Procès Gourdel à Alger: le principal accusé condamné à la peine de mort

Francoise Grandclaude s'exprime devant le tribunal algérien de Dar Al-Baida dans la capitale Alger le 18 février 2021, alors que se tient le procès des accusés du meurtre de son mari Hervé Gourdel. Le tribunal algérien a condamné à mort un terroriste pour l'enlèvement et la décapitation de l'alpiniste français Hervé Gourdel il y a six ans. (AFP)
Francoise Grandclaude s'exprime devant le tribunal algérien de Dar Al-Baida dans la capitale Alger le 18 février 2021, alors que se tient le procès des accusés du meurtre de son mari Hervé Gourdel. Le tribunal algérien a condamné à mort un terroriste pour l'enlèvement et la décapitation de l'alpiniste français Hervé Gourdel il y a six ans. (AFP)
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Publié le Vendredi 19 février 2021

Procès Gourdel à Alger: le principal accusé condamné à la peine de mort

  • «Maintenant je peux tourner la page. Je peux faire mon deuil»
  • Originaire de Nice, Hervé Gourdel, 55 ans, était un pédagogue et formateur de guides de montagne, passionné d'aventure. Il s'était rendu en Algérie à l'invitation de ses hôtes et accompagnateurs, pour explorer un nouveau site d'escalade

ALGER: Un tribunal algérien a condamné jeudi à la peine de mort le principal accusé jugé pour l'assassinat du Français Hervé Gourdel, un guide de haute montagne enlevé et décapité par des terroristes en Algérie en 2014.

Les cinq accompagnateurs du guide français et un sixième prévenu, poursuivis pour ne pas avoir informé à temps les autorités du rapt, ont été acquittés, selon un journaliste de l'AFP présent au tribunal.

Le parquet avait requis la peine capitale pour Abdelmalek Hamzaoui, un des ravisseurs présumés de M. Gourdel. L'Algérie applique un moratoire sur la peine de mort depuis 1993. 

Le procès, qui s'est ouvert jeudi matin, s'est déroulé au tribunal de première instance de Dar El Beïda, dans la banlieue d'Alger, en présence de Françoise Grandclaude, la compagne d'Hervé Gourdel.

«Maintenant je peux tourner la page. Je peux faire mon deuil», a-t-elle déclaré à la sortie du tribunal, tandis que son avocat Me Chawki Benarbia a indiqué être «satisfait et content pour la famille».

Interrogé par la présidente du tribunal, M. Hamzaoui, 36 ans, a nié avoir participé à l'enlèvement et à l'assassinat, affirmant qu'on l'accusait pour "boucler ce dossier et faire plaisir aux Français".

«Je retiens qu'il y a beaucoup d'incohérences dans les propos de l'accusé principal», a réagi Mme Grandclaude.

Arrivé en ambulance, M. Hamzaoui a suivi l'audience -- reportée en raison de son état de santé-- dans un fauteuil roulant, accompagné d'une équipe médicale et surveillé par des forces spéciales de la gendarmerie.

"Victimes"

Les avocats des accompagnateurs de M. Gourdel ont demandé leur acquittement, estimant qu'ils étaient avant tout des victimes de kidnapping et arguant qu'ils avaient informé la première caserne militaire, située à 12 kilomètres du lieu de l'enlèvement, dès qu'ils avaient pu prendre leur voiture.

Devant le tribunal, les cinq hommes ont raconté qu'après les avoir séparés de leur ami Hervé, le chef du groupe Jund al-Khilafa, Abdelmalek Gouri, leur avait ordonné de s'enfermer dans la voiture et de ne quitter les lieux qu'après le lever du soleil. 

Au total, 14 personnes étaient poursuivies dans cette affaire: huit terroristes présumés -- dont sept jugés par contumace -- pour son rapt et sa décapitation et six autres pour non-dénonciation de crime, selon un document du tribunal consulté par l'AFP.

Les sept hommes jugés par contumace ont été condamnés à mort.

M. Hamzaoui, membre présumé de Jund al-Khilafa ("Les Soldats du Califat") -- groupe affilié à l'organisation Etat islamique (EI) ayant revendiqué l'assassinat -- avait été capturé après le drame.

Parmi les six accusés jugés pour non-dénonciation figuraient les cinq accompagnateurs algériens de Hervé Gourdel: Karim Oukara, Hamza Boukamoum, Oussama Dehendi, Amine Ayache et Kamel Saâdi, enlevés avec lui mais relâchés au bout de 14 heures.

Le parquet avait requis trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 dinars (620 euros) à l'encontre des six prévenus. La non-dénonciation de crimes est passible d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison.

«Dernier regard»

Au cours des débats, quatre d'entre eux ont formellement reconnu M. Hamzaoui comme étant l'un des ravisseurs.

«Je me souviens du dernier regard d'Hervé alors qu'ils l'emmenaient de force. Nous avons essayé de les arrêter, mais ils nous ont repoussés en disant: "Il ne vous importe pas, il n'est pas musulman"», a témoigné Hamza Boukamoum.  

Originaire de Nice, Hervé Gourdel, 55 ans, était pédagogue et formateur de guides de montagne, passionné d'aventure.

Il s'était rendu en Algérie à l'invitation de ses hôtes et accompagnateurs, pour explorer un nouveau site d'escalade dans le massif touristique du Djurdjura, mais il avait été kidnappé le 21 septembre.

Jund al-Khilafa avait menacé de l'exécuter si la France ne renonçait pas à ses frappes contre l'EI en Irak. La vidéo de sa décapitation diffusée trois jours plus tard avait provoqué un énorme choc en France et en Algérie.

L'armée algérienne, qui avait mobilisé environ 3.000 soldats, a retrouvé sa dépouille le 15 janvier 2015 à une vingtaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement.

Restées silencieuses sur ce procès, les autorités algériennes avaient assuré dès 2016 avoir presque  éliminé les combattants de Jund al-Khilafa, notamment son chef présumé, Abdelmalek Gouri, en décembre 2014, et son successeur, Bachir Kharza, en mai 2015.


Israël confirme que trois hommes doivent être libérés de Gaza samedi

Une foule accueille des Palestiniens anciennement emprisonnés par Israël à leur arrivée dans un convoi de la Croix-Rouge à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2025. (AFP)
Une foule accueille des Palestiniens anciennement emprisonnés par Israël à leur arrivée dans un convoi de la Croix-Rouge à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2025. (AFP)
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  • Le bureau du Premier ministre israélien a confirmé vendredi avoir reçu la liste des otages à Gaza devant être libérés samedi, lors du prochain échange avec des prisonniers palestiniens, précisant qu'il s'agissait de trois hommes
  • La liste avait été diffusée quelques minutes auparavant par le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Abou Obeida

JERUSALEM: Le bureau du Premier ministre israélien a confirmé vendredi avoir reçu la liste des otages à Gaza devant être libérés samedi, lors du prochain échange avec des prisonniers palestiniens, précisant qu'il s'agissait de trois hommes.

"Israël a reçu la liste des otages qui doivent être libérés", a indiqué un communiqué des services de Benjamin Netanyahu. "Toutes les familles d'otages ont été informées par les officiers de liaison de l'armée", a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre ni dévoiler les identités.

La liste avait été diffusée quelques minutes auparavant par le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Abou Obeida.

Trois otages israéliens et cinq Thaïlandais avaient été libérés jeudi, en échange de 110 prisonniers palestiniens détenus par Israël, un processus marqué par des scènes de chaos lors de la libération de deux des captifs dans le territoire palestinien.

Benjamin Netanyahu avait dénoncé des "scènes choquantes" lors de la libération à Khan Younès (sud de la bande de Gaza) d'Arbel Yehud, une civile de 29 ans, et de Gadi Moses, un agriculteur de 80 ans, des Germano-Israéliens enlevés au kibboutz Nir Oz dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Un total de 15 otages ont été libérés depuis le début de la trêve, le 19 janvier.


Arabie saoudite: le roi et le prince héritier félicitent le président syrien Ahmed al-Charaa

Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite. (SPA)
Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite. (SPA)
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  •  Dans un télégramme, le roi a souhaité à M. Al-Charaa de diriger la Syrie «vers un avenir prospère qui répond aux aspirations du peuple syrien»
  •  Le prince héritier a envoyé séparément un télégramme similaire, souhaitant au peuple syrien «davantage de progrès»

RIYAD: Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont félicité Ahmed al-Charaa pour sa nomination au poste de président intérimaire de la Syrie, a rapporté jeudi l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Dans un télégramme, le roi a souhaité à M. Al-Charaa de diriger la Syrie «vers un avenir prospère qui répond aux aspirations du peuple syrien».

Le prince héritier a envoyé séparément un télégramme similaire, souhaitant au peuple syrien «davantage de progrès».

M. Al-Charaa a été déclaré président pour une phase de transition mercredi, moins de deux mois après avoir mené une campagne qui a renversé Bachar el-Assad.

Il a également été habilité à former un conseil législatif temporaire pour une période de transition et la Constitution syrienne a été suspendue, selon une annonce faite par le commandement militaire qui a mené l'offensive contre Assad.

Ces décisions ont été prises à l'issue d'une réunion des commandants militaires qui ont participé à l'assaut.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Deux tués dans une frappe israélienne sur l'est du Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait deux morts dans la nuit sur l'est du Liban, où Israël a affirmé avoir visé des cibles du Hezbollah malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre, a annoncé vendredi le ministère libanais de la Santé.

"Le raid de l'ennemi israélien sur Janta a fait deux morts et dix blessés", a indiqué le ministère dans un communiqué.

La région de Janta, où le Hezbollah est fortement implanté, est très éloignée de la frontière entre le Liban et Israël. Située près de la frontière syrienne dans la plaine orientale de la Békaa, elle a déjà été visée par l'aviation israélienne le 13 janvier.

L'armée israélienne avait annoncé plus tôt que son aviation avait frappé durant la nuit "de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace".

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", avait-elle ajouté, indiquant avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

L'agence de presse officielle libanaise Ani a indiqué que "l'aviation ennemie a visé (...) la chaîne de l'anti-Liban", dans l'est du pays.

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien.

Elle a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Conformément à cet accord, l'armée israélienne était censée avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban, où seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU peuvent désormais être déployés.

Mais ce délai a été prolongé jusqu'au 18 février, ont annoncé les Etats-Unis, qui font partie du comité de surveillance de la trêve.

Selon l'accord, le Hezbollah doit retirer ses forces du sud du pays et démanteler toute infrastructure militaire y restant.

Malgré le cessez-le-feu, Israël continue de mener des frappes sur le Liban. Mardi, 24 personnes avaient été blessés dans une frappe près de la ville de Nabatieh, dans le sud.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.