Le trio américain et européen réaffirme sa détermination à limiter la recherche nucléaire iranienne

Les ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique se sont réunis à Paris pour discuter de la sécurité en Iran et dans la région. Le secrétaire d'État américain, Tony Blinken, s'est joint à eux par visioconférence le jeudi 18 février 2021 (Twitter / @ GermanyDiplo)
Les ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique se sont réunis à Paris pour discuter de la sécurité en Iran et dans la région. Le secrétaire d'État américain, Tony Blinken, s'est joint à eux par visioconférence le jeudi 18 février 2021 (Twitter / @ GermanyDiplo)
Les ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique se sont réunis à Paris pour discuter de la sécurité en Iran et dans la région. Le secrétaire d'État américain, Tony Blinken, s'est joint à eux par visioconférence le jeudi 18 février 2021 (Twitter / @ GermanyDiplo)
Les ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique se sont réunis à Paris pour discuter de la sécurité en Iran et dans la région. Le secrétaire d'État américain, Tony Blinken, s'est joint à eux par visioconférence le jeudi 18 février 2021 (Twitter / @ GermanyDiplo)
Le Plan d'action global conjoint (JCPOA), signé à Vienne en 2015, stipule que l'Iran doit fournir des garanties selon lesquelles il ne fabriquera pas de bombe atomique, en échange d'un assouplissement progressif des sanctions internationales. (Fichier / AFP / Getty Images)
Le Plan d'action global conjoint (JCPOA), signé à Vienne en 2015, stipule que l'Iran doit fournir des garanties selon lesquelles il ne fabriquera pas de bombe atomique, en échange d'un assouplissement progressif des sanctions internationales. (Fichier / AFP / Getty Images)
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Publié le Vendredi 19 février 2021

Le trio américain et européen réaffirme sa détermination à limiter la recherche nucléaire iranienne

  • Les responsables indiquent que tout retour à l’accord nucléaire iranien nécessitera des inspections supervisées par l'AIEA
  • Les responsables précisent qu'il n’existe aucune «justification civile crédible» pour que l'Iran continue d'enrichir de l'uranium à  20 %, étape clé dans le développement d'une arme nucléaire

CHICAGO: Le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, et les ministres des Affaires étrangères de France, d'Allemagne et du Royaume-Uni ont réaffirmé jeudi leur détermination à empêcher l'Iran de développer une arme nucléaire, selon des responsables américains. 

Anthony Blinken déclare que si l'Iran se conforme à nouveau pleinement au Plan d'action global conjoint de 2015 (JCPOA), notamment via un examen de ses activités par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Washington entamerait des discussions avec le gouvernement iranien. 

Anthony Blinken a organisé une visioconférence avec les ministres des Affaires étrangères des trois pays européens, parfois appelés «E3», au cours de laquelle ils ont évoqué l'Iran ainsi qu’une baisse des tensions dans le Golfe, et offert leur soutien aux efforts de l'envoyé spécial de l'Organisation des nations unies (ONU) pour le Yémen, Martin Griffiths, pour mettre fin à la guerre et faire face à la crise humanitaire dans le pays. Ils ont également dénoncé les attaques visant l'Arabie saoudite et l'Irak, et condamné le coup d'État militaire au Myanmar. 

«Ils soulignent en particulier l'urgence de mettre fin à la guerre au Yémen, tout en réaffirmant leur attachement indéfectible à la sécurité de leurs partenaires régionaux», selon un communiqué officiel américain. «Ils se déclarent préoccupés par la récente offensive des Houthis contre Marib et les frappes contre les infrastructures civiles en Arabie saoudite, appelant les Houthis et toutes les parties yéménites à s'engager de manière constructive dans le processus politique.» 

Les responsables indiquent par ailleurs que tout retour à l’accord nucléaire iranien (JCPOA), nécessitera des inspections supervisées par l'AIEA pour surveiller et vérifier que l'Iran respecte les termes de l'accord de 2015, dont l'ancien président, Donald Trump, a retiré les États-Unis en 2018. 

«L'E3 et les États-Unis sont unis pour souligner le caractère dangereux d'une décision de limiter l'accès de l'AIEA, et exhortent l'Iran à considérer les conséquences d'une action aussi grave, en particulier en ce moment où l’activité diplomatique a repris», selon le communiqué. «Ils réitèrent leur soutien total au rôle impartial et professionnel de l’AIEA et de son directeur général, ainsi qu’à leurs efforts pour mettre en œuvre la vérification et le contrôle nécessaires des engagements nucléaires de l’Iran dans le cadre du JCPOA.» 

Les responsables précisent qu'il n’existe aucune «justification civile crédible» pour que l'Iran continue d'enrichir de l'uranium à 20 % ou de produire du métal d'uranium, étape clé dans le développement d'une arme nucléaire. 

«L'E3 se félicite de la perspective d'un retour des États-Unis et de l'Iran au JCPOA», poursuit le communiqué. «L’E3 et les États-Unis réaffirment leur détermination à renforcer ensuite le JCPOA et, avec les acteurs régionaux et la communauté internationale, à répondre aux préoccupations de sécurité plus globales liées aux programmes de missiles et aux activités régionales de l’Iran. Nous nous engageons à travailler ensemble pour atteindre ces objectifs.» 

«Les ministres appellent également l'Iran à libérer tous leurs ressortissants détenus arbitrairement et à les réunir avec leurs familles. Ils se déclarent profondément préoccupés par les violations graves et persistantes des droits de l’homme en Iran.» 

Les responsables exhortent les dirigeants militaires du Myanmar à «mettre immédiatement fin à l'état d'urgence, rendre le pouvoir au gouvernement démocratiquement élu, s'abstenir de toute violence, libérer tous les détenus injustement incarcérés et respecter les droits de l’homme et l’État de droit.» 

Le gouvernement démocratiquement élu du Myanmar a été renversé par un coup d’État militaire le 1er février. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.