Avec le télétravail, la tentation du "flex-office" pour les entreprises

Un homme parle au téléphone dans le jardin du toit de l'espace de travail Deskopolitan le 27 mai 2020 à Paris, après une levée partielle des restrictions de confinement prises pour freiner la propagation de la pandémie de COVID-19, causée par le nouveau coronavirus. (Philippe LOPEZ / AFP)
Un homme parle au téléphone dans le jardin du toit de l'espace de travail Deskopolitan le 27 mai 2020 à Paris, après une levée partielle des restrictions de confinement prises pour freiner la propagation de la pandémie de COVID-19, causée par le nouveau coronavirus. (Philippe LOPEZ / AFP)
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Publié le Mercredi 17 février 2021

Avec le télétravail, la tentation du "flex-office" pour les entreprises

  • Avec l'essor du travail à distance pour cause de Covid-19 et sachant que l'immobilier est le deuxième poste de dépense après la masse salariale, certains ont décidé de sauter le pas
  • Une PME parisienne dans la communication vient ainsi d'annoncer le regroupement de tous ses sites avec le "flex-office"

PARIS: Finie la plante verte ou la photo du petit dernier posée sur le bureau: avec le développement du télétravail, les entreprises sont tentées de réduire leurs - coûteux - espaces et de passer au "flex-office", un système qui ne fait toutefois pas l'unanimité.

Avec ce mode d'organisation qui se veut plus collaboratif, le salarié n'a en principe pas de place réservée. Un casier lui permet en général de stocker ses affaires personnelles et des espaces dédiés (salles de réunion, "bulles"...) de s'isoler.

Déjà pratiqué - surtout en Île-de-France - depuis des années, le "flex-office" va souvent de pair avec le télétravail et un nombre de places inférieur au nombre de salariés.

Avec l'essor du travail à distance pour cause de Covid-19 et sachant que l'immobilier est le deuxième poste de dépense après la masse salariale, certains ont décidé de sauter le pas.

Une PME parisienne dans la communication vient ainsi d'annoncer le regroupement de tous ses sites avec le "flex-office", rapporte un représentant du personnel à l'AFP.

En contrepartie est négocié un nouvel accord de télétravail prévoyant des indemnités pour ceux qui ne viendraient plus au bureau. La direction met en avant une "modernisation" de l'organisation du travail, mais elle est "la grande gagnante" car "seul un tiers" des économies seront réinjectées dans l'entreprise, dit-il.

Suez a signé de son côté après le premier confinement un accord télétravail à hauteur de deux jours par semaine pour les métiers éligibles. "On s'est dit +bien évidemment, on ne peut pas conserver des mètres carrés très chers (...) inoccupés deux jours par semaine+", explique à l'AFP la DRH, Isabelle Calvez.

Le groupe a donc décidé de passer les 26 étages du siège à la Défense en "flex-office", pas pratiqué jusque-là. Il a rendu deux bâtiments loués, et la tour va passer de 2.200 à 3.000 personnes, avec 0,7 poste de travail par personne, un ratio "assez large", selon la DRH.

L'idée est que les gens viennent au bureau "pour être ensemble", pas se "mettre dans un coin", dit-elle, mettant en avant l'aspect "collaboratif, convivial". Elle assure que les salariés ont réagi positivement car c'est "la contrepartie d'un accord télétravail qu'ils attendaient".

"Horrible"

D'autres groupes qui pratiquaient déjà le "flex", devraient poursuivre le déploiement avec le renforcement du travail à distance, à l'instar de la Société Générale ou Stellantis (ex-PSA). 

Sur la base d'une étude menée en octobre, Flore Pradere du cabinet immobilier JLL estime qu'"aujourd'hui, deux tiers des entreprises veulent accélérer leur recours au flex-office ou l'adopter".

Avant-crise, "les pics moyens d'occupation dans les bureaux étaient de l'ordre de 60%" et avec un à deux jours de télétravail, "on va arriver à moins de 50%", estime Rémi Calvayrac du même cabinet. Il note que dans les projets flex actuellement, le ratio est en moyenne de 0,6 poste par salarié contre 0,8 avant crise ce qui n'est "pas très agressif", les entreprises étant "prudentes" alors que "les forces vives sont fatiguées".

Mais alors que l'engouement pour le télétravail s'est érodé après des mois de crise, certains mettent en garde.

Pour la députée LREM Carole Grandjean, le télétravail ne doit pas devenir un moyen de "réduire les coûts de l'immobilier pour des chefs d'entreprise", au risque d'une "perte de sens" pour les salariés.

Mais pour Fabrice Angei (CGT), les entreprises ne se priveront pas, ayant "toujours une arrière-pensée de faire des économies" avec le télétravail. Malgré le principe de réversibilité, il anticipe qu'elles feront du "surbooking".

Du côté des salariés, le flex-office n'a pas que des adeptes. Sophie (prénom modifié), cadre dans le conseil, trouve "horrible" ce système qu'elle expérimente depuis décembre.

Avant, "j'avais ma cafetière, plein de posters, une superbe plante" dans un bureau individuel, rapporte-t-elle. Désormais, elle a un casier où stocker essentiellement "un mug avec notre nom dessus" et à la fin de la journée, c’est le "clean desk", il faut tout enlever.

Elle déplore surtout la dépersonnalisation: symboliquement "ça veut dire qu'on est interchangeables", "on est juste un casier". Résultat, elle est "la plupart du temps" en télétravail.


Renault et Nissan remanient leur alliance, notamment en ce qui concerne leurs participations croisées

Cette photo combinée montre les logos de Nissan Motor (à gauche) et de Renault (à droite) affichés à Tokyo le 17 janvier 2023. (Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo combinée montre les logos de Nissan Motor (à gauche) et de Renault (à droite) affichés à Tokyo le 17 janvier 2023. (Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
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  • Le nouvel accord prévoit également la cession de la participation de 51 % de Nissan dans l'usine de Chennai, en Inde, dont Renault prendrait le contrôle.
  • Nissan est également « libéré de son engagement à investir dans Ampere », filiale du groupe Renault dédiée à la production de véhicules électriques.

PARIS : Les constructeurs automobiles Renault et Nissan ont annoncé lundi être tombés d'accord pour remanier leur accord de février 2023, revoyant leur alliance. À la clé : la possibilité pour les deux entreprises de descendre à 10 % de participations croisées, au lieu de 15 % actuellement.

Le nouvel accord prévoit également la cession de la participation de 51 % de Nissan dans l'usine de Chennai, en Inde, dont Renault prendrait le contrôle intégral, et la production par le constructeur français sur le continent européen d'un véhicule dérivé de Twingo pour le compte de l'entreprise japonaise.

Nissan est également « libéré de son engagement à investir dans Ampere », filiale du groupe Renault dédiée à la production de véhicules électriques, ont indiqué les deux partenaires dans un communiqué.

Renault « a un fort intérêt à voir Nissan redresser sa performance le plus rapidement possible », a souligné le directeur général du groupe français, Luca de Meo, cité dans le communiqué.

« Dans un esprit pragmatique et orienté vers les affaires, nous avons discuté des solutions les plus efficaces pour soutenir son plan de redressement », a-t-il ajouté.

Nissan, qui rencontre des difficultés, est engagé dans des réductions d'effectifs et de capacités massives. Selon son PDG Ivan Espinosa, l'entreprise souhaite « créer un modèle économique plus agile et efficace qui nous permettra de réagir rapidement à l’évolution des conditions du marché et de conserver les liquidités pour nos investissements futurs ».

« Nos projets de nouveaux SUV pour le marché indien sont toujours d’actualité et nous poursuivrons nos exportations de véhicules vers d'autres marchés », a précisé M. Espinosa.

Le rachat des parts de Nissan dans l'usine de Chennai aura un impact de 200 millions d'euros sur la trésorerie de Renault, a indiqué le groupe, qui a confirmé sa perspective financière pour l'année 2025.

Il est également prévu que Renault, via Ampere, développe un dérivé de Twingo conçu par Nissan pour le marché européen à partir de 2026.

Enfin, les deux constructeurs pourront faire descendre leurs participations croisées à 10 %, sous réserve d'un processus « organisé et coordonné avec l'autre société ».

Actuellement, Renault et Nissan détiennent chacun 15 % de participations croisées. L'accord libère également Nissan de l'obligation d'injecter, comme prévu auparavant, 600 millions d'euros dans Ampere.

Cet amendement de l'accord sur l'alliance Renault-Nissan et la résiliation de l'accord d'investissement dans Ampere seront effectifs « sous réserve de la réalisation de certaines conditions préalables, attendue d’ici fin mai » prochain, stipule le communiqué, sans préciser ces conditions.


Le prince héritier saoudien émet des directives pour freiner la hausse des prix des terrains et des loyers à Riyad

En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur de l'immobilier. (SPA)
En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur de l'immobilier. (SPA)
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  • Le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur immobilier,
  • La décision fait suite à une étude menée par la Commission royale pour la ville de Riyad et le Conseil des affaires économiques et du développement.

RIYAD : En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur immobilier, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Cette décision fait suite à une étude menée par la Commission royale pour la ville de Riyad et le Conseil des affaires économiques et du développement, qui a évalué les défis auxquels est confronté le marché de la capitale saoudienne.

Un aspect clé de la directive sera la levée des restrictions sur les transactions foncières et le développement dans le nord de Riyad.

Cette mesure permettra la vente, l'achat, la division et la subdivision de terrains dans les zones désignées, ainsi que la délivrance de permis de construire, a rapporté l'agence de presse SPA.

Les zones concernées comprennent une section de 17 kilomètres carrés au nord de Riyad, bordée par la route King Khalid à l'ouest et la route Prince Saud bin Abdullah bin Jalawi au sud, ainsi qu'une zone de 16,2 kilomètres carrés au nord de la route King Salman, qui s'étend jusqu'à la route Abu Bakr Al-Siddiq et le district d'Al-Qayrawan.

Ces ajouts, combinés aux suspensions précédemment levées couvrant 48,28 kilomètres carrés, portent la superficie totale disponible pour le développement à Riyad à 81,48 kilomètres carrés.

Afin d'améliorer l'accès au logement, le RCRC a été chargé de fournir aux citoyens des terrains résidentiels planifiés et aménagés.

Entre 10 000 et 40 000 parcelles seront mises à disposition chaque année au cours des cinq prochaines années, à un prix plafonné à 1 500 riyals le mètre carré. Ces terrains seront proposés aux citoyens mariés ou aux personnes âgées de plus de 25 ans, à condition qu'ils ne possèdent pas de biens immobiliers.

Des règles strictes régiront la délivrance de ces terrains, interdisant la revente, la location ou l'hypothèque pendant 10 ans, sauf s'ils servent à financer une construction. Si le terrain reste inexploité pendant cette période, le gouvernement en redeviendra propriétaire et l'acheteur sera remboursé.

Pour stimuler davantage l'offre immobilière, des amendements au système de redevances sur les terres blanches (une politique conçue pour encourager le développement des terres vacantes) seront introduits dans les 60 jours.

En outre, des mesures réglementaires seront mises en œuvre dans les 90 jours pour assurer un juste équilibre entre les propriétaires et les locataires.

Enfin, l'Autorité générale de l'immobilier et le RCRC ont été chargés de surveiller et de contrôler les prix de l'immobilier à Riyad.

Ils soumettront des rapports périodiques pour évaluer l'efficacité de ces mesures et garantir la stabilité et l'accessibilité du marché immobilier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La campagne de logement de Good Regions a reçu 1,8 milliard de don pendant le ramadan

Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature. (AFP)
Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature. (AFP)
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  • Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature.
  • « Cette large participation reflète l'esprit de responsabilité sociale de notre peuple et incarne la vision nationale qui consiste à fournir aux familles méritantes une stabilité résidentielle digne », a déclaré M. Al-Kuraidis.

RIYAD : Un total de 1,8 milliard de riyals saoudiens (491,7 millions de dollars) a été donné à la campagne de logement Jood Regions d'Arabie saoudite au cours du mois de Ramadan.

Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature.

Abdulaziz Al-Kuraidis, secrétaire général de la National Developmental Housing Corporation (Sakan), a remercié tous les donateurs de la campagne, y compris le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman, qui ont donné un total combiné de 150 millions de SR.

« Cette large participation reflète l'esprit de responsabilité sociale de notre peuple et incarne la vision nationale qui consiste à fournir aux familles méritantes une stabilité résidentielle digne », a déclaré M. Al-Kuraidis.

« À la Fondation Sakan, en collaboration avec nos partenaires, nous continuerons à développer des initiatives et des partenariats innovants qui contribuent au développement durable et aident à atteindre les objectifs de la Vision 2030 saoudienne. »

Al-Kuraidis a déclaré que la plateforme continuerait à faire progresser les objectifs de la Fondation Sakan en mettant en œuvre des projets complets.

La campagne Jood Regions vise à fournir des logements adéquats aux familles dans toute l'Arabie saoudite. Elle a été lancée pour la première fois pendant le Ramadan 2024 et a fourni plus de 10 000 unités de logement aux familles dans le besoin dans les 13 provinces.

L'initiative comprend des événements visant à sensibiliser et à encourager la participation de la communauté, en réunissant des entrepreneurs, des dirigeants et d'autres personnes pour s'assurer que les citoyens peuvent accéder à un logement convenable avec facilité et fiabilité, réalisant ainsi les objectifs des initiatives de développement du logement.

La plateforme Wad Al-Iskan a joué un rôle essentiel dans le succès de la campagne Jood Regions, a déclaré M. Al-Kuraidis. La plateforme est une autre initiative de Sakan qui permet aux gens d'aider les familles à obtenir un logement adéquat en soumettant leurs dons en ligne. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com