Arrivée à Gaza de milliers de doses de vaccins provenant des Emirats

Un personnel de santé palestinien montre une boîte de vaccin russe Spoutnik V envoyée par les Émirats arabes unis, au passage de Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 21 février 2021 (Reuters)
Un personnel de santé palestinien montre une boîte de vaccin russe Spoutnik V envoyée par les Émirats arabes unis, au passage de Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 21 février 2021 (Reuters)
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Publié le Dimanche 21 février 2021

Arrivée à Gaza de milliers de doses de vaccins provenant des Emirats

  • Ces vaccins sont «destinés aux équipes médicales» de la bande de Gaza
  • Ces vaccins sont «destinés aux équipes médicales» de la bande de Gaza, a indiqué un groupe dirigé par un dissident du mouvement palestinien Fatah, Mohammed Dahlan, qui vit actuellement en exil aux Emirats et revendique la responsabilité de ce transfert

RAFAH: Quelque 20 000 doses de vaccins anti-Covid Spoutnik V sont arrivées dimanche dans l'enclave palestinienne de Gaza en provenance des Emirats arabes unis et via la frontière égyptienne, selon des responsables et des témoins. 

Ces vaccins sont « destinés aux équipes médicales » de la bande de Gaza, a indiqué un groupe dirigé par un dissident du mouvement palestinien Fatah, Mohammed Dahlan, qui vit actuellement en exil aux Emirats et revendique la responsabilité de ce transfert. 

« Cette généreuse cargaison vient de nos frères des Emirats arabes unis et après les efforts de Mohammed Dahlan », a déclaré à Rafah, Soufyan Abou Zaïda, chef du mouvement pro-Dahlan dans la bande de Gaza. 

M. Dahlan, aussi conseiller spécial du prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane (MBZ), avait indiqué la semaine dernière que les Emirats allaient faire don de ces vaccins à la bande de Gaza, territoire palestinien sous blocus israélien. 

La livraison de ces vaccins russes Spoutnik V était prévue la semaine dernière mais elle a finalement été reportée à dimanche. Et les vaccins sont entrés à Gaza via Rafah, poste frontière entre ce territoire palestinien et l'Egypte. 

Un premier lot de 2 000 doses vaccins anticoronavirus Spoutnik était arrivé déjà mercredi dernier dans la bande de Gaza, après le blocage du transfert par l'Etat hébreu. 

L'Autorité palestinienne, qui siège en Cisjordanie occupée, avait accusé plus tôt Israël d'avoir refusé l'entrée de ces vaccins à Gaza, enclave paupérisée de deux millions d'habitants. 

Selon des sources sécuritaires israéliennes, la demande d'entrée de vaccins était « en cours d'examen et attend(ait) une décision politique ». Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, avait, lui, dénoncé une « violation » du droit international. 

Elections, mariage  

L'acheminement de vaccins anti-Covid depuis les Emirats arabes unis, et sous la responsabilité revendiquée de Mohammed Dahlan, intervient dans un contexte politique chargé dans les Territoires palestiniens avec des premières législatives en 15 ans prévues en mai prochain.  

Des analystes s'interrogent sur la participation à ce scrutin d'éléments favorables à M. Dahlan, un opposant au président palestinien Mahmoud Abbas originaire de la bande de Gaza et exclu du comité central du Fatah il y a dix ans pour « corruption ».   

A Gaza, environ 54 000 infections ont été enregistrées depuis le début de la pandémie, dont plus de 500 morts, mais des sources médicales ont fait état d'une diminution des hospitalisations ces dernières semaines ce qui a poussé les autorités à rouvrir dimanche les « salles de mariage ». 

« C'est la première fois que j'ouvre cette salle depuis environ cinq mois », s'est félicité dans la ville de Gaza Hani Abou Huwaidi, propriétaire de la salle le « Love Boat » qui peut désormais réunir 200 convives masqués pour célébrer les mariages.  

Au cours des derniers mois, des jeunes de Gaza, territoire miné par un chômage endémique (50%), avaient organisé des « mariages corona », en groupe restreint et à moindres frais, jurant avec les mariages traditionnels réunissant des centaines de convives. 

Décu de ses « mariages corona », Fadi al-Raqb, un Gazaoui de 27 ans, avait, lui, préféré attendre la réouverture des « wedding hall » de l'enclave. 

« J'ai repoussé mon mariage de trois mois à cause de la fermeture des lieux de mariage (...) mais là suis tout heureux et soulagé », a dit ce tout nouveau jeune marié. 


Liban: un mort dans une frappe sur une voiture imputée à Israël

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors d'un bombardement israélien le 22 avril 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants du Hamas à Gaza. (Photo de Jalaa MAREY / AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors d'un bombardement israélien le 22 avril 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants du Hamas à Gaza. (Photo de Jalaa MAREY / AFP)
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  • La frappe a visé une voiture dans la région côtière de Tyr, à environ 35 kilomètres au nord de la frontière avec Israël, selon un photographe
  • L'armée a formé un cordon sécuritaire tandis que des membres du Hezbollah inspectaient le véhicule

BEYROUTH: Une personne a été tuée dans une frappe imputée à Israël qui a visé mardi un véhicule dans le sud du Liban, loin de la frontière, ont indiqué un média d'Etat et un journaliste de l'AFP.

Le Hezbollah libanais échange quotidiennement des tirs avec Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, il y a plus de six mois.

La frappe a visé une voiture dans la région côtière de Tyr, à environ 35 kilomètres au nord de la frontière avec Israël, selon un photographe de l'AFP qui a vu le véhicule entièrement carbonisé.

L'armée a formé un cordon sécuritaire tandis que des membres du Hezbollah inspectaient le véhicule, selon cette source.

L'agence nationale d'information (Ani, officielle), a de son côté fait état d"un martyr" lorsqu'un "drone a visé une voiture dans la région d'Abou el Assouad, au nord du fleuve Litani".

Depuis environ une semaine, le Hezbollah, allié du Hamas, a intensifié ses frappes contre des sites militaires israéliens sur fond de tensions entre Israël et l'Iran.

Lundi, le Hezbollah a dit avoir visé un quartier général militaire dans le nord d'Israël avec des "dizaines" de roquettes Katioucha, "en réponse" à des raids sur des villages du sud du Liban.

Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre ont fait 377 morts du côté libanais, essentiellement des combattants du mouvement libanais ainsi que quelque 70 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée. Des dizaines de milliers d'habitants ont dû fuir la zone de part et d'autre de la frontière.


Les Saoudiens obtiennent des visas de cinq ans dans le cadre de la mise à jour des règles de l'UE-Schengen

La mise en œuvre de la règle des visas de cinq ans marque une étape importante dans le renforcement des relations interpersonnelles entre l'UE et le CCG. (AFP)
La mise en œuvre de la règle des visas de cinq ans marque une étape importante dans le renforcement des relations interpersonnelles entre l'UE et le CCG. (AFP)
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  • La Commission européenne a adopté trois décisions d'application actualisant les règles de délivrance des visas à entrées multiples pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn
  • Les experts considèrent également qu'il s'agit d'un premier pas vers une dérogation à l'accord de Schengen

LONDRES : L'Union européenne (UE) a annoncé lundi l'assouplissement des règles en matière de visas pour les citoyens d'Arabie saoudite, d'Oman et de Bahreïn

La Commission européenne a adopté trois décisions d'application actualisant les règles de délivrance des visas à entrées multiples pour les trois pays du Golfe. 

L'annonce a été faite lors du forum de haut niveau UE-CCG sur la sécurité et la coopération régionales à Luxembourg, où le ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal ben Farhane, dirige la délégation saoudienne, qui comprend également l'ambassadeur auprès de l'UE, Haifa al-Jedea, et la conseillère du ministère des Affaires étrangères, Manal Radwan. 

La réunion a porté sur le renforcement de la sécurité et de la coopération stratégique entre les États du Golfe et l'UE, ainsi que sur l'évolution de la situation dans la bande de Gaza et ses environs et sur l'importance d'un cessez-le-feu immédiat. 

En vertu des nouvelles règles en matière de visas, les ressortissants vivant à Bahreïn, à Oman et en Arabie saoudite pourront bénéficier de visas à entrées multiples, ce qui leur permettra de se rendre dans l'UE plusieurs fois sur une période de cinq ans avec le même visa. 

Le code des visas actualisé fait partie d'un concept connu sous le nom de «cascade», une «approche harmonisée» de la délivrance de visas à entrées multiples ayant une longue durée de validité pour tous les demandeurs admissibles, y compris ceux qui voyagent pour la première fois. 

Pendant la durée de validité de ces visas, les titulaires bénéficient de droits de voyage équivalents à ceux des ressortissants exemptés de visa. 

Cette mise à jour vise à uniformiser les règles en matière de visas pour tous les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dont les citoyens ont besoin d'un visa pour accéder à l'espace Schengen. 

La mise en œuvre de la règle des visas de cinq ans marque une étape importante dans le renforcement des relations interpersonnelles entre l'UE et le CCG. 

Elle s'inscrit également dans le contexte de la communication conjointe de l'UE sur un «partenariat stratégique avec le Golfe», qui couvre également les relations de l'UE avec le Royaume, Oman et Bahreïn. 

Les experts considèrent également qu'il s'agit d'un premier pas vers une dérogation à l'accord de Schengen. 

L'espace Schengen – qui comprend 29 pays européens et constitue la plus grande zone de libre circulation au monde – s'est étendu en février dernier à la Bulgarie et à la Roumanie, éliminant ainsi tous les contrôles aux frontières aériennes et maritimes. Une décision sur la suppression des contrôles terrestres sera prise ultérieurement. 

En novembre, les pays du Golfe ont annoncé leur intention de mettre en place un visa touristique unifié similaire à celui de Schengen, afin de rationaliser les efforts logistiques des résidents et des touristes. 

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Tunis, Alger et Tripoli pour un travail commun contre «le danger» de l'immigration clandestine

Une photo fournie par le service de presse de la présidence tunisienne montre le président Kais Saied (au centre) organisant un mini-sommet du Maghreb aux côtés du président algérien Abdelmadjid Tebboune (à gauche) et du président du Conseil présidentiel libyen basé à Tripoli, Mohamed al-Menfi, à Tunis le 22 avril, 2024. (AFP)
Une photo fournie par le service de presse de la présidence tunisienne montre le président Kais Saied (au centre) organisant un mini-sommet du Maghreb aux côtés du président algérien Abdelmadjid Tebboune (à gauche) et du président du Conseil présidentiel libyen basé à Tripoli, Mohamed al-Menfi, à Tunis le 22 avril, 2024. (AFP)
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  • Les trois présidents ont aussi tenu à l'importance d'organiser périodiquement «ces réunions consultatives non seulement pour évoquer des dossiers politiques mais aussi économiques et sociaux»
  • Le Maroc et la Mauritanie n'ont pas été conviés à cet évènement

TUNIS: Les dirigeants de la Tunisie, de l'Algérie et de la Libye sont convenus à l'issue d'une réunion consultative à Tunis de lutter ensemble contre les impacts de l'immigration clandestine et d'unir leurs positions et leurs discours sur cette question.

A l'invitation du chef de l’Etat tunisien Kais Saied, le président algérien Abdelmajid Tebboune et le président du conseil présidentiel libyen Mohamed al-Menfi ont participé lundi à une première réunion consultative au Palais présidentiel de Carthage dans la banlieue nord de Tunis.

A l'issue de cette réunion, "les trois dirigeants sont convenus à la formation des équipes communes (...) qui seront chargées de sécuriser les frontières communes (des trois pays) du danger et des impacts de l'immigration non organisée", selon une déclaration lue par le ministre tunisien des Affaires étrangères Nabil Ammar.

Ils ont aussi tenus dans cette déclaration commune à "unir les positions et le discours" dans leur traitement de ce sujet avec les autres pays "frères et amis concernés par ce phénomène", a ajouté le ministre.

Les trois présidents ont aussi tenu à l'importance d'organiser périodiquement ces réunions consultatives non seulement pour évoquer des dossiers politiques mais aussi économiques et sociaux".

Le Maroc et la Mauritanie n'ont pas été conviés à cet évènement.

Le principe d'une rencontre maghrébine tripartite, organisée tous les trois mois, avait été décidé par les trois dirigeants lorsqu'ils s'étaient vus en marge d'un sommet sur le gaz à Alger début mars.

Dans un communiqué, les trois pays avaient souligné "la nécessité d'unifier et intensifier les efforts pour relever les défis économiques et sécuritaires, au service des intérêts" de leurs peuples.

Des médias marocains comme Hespress et Le 360 ont accusé l'Algérie de vouloir "former une alliance maghrébine contre le Maroc", son grand rival régional, et dénoncé une "manoeuvre destinée à faire croire que l'Algérie n'est pas isolée dans son voisinage".

Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf a défendu ces initiatives comme destinées à combler un vide, alors que l'Union du Maghreb arabe (UMA), créée il y a 35 ans, est "dans le coma".

L'UMA a été fondée à Marrakech en 1989 avec l'ambition de renforcer les liens politiques et économiques entre Maroc, Algérie, Mauritanie, Tunisie et Libye mais des tensions récurrentes entre Rabat et Alger ont provoqué une impasse et le dernier sommet des dirigeants remonte à 1994.