L'Europe toujours vulnérable au Covid-19, avertit l'OMS

Des dispositifs de test rapide de l'antigène COVID-19 lors d'un dépistage de masse de la population d'une ville en Espagne. (Photo, AFP)
Des dispositifs de test rapide de l'antigène COVID-19 lors d'un dépistage de masse de la population d'une ville en Espagne. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 12 février 2021

L'Europe toujours vulnérable au Covid-19, avertit l'OMS

  • L'Allemagne a décidé de fermer sa frontière avec la République tchèque et le Tyrol autrichien
  • L'OMS met en garde contre « le faux sentiment de sécurité » créé par les campagnes de vaccination

COPENHAGUE : Par crainte des variants du coronavirus, l'Allemagne a décidé jeudi de fermer sa frontière avec la République tchèque et le Tyrol autrichien, au moment où l'OMS estime que les pays européens restent « vulnérables » face à la maladie.

Le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer a indiqué que cette mesure prendrait effet dimanche soir, et que le Tyrol et les régions tchèques frontalières de l'Allemagne allaient être classés dans la liste des territoires très touchés par les mutations du virus.

Cette liste comprend déjà plusieurs pays comme la Grande Bretagne, l'Afrique du Sud, le Brésil ou le Portugal avec lesquels l'Allemagne a interdit fin janvier la plupart des voyages.

Le gouvernement tchèque a annoncé jeudi isoler trois cantons, dont deux à la frontière avec l'Allemagne en raison de la prévalence du variant britannique du coronavirus. Les habitants ne sont pas autorisés à quitter ces territoires, et personne ne pourra y entrer sauf exceptions, a indiqué Prague.

Ces mesures ne devraient pas étonner le directeur Europe de l'Organisation mondiale de la santé, Hans Kluge, qui a mis en garde jeudi contre « le faux sentiment de sécurité » créé par les campagnes de vaccination en cours sur la planète, où près de 156 millions de doses ont été administrées à ce jour dans une centaine de pays.

« L'écrasante majorité des pays européens reste vulnérable », a estimé M. Kluge, pour qui « à l'heure actuelle, la frontière est mince entre l'espoir » suscité par les vaccins et « un faux sentiment de sécurité ».

La pandémie du nouveau coronavirus a fait plus de 2,35 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un dernier bilan établi jeudi à partir de sources officielles.

L'UE, qui a franchi mardi le seuil symbolique des 500 000 décès, a vu toutefois la tendance s'améliorer depuis quelques jours, avec des contaminations et des décès quotidiens en légère baisse.

Dans l'UE, 3% de la population a reçu au moins une dose de vaccin antiCovid, selon un comptage jeudi. Et dans le monde, plus de 155,7 millions de doses ont été administrées dans 91 pays ou territoires. Israël arrive largement en tête, en proportion de vaccinés par rapport à sa population (42%).

Les pays riches de la planète concentrent près de six doses injectées sur dix (59%), alors qu'ils n'hébergent que 16% de la population mondiale.

Cet « accès inéquitable aux vaccins peut se retourner contre nous », a mis une nouvelle fois en garde l'OMS jeudi: « plus le virus persiste, plus le risque de mutations dangereuses est grand ».

Les pays du G7 se réuniront vendredi en sommet virtuel pour discuter de « la situation sanitaire », de « la situation des pays à faible revenus » et de la possibilité que le Fonds monétaire international (FMI) leur vienne en aide.

2020 année en or

Année de la pandémie planétaire, 2020 fut aussi celle des bénéfices records pour le laboratoire britannique Astrazeneca, l'un des grands groupes pharmaceutiques en pointe dans la vaccination.

Le groupe a publié jeudi un bénéfice net de 3,2 milliards de dollars, qui a plus que doublé en une année, et des ventes en augmentation de 9%, à 26,6 milliards de dollars par an, tirées notamment par la forte demande de médicaments contre les troubles générés par le virus, comme l'asthme par exemple.

Jusqu'à Pâques

L'UE a par ailleurs affirmé vouloir muscler sa production de vaccins, reconnaissant avoir été « sans doute trop confiante sur la livraison en temps voulu des doses commandées », selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé mercredi soir la prolongation jusqu'au 7 mars de la plupart des restrictions en place dans le pays. La Grèce va durcir à partir de jeudi son confinement national. Le confinement en Irlande sera étendu jusqu'à début avril, sans doute jusqu'à Pâques.

Aux États-Unis, les Américains pourront dès jeudi se faire vacciner dans les pharmacies du pays. Dans l’État de New York, les grandes salles de spectacle et les stades pourraient partiellement rouvrir à partir du 23 février, une première après presque un an de fermeture.

Des pénuries de vaccins ont toutefois conduit certaines villes, comme Los Angeles, à fermer temporairement des centres de vaccination.

À Dubai, face à une recrudescence de l'épidémie, les autorités ont décidé d'augmenter les capacités sanitaires de l'émirat, de recruter des travailleurs étrangers et d'ajouter des lits d'hôpitaux.

Selon le dernier comptage, le Moyen-Orient a franchi la barre des 100.000 morts des suites de la Covid-19.

Quant à l'Afrique, les décès dus à la Covid-19 y « "ont augmenté de 40% » en un mois, s'est alarmée jeudi l'OMS, s'inquiétant du sort d'un continent confronté à de nouveaux variants plus contagieux.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.