Riyad : Les contrats publics ne seront que pour les entreprises étrangères basées au Royaume

Quelques 24 entreprises internationales ont fait part de leur intention de déplacer leur siège régional et s’installer dans la capitale saoudienne (Photo, Shutterstock).
Quelques 24 entreprises internationales ont fait part de leur intention de déplacer leur siège régional et s’installer dans la capitale saoudienne (Photo, Shutterstock).
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Publié le Mardi 16 février 2021

Riyad : Les contrats publics ne seront que pour les entreprises étrangères basées au Royaume

  • L’Arabie saoudite a annoncé un plan stratégique qui placerait Riyad dans le futur parmi dix premières économies urbaines du monde
  • La nouvelle directive n’affecte pas la capacité des investisseurs à pénétrer le marché saoudien, ou à poursuivre leurs activités avec le secteur privé

RIYAD: À compter de 2024, l'Arabie saoudite va cesser de signer des contrats avec les entreprises étrangères dont le siège régional ne se situe pas au Royaume.

La directive touche les agences, les institutions et les fonds publics, explique un communiqué de l'agence de presse saoudienne, et a pour objectif d’inciter les entreprises étrangères qui font affaire avec le gouvernement saoudien à s’installer au Royaume.

En plus de créer des emplois, la décision doit augmenter l'efficacité des dépenses et garantir que les principaux biens et services achetés par les agences gouvernementales proviennent du Royaume.

Lors du sommet Future Investment Initiative le mois dernier, l’Arabie saoudite a annoncé un plan stratégique qui placerait Riyad dans le futur parmi dix premières économies urbaines du monde.

Quelques 24 entreprises internationales ont fait part de leur intention de déplacer leur siège régional et s’installer dans la capitale saoudienne.

Le communiqué indique que la nouvelle directive n’affecte pas la capacité des investisseurs à pénétrer le marché saoudien, ou à poursuivre leurs activités avec le secteur privé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite réaffirme son engagement en faveur de la protection des écosystèmes lors de la COP16

La délégation saoudienne à la COP16, qui a débuté le 21 octobre et s'est achevée le 1er novembre, était dirigée par Mohammad Qurban, PDG du Centre national saoudien pour la faune et la flore. (SPA)
La délégation saoudienne à la COP16, qui a débuté le 21 octobre et s'est achevée le 1er novembre, était dirigée par Mohammad Qurban, PDG du Centre national saoudien pour la faune et la flore. (SPA)
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  • Des représentants de 196 pays ont participé à la 16e conférence des parties à la convention sur la diversité biologique à Cali, en Colombie
  • Au cours de la conférence qui s'est tenue du 21 octobre au 1er novembre, l'Arabie saoudite a reçu la certification "Liste verte" pour ses réalisations dans la réserve naturelle royale du roi Salmane et dans la zone protégée du bouquetin

CALI, Colombie: Le Royaume reste engagé à faire progresser la biodiversité mondiale et la protection de l'environnement, ont souligné ses délégués lors de la 16e Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique à Cali, en Colombie.

La délégation à la COP16, qui a débuté le 21 octobre et se poursuit jusqu'au 1er novembre, était dirigée par Mohammad Qurban, PDG du Centre national pour la faune et la flore.

Des représentants de 196 pays se sont réunis autour du thème "La paix avec la nature".

"L'Arabie saoudite a réaffirmé l'objectif ambitieux du Royaume de protéger 30 pour cent de ses zones terrestres et marines d'ici 2030, conformément aux objectifs de conservation de la biodiversité des Nations unies", a rapporté l'Agence de presse saoudienne en début de semaine.

"Cet engagement reflète l'approche proactive de l'Arabie saoudite en matière de conservation des habitats naturels, de sauvegarde des espèces menacées et de lutte contre les défis pressants du changement climatique".

La délégation saoudienne a souligné l'importance d'élargir les sources de données pour le suivi de la biodiversité, en insistant sur le fait que des rapports complets et précis sont essentiels pour renforcer les stratégies de conservation.

Elle a également plaidé en faveur d'une meilleure intégration des efforts régionaux aux objectifs mondiaux en matière de biodiversité, tout en soulignant le besoin crucial de programmes de renforcement des capacités dans la région arabe, axés sur l'apprentissage collaboratif et l'échange d'informations.

L'Arabie saoudite a reçu la prestigieuse certification "Liste verte" lors de la COP16 en reconnaissance de ses réalisations dans la réserve naturelle royale du roi Salman et dans la zone protégée du bouquetin. Cette reconnaissance souligne l'engagement du Royaume en faveur de pratiques durables en matière de biodiversité et d'une gestion efficace des écosystèmes.

Qurban a déclaré à propos de cette reconnaissance: "Notre participation à la COP16 réaffirme l'engagement de l'Arabie saoudite à soutenir les efforts mondiaux en matière de biodiversité et à faire progresser les objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, adopté lors de la COP15 en 2022”.

"Ce cadre ambitieux fournit une feuille de route pour parvenir à l'harmonie avec la nature, avec l'objectif 30x30 - un engagement à protéger et à restaurer 30 pour cent des zones terrestres et océaniques d'ici 2030 - comme objectif clé".

Qurban a ajouté: "La participation de la délégation saoudienne à cette conférence reflète l'engagement du Royaume en faveur de la protection des écosystèmes et de l'amélioration de la biodiversité, conformément à la Vision 2030, à l'Initiative verte saoudienne et à la Stratégie nationale pour l'environnement".

Il s'est dit optimiste quant au potentiel de la conférence à conduire à des résultats significatifs en matière de biodiversité mondiale et à inspirer des solutions innovantes pour le développement durable.

Les délégués saoudiens ont également mis en avant les initiatives nationales en matière de conservation, notamment les préparatifs de la 16e conférence des parties à la lutte contre la désertification, que l'Arabie saoudite accueillera du 2 au 13 décembre.

Les délégués du Royaume ont lancé des invitations à leurs homologues mondiaux et ont donné leur avis sur les documents de la conférence qui reflètent les priorités nationales de l'Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le pétrole en hausse, poussé par les tensions géopolitiques

Un automobiliste fait le plein de sa voiture dans une station-service Speedway le 28 septembre 2004 à Des Plaines, dans l'Illinois. Le prix du pétrole a dépassé pour la première fois les 50 dollars le baril. (AFP)
Un automobiliste fait le plein de sa voiture dans une station-service Speedway le 28 septembre 2004 à Des Plaines, dans l'Illinois. Le prix du pétrole a dépassé pour la première fois les 50 dollars le baril. (AFP)
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  • Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, a progressé de 0,40%, à 73,16 dollars
  • Le risque que l'Irak, producteur majeur de pétrole, soit entraîné dans le conflit a participé au mouvement haussier des cours de l'or noir

WASHINGTON: Les cours du pétrole ont avancé vendredi après l'annonce de possibles représailles iraniennes contre Israël, avec même un net sursaut plus tôt dans la journée.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, a progressé de 0,40%, à 73,16 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, a gagné 0,33% à 69,49 dollars.

Plus tôt, Brent et WTI ont respectivement atteint 74,94 dollars et 71,45 dollars.

Les intervenants ont réagi à l'avertissement de l'Iran jeudi contre Israël, un haut conseiller du guide suprême ayant annoncé que le pays apporterait une réponse "brutale" à l'attaque israélienne menée samedi contre ses installations militaires, selon des médias locaux.

Selon le média américain Axios, qui s'appuie sur une source du "renseignement israélien", ces représailles partiraient du "territoire irakien".

Le risque que l'Irak, producteur majeur de pétrole, soit entraîné dans le conflit a participé au mouvement haussier des cours de l'or noir.

L'Irak a produit en moyenne 4,26 millions de barils de brut par jour en septembre, selon les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Par ailleurs, le pays dispose de 145 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole, d'après l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Le pétrole "s'est envolé lorsque l'information est sortie, mais (...) puisque nous n'avons rien entendu de nouveau depuis, les marchés reviennent sur leurs paris", a commenté auprès de l'AFP Phil Flynn, de Price Futures Group.

Les perspectives d'un report de l'augmentation de production de huit membres de l'alliance Opep+ ont également eu une influence sur les cours, selon l'analyste.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l'accord Opep+ avaient décidé d'une levée progressive de certaines restrictions de production à partir de début décembre.

"Si l'OPEP décide, comme le veut la rumeur, de retarder les réductions d'un mois ou deux, le marché sera soudain beaucoup plus tendu", a souligné M. Flynn.

Le mouvement haussier des cours de l'or noir est toutefois plombé par les incertitudes liées à l'élection américaine, le 5 novembre, qui poussent les intervenants à la retenue.

"Si l'on se réfère aux gros titres, les prix devraient être beaucoup plus élevés (...) mais nous ne savons pas s'il y aura une victoire écrasante ou une élection contestée, toutes ces choses tiennent les gens en haleine", a estimé Phil Flynn.


Au Salon du chocolat, les artisans redoutent de nouvelles taxes

En cinq ans, les coûts de l'énergie, du sucre et, plus récemment, du cacao ont fortement progressé. (AFP)
En cinq ans, les coûts de l'énergie, du sucre et, plus récemment, du cacao ont fortement progressé. (AFP)
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  • Mi-octobre, l'Institut Montaigne recommandait dans un rapport d'harmoniser à 20% la TVA sur divers produits sucrés pour financer la lutte contre la précarité alimentaire
  • Le chocolat noir, taxé aujourd'hui à 5,5%, était dans le viseur

PARIS: "Ce serait un gros coup de masse": au Salon du chocolat, debout derrière son stand où sont alignées des petites ganaches carrées, Maxime Henry confie être "inquiet" face à la menace d'un durcissement fiscal pour les chocolatiers.

"Si demain, les taxes doivent augmenter, on n'aura pas d'autre choix que d'augmenter nos prix. (...) Mais ce serait dur, parce que ça fait cinq ans qu'on se bagarre pour maintenir nos tarifs", dit à l'AFP le chocolatier qui a repris l'entreprise familiale Maison Henry en 2019.

En cinq ans, les coûts de l'énergie, du sucre et, plus récemment, du cacao ont fortement progressé.

D'autres artisans évoquent une possible réduction de leurs marges, ou des portions.

La semaine dernière, des députés ont ajouté en commission un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 prévoyant une taxe sur les produits alimentaires transformés liée à leur teneur en sucre. Son sort d'ici le vote final sur le PLFSS est incertain.

Mi-octobre, l'Institut Montaigne recommandait dans un rapport d'harmoniser à 20% la TVA sur divers produits sucrés pour financer la lutte contre la précarité alimentaire.

Le chocolat noir, taxé aujourd'hui à 5,5%, était dans le viseur.

Si ces projets de taxation venaient à se concrétiser, Sylvain Garcette, cogérant de la petite entreprise de quatre salariés basée dans le Tarn Ô Gourmandises d'Alice, présent sur le salon pour la deuxième année de suite, préfèrerait "peut-être baisser de 100 à 90 grammes le poids de [sa] tablette", persuadé qu'un coût trop élevé serait pour ses clients "un frein à l'achat".

Bas de gamme 

Les acheteurs de la maison Pralus, qui possède 19 boutiques en France et réalise 25 millions d'euros de chiffre d'affaires, sont "des amateurs de chocolats, prêts à mettre un certain prix", analyse Hugo Pralus, responsable production de la chocolaterie familiale, "mais il y a une limite."

L'augmentation par la maison Pralus du prix de la tablette de chocolat noir 75% de un euro, la première en 10 ans, poussée par l'inflation du sucre, n'a pas ébranlé les volumes de ventes cette année. Mais une taxe aurait de nouveau "un impact direct sur le prix du produit final", déplore Hugo Pralus, qui n'écarte pas la possibilité de réduire son taux de marge — actuellement "autour de 15%" pour une tablette de chocolat classique.

Les artisans chocolatiers représentent 5% des ventes du marché français du chocolat et emploient 11.000 personnes, selon leur confédération. Parmi eux, 87% sont des entreprises de moins de 20 salariés.

Daniel Mercier, président de l'association des chocolatiers engagés, a dénoncé une taxe qu'il estime contre-productive et qui "risque d'emmener les consommateurs vers des produits plus bas de gamme". Alors même que les artisans ont fait des efforts ces dernières années pour "réduire les teneurs en sucres et en gras" de leurs produits, a contrario des industriels.

"Si le sucre doit être diminué, c'est peut-être pour des produits dans lesquels on ne devrait pas le trouver. Dans les conserves de légumes, les plats préparés, comme des lasagnes. [Le chocolat] n'est pas forcément consommés quotidiennement", a renchéri le président des chocolatiers et confiseurs, Thierry Lalet.