Les Etats-Unis doivent avoir stratégie nationale concernant leur population. L’immigration en chute combinée à une baisse de la fertilité menace de nous plonger dans une situation similaire à celle de l’Europe et de l’Asie de l’est. Les habitants de ces régions bénéficient d’un niveau de vie aisé sur le papier mais sont accablés par la nécessité de financer les retraites d’un nombre toujours plus élevé de séniors.
L’idée même d’adopter une politique de population semblera étrange à de nombreux Américains. Mais c’est uniquement parce que nous avons été chanceux, pendant longtemps. Les Etats-Unis ont pu jouir d’une fertilité inhabituellement robuste pour un pays riche et d’une immigration importante. Le premier de ces avantages est en train de s’évaporer rapidement tandis que le second est menacé.
Le haut niveau de fertilité du pays est en chute depuis la grande récession de 2008.
Cela est notamment dû à la forte baisse des taux de fertilité chez les Latino-américains, qui sont désormais passés sous la barre des 2,1 enfants par femme. En cause, la chute libre du nombre d’immigrés Hispaniques (les immigrés ayant en moyenne plus d’enfants) et l’évolution des normes et des valeurs chez cette population. La pandémie de Covid-19 a également accentué ce phénomène. Personne ne peut affirmer avec certitude si la tendance actuelle se confirmera d’avantage.
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