Sœur André, 117 ans jeudi et un Covid passé presque inaperçu

Sœur André, Lucile Randon au registre des naissances, l'aînée des citoyennes françaises et européennes, est assise en fauteuil roulant, à la veille de son 117e anniversaire - née le 11 février 1904 - dans un EHPAD (Établissement de Logement pour Personnes Âgées Dépendantes) à Toulon, sud de la France, où elle vit depuis 2009. Sœur André a été touchée par le Covid-19 en janvier 2021. (NICOLAS TUCAT / AFP)
Sœur André, Lucile Randon au registre des naissances, l'aînée des citoyennes françaises et européennes, est assise en fauteuil roulant, à la veille de son 117e anniversaire - née le 11 février 1904 - dans un EHPAD (Établissement de Logement pour Personnes Âgées Dépendantes) à Toulon, sud de la France, où elle vit depuis 2009. Sœur André a été touchée par le Covid-19 en janvier 2021. (NICOLAS TUCAT / AFP)
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Publié le Jeudi 11 février 2021

Sœur André, 117 ans jeudi et un Covid passé presque inaperçu

  • Soeur André, une des doyennes des Européens, a eu le Covid-19 en janvier et ne s'en est même pas «rendu compte»: jeudi, elle fêtera ses 117 ans.
  • Des journalistes du monde entier, de New-York, de Lisbonne, appellent ou tentent de venir la rencontrer

TOULON: Sœur André, une des doyennes des Européens, a eu le Covid-19 en janvier et ne s'en est même pas «rendu compte»: jeudi, elle fêtera ses 117 ans.

Même si aucun organisme officiel ne décerne le «titre» de doyen de France, sœur André, née Lucile Randon pour l'état civil le 11 février 1904, est une des femmes les plus âgées du pays, voire d'Europe.

Son anniversaire a un goût de résurrection cette année dans son Ehpad de Toulon, brutalement touché pour la première fois par le Covid-19 en janvier, avec 81 cas positifs et une dizaine de décès. 

Sœur André s'en souvient à peine: «Je ne suis pas sûre que je l’ai eu. On me dit que je l’ai eu, j’ai été très fatiguée, c’est vrai, mais je ne m’en rends pas compte. Je ne me suis pas rendu compte. On m’a laissée couchée», explique-t-elle.

«Mais derrière son épaule, David Tavella, le chargé de communication de l'Ehpad Sainte-Catherine-Labouré, ne cache pas que ce cluster a éprouvé tout le monde. Confinée, « elle a vécu un triple enfermement: dans son fauteuil roulant, dans sa chambre et sans visite. Alors son anniversaire, ça nous revigore, on va s'en servir pour redonner la vie», ajoute-t-il.

Sœur André, elle, ne prévoit "rien" pour son 117e anniversaire -«Comment voulez-vous que j’agisse?»-, mais en coulisses, les choses s'organisent. 

Il y aura une messe exceptionnelle dans cet établissement qui compte une dizaine d'autres religieuses. Une visioconférence avec des petits-neveux et arrières-petits-neveux privés de visite sera aussi organisée.

19 présidents 

Des journalistes du monde entier, de New-York, de Lisbonne, appellent ou tentent de venir la rencontrer. Quand je lui dis «Sœur André, on vous attend, elle traîne des pieds mais ensuite on ne l'arrête plus», raconte David Tavella qui décrit une «femme d'esprit, exceptionnelle, très attendrissante».

C'est elle qui a souhaité qu'on révèle son test PCR positif. 

Mercredi, celle qui a connu trois républiques et 19 présidents depuis sa naissance prenait un peu de soleil dans le jardin entourée de lauriers, les mains jointes en prière, le visage sur le côté, les yeux fermés. Aux plus jeunes, elle recommande d'être «courageux » et de faire preuve de pitié.

Née à Alès dans le Gard, dans une famille protestante non pratiquante, seule fille entourée de trois frères, Sœur André a été gouvernante dans plusieurs familles, à Paris et en province. 

Un de ses plus beaux souvenirs reste le retour de deux de ses frères à la fin de la Première Guerre mondiale. «C'était rare, dans les familles, il y avait plutôt deux morts que deux vivants. Ils sont revenus tous les deux», racontait-elle à l'AFP l'an dernier, à l'occasion de ses 116 ans.  

«Elle se fait baptiser à 26 ans et entre dans les ordres assez tardivement, à 41 ans, au sein de la compagnie des Filles de la Charité. 

J’ai été gouvernante-institutrice à Paris, et je m’en trouvais très bien. J’ai voulu pousser plus loin, et être fille de charité», se souvient-elle.

Affectée dans un hôpital de Vichy (Allier), elle y reste 31 ans. 

Elle a travaillé jusqu'à la fin des années 70 et a passé ensuite 30 ans dans un établissement pour personnes âgées (Ehpad) de la commune des Marches, en Savoie, avant de s'installer dans un établissement toulonnais. Soeur André a eu quatre petits-neveux et de nombreux arrières petits-neveux.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.