Virus: L'OMS «inquiète» appelle à vacciner plus vite en Europe

L'Union européenne, critiquée pour la lenteur de ses campagnes de vaccination, ambitionne de vacciner 70% de sa population d'ici l'été, a annoncé Ursula von der Leyen (Photo, AFP).
L'Union européenne, critiquée pour la lenteur de ses campagnes de vaccination, ambitionne de vacciner 70% de sa population d'ici l'été, a annoncé Ursula von der Leyen (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 05 février 2021

Virus: L'OMS «inquiète» appelle à vacciner plus vite en Europe

  • La Suède et le Danemark ont ​​annoncé qu'ils allaient développer des passeports vaccinaux électroniques pour faciliter les voyages à l'étranger, mais aussi pour accéder à des événements culturels
  • Selon la Croix-Rouge, près de 70% des doses de vaccin administrées jusqu'à présent l'ont été dans les 50 pays les plus riches tandis que 0,1% ont été injectées dans les 50 pays les plus pauvres

COPENGAGUE: Le patron de l'OMS en Europe a appelé vendredi les Européens à accélérer leur campagne de vaccination contre la Covid-19, tandis que le laboratoire américain Johnson & Johnson demandait aux Etats-Unis d'autoriser en urgence son vaccin en une seule dose.
«Nous devons unir nos forces pour accélérer la vaccination», a appelé le directeur régional de l'organisation Hans Kluge, reconnaissant être «inquiet» sur l'impact des variants sur l'efficacité des vaccins.
«Des entreprises pharmaceutiques d'habitude concurrentes doivent unir leurs efforts pour augmenter drastiquement les capacités de production, c'est de ça dont nous avons besoin», a insisté le responsable basé à Copenhague, alors que la campagne de vaccination dans l'Union européenne a connu des débuts difficiles, seuls 2,5% de la population de l'UE ayant reçu une première dose.

Etats-Unis: Nouveau vaccin en vue

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(Photo, AFP).

Aux Etats-Unis, après Pfizer / BioNTech et Moderna, un troisième vaccin, celui de Johnson & Johnson, attend le feu vert de l'Agence américaine du médicament (FDA).
Ce vaccin est particulièrement attendu car il présente deux avantages non négligeables: il peut être stocké à des températures de réfrigérateur plutôt que de congélateur, et il ne s'administre qu'en une seule dose.
Johnson & Johnson s'est engagé à acheminer 100 millions de doses aux Etats-Unis avant fin juin. Selon les premiers résultats des essais cliniques qu'il a communiqués, son vaccin est efficace à 66% dans l'ensemble, et à 85% pour prévenir les formes graves de la maladie.
Mais ces résultats ont aussi soulevé une inquiétude: le remède était plus efficace aux Etats-Unis (72%) qu'en Afrique du Sud (57%), où un variant d'apparu dans ce pays y est devenu largement majoritaire.

Les experts y voient l'indication que de futurs variants pourraient finir par contourner totalement les défenses immunitaires développées par les vaccins actuels.

Spoutnik V en Iran

Partout dans le monde, commandes et livraisons de vaccins s'accélèrent.
L'Iran, où le coronavirus a fait plus de 58 000 morts, a reçu jeudi ses premières doses du vaccin russe Spoutnik V. Le même vaccin russe, commandé par l'Autorité palestinienne, est arrivé jeudi en Cisjordanie. Le Pérou, un des pays d'Amérique latine les plus endeuillés (plus de 41 500 morts) a commandé 20 millions de doses du vaccin de Pfizer.
Bien qu'elle déclare être exempte du virus, la Corée du Nord a fait une demande de vaccins contre la Covid-19, qu'elle devrait recevoir près de deux millions de doses. Il s'agit de la première confirmation officielle que Pyongyang a demandé une aide internationale.
L'Union européenne, critiquée pour la lenteur de ses campagnes de vaccination, ambitionne de vacciner 70% de sa population d'ici l'été, a annoncé jeudi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
Pour autant, «il y aura certainement d'autres obstacles, d'autres problèmes dans la production, nous devons aussi nous préparer à d'éventuelles pénuries de matières premières ou de certains composants des vaccins», a-t-elle prévenu.

Comment expliquer le spectaculaire recul de la Covid-19 en Inde?

Comptant 1,3 milliard d'habitants, l'Inde est le deuxième pays au monde le plus touché par la Covid-19 avec plus de 10,7 millions de cas recensés, mais le nombre quotidien de nouvelles contaminations et de décès ne cesse de reculer depuis des mois.

Que révèlent les chiffres officiels?

Le pays dénombrait quelque 1 000 décès par jour en moyenne en septembre avant de voir ce déclin diminuer. Mardi, 94 décès ont été enregistrés, soit le plus bas niveau en huit mois.
Avec 10,7 millions de contaminations enregistrées au total, et 155 000 décès, l'Inde affiche un taux de létalité parmi les plus faibles des 20 nations les plus touchées.
Selon l'université américaine Johns Hopkins, l'Inde ne dénombre que 11,43 décès pour 100 000 habitants, les Etats-Unis (premier pays en nombre de cas et de décès) à l'inverse en comptent 136,55.

Les données reflètent-elles la réalité?

Selon les experts s'appuyant sur diverses études sérologiques nationales, le nombre de personnes ayant contracté la maladie en Inde est probablement beaucoup plus élevé que ce que révèlent les données officielles.
L'hypothèse d'une immunité collective?

Les experts ont déclaré qu'il était impossible d'expliquer le recul spectaculaire de la propagation du virus en Inde sans études approfondies concluantes.
Mais de premières indications suggèrent qu'il s'agirait d'une situation d'immunité collective, c'est-à-dire qu'une proportion significative de la population a été immunisée contre la maladie dans la plus vaste partie de l'Inde .
Depuis la mi-janvier, l'Inde vaccine sa population avec l'ambitieux objectif d'immuniser 300 millions d'individus d'ici juillet.

«Passeports vaccinaux»

La Suède et le Danemark ont ​​annoncé jeudi qu'ils allaient développer des passeports vaccinaux électroniques pour faciliter les voyages à l'étranger, mais aussi pour accéder à des événements sportifs ou culturels, voire à des restaurants dans le cas danois.
«Avec un certificat de vaccination numérique il sera rapide et facile de prouver une vaccination complète», a plaidé le ministre suédois du numérique Anders Ygeman.
La Suède compte lancer son passeport en juin, et le Danemark «d'ici trois ou quatre mois», selon son gouvernementmement.
La Croix-Rouge s'est alarmée jeudi du manque d'accès des pays pauvres aux vaccins.
Selon une analyse de l'organisation, près de 70% des doses de vaccin administrées jusqu'à présent l'ont été dans les 50 pays les plus riches tandis que 0,1% ont été injectées dans les 50 pays les plus pauvres
«C'est alarmant parce que c'est injuste, et parce que cela pourrait prolonger, voire aggraver, cette terrible pandémie», a commenté le secrétaire général de la FICR, Jagan Chapagain. La Croix-Rouge a lancé un plan de 92,5 millions d'euros pour aider à immuniser 500 millions de personnes parmi les plus vulnérables.
La pandémie a fait au moins 2 269 346 morts et plus de 104 350 880 cas de contamination.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.