanistan après 40 ans de conflit. 

« Maman relève-toi... Maman », peut-on entendre deux petites filles, l'une couverte de sang, crier à côté de leur mère, allongée sur le trottoir et blessée lors de l’explosion, dans une vidéo filmée par un journaliste local. 

« Vers 16h22, de sauvages terroristes ont détoné une mine (à) Kaboul. Le conducteur du véhicule de police (ciblé) et un enfant de rue ont été tués, et cinq autres personnes dont une femme et deux enfants ont été blessés, » a indiqué Ferdaws Faramarz, porte-parole de la police de la capitale. 

« Les enfants sont soignés à l'hôpital pour des blessures légères. La mère malheureusement a été gravement blessée », a-t-il précisé, faisant référence à la vidéo. 

Enregistrée juste après l'explosion, la vidéo est devenue virale dans les heures qui ont suivi. Elle montre, à travers fumée et poussière, des corps inertes sur le goudron, et ces deux petites-filles auprès de leur mère inconsciente.  

« Maman est-ce que tu m'entends ? » gémit l'une d’entre elles alors que le corps de la femme est emmené vers une voiture.   

L'attaque n'a pas été revendiquée, mais les forces afghanes sont les premières cibles des talibans, qui les attaquent quotidiennement.  

Le porte-parole des insurgés a cependant déclaré que l’explosion »n’a rien à voir » avec les talibans.  

« Insupportable » 

La vidéo a immédiatement fait réagir les internautes afghans, outrés et horrifiés, utilisant le hashtag « Maman, relève-toi » écrit en langue Dari. 

« Insupportable de regarder cette mère et ses enfants comme ça », a réagi Ejaz Malikzada sur Twitter. 

« Comment ceux qui commettent cela peuvent-ils se regarder dans le miroir lorsque que l’on voit des enfants pleurer face à leur mère blessée ? Cela doit CESSER », a déclaré Fawzia Koofi, une membre de la délégation de négociateurs de Kaboul dans le cadre des pourparlers de paix avec les talibans. 

La violence en Afghanistan a augmenté ces derniers mois, en dépit de ces négociations engagées depuis septembre au Qatar, qui n’ont jusqu’ici permis aucune percée notoire. 

Dans la capitale, les explosions sont quasi quotidiennes, et dans les campagnes les combats font rage. 

Les assassinats ciblés de journalistes, défenseurs des droits, juges et personnalités politiques sont également devenus de plus en plus fréquents. 

Washington et Kaboul les ont imputés aux talibans, qui nient quant à eux être impliqués. 

L’incident de dimanche intervient alors que la nouvelle administration du président Joe Biden doit annoncer dans les prochains jours sa décision sur le retrait militaire du pays prévu d’ici mai, selon l’accord historique conclu en février 2020 à Doha par les Etats-Unis et les talibans. 

Le contingent américain a été ramené à 2 500 soldats début 2021, mais le gouvernement de M. Biden a signifié sa volonté de revoir l’accord américano-taliban, notamment pour « évaluer » le respect par les insurgés de leurs engagements. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.